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"Il grandira à son rythme, quand il sera prêt. Certains arbres atteignent leur taille adulte en 2 ou 3 ans. D'autres mettent 20 ans. Pourquoi ça serait différent pour nous ?"
Il y a des histoires, qui n'ont besoin que de quelques pages, pour nous faire comprendre qu'elles vont nous emporter très loin. Sacha, 8 ans, vit dans son monde, et ne communique plus avec les autres. Alors, la société cherche des solutions, des structures, pouvant l'accueillir pour tenter de le "normaliser", et surtout de le faire « rentrer dans le moule ». Ses parents savent qu'il n'y sera pas heureux, mais entre les dettes, le travail et le regard des autres, le père démuni, et prêt à accepter cette décision. C'est alors que dans une dernière tentative désespérée, la mère de Sacha décide de fuir avec son fils, au sens propre comme au figuré.
Quel magnifique récit ! J'ai été séduite dès les premières pages, et peut-être même dès la couverture. La réalité et l'imagination de Sacha se mélangent, et nous entrons avec lui dans son univers fictif, à travers des scènes dignes des plus grands films de SF. Face à cela, il y a l'errance des parents, face au système et aux solutions inadaptées qui leur sont proposées. Je travaille moi-même avec des enfants neuro-atypique, et je sais à quel point les familles se retrouvent parfois dépossédées de leurs décisions.
Mon cœur de maman a totalement fondu en lisant ce récit plein de tendresse, d'amour et de personnages attachants. J'ai hâte de découvrir le deuxième tome, mais en attendant, celui-ci est un véritable coup de cœur.
Sacha vit dans son monde intérieur, celui de Mitsuo, son manga préféré.
Incarnant le jeune héros à la recherche de la planète Néolia accompagné de son équipage, Plume et Ed, il vit pleinement des aventures fantastiques, dangereuses et palpitantes.
Mais de l'extérieur, on ne voit qu'un petit garçon mutique replié sur lui même jouant avec ce qu'il trouve.
L'institutrice ne peut plus s'occuper de lui, son niveau scolaire est en chute libre, et il est préconisé aux parents de Sacha de le placer dans une structure adaptée.
Mais Emma, la maman de Sacha, refuse de voir son petit garçon enfermé dans une camisole chimique, isolé du monde.
Alors pour tenter de retrouver son fils, elle va fuir avec lui, tenter de recréer le lien perdu allant jusqu'à endosser le rôle de Plume, au risque de tout perdre...
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Sacha est un enfant neuro-atypique. Reclus dans un imaginaire débridé, il s'y est enfermé et ne se laisse plus atteindre.
C'est souvent ce que font les enfants, affronter le quotidien en laissant libre cours à leur imaginaire, et jouant, tout simplement.
Et puis parfois, cela va un peu plus loin. Plus profond.
Il est alors très facile de sortir d'un système qui n'a prévu que des cases uniformes, toutes qualibrées, dans lesquelles la moindre particularité n'a pas sa place.
Jérôme Hamon met en relief toutes sortes de choses ici, la difficulté de la différence, le manque de moyen, le manque de souplesse, la rigidité d'un système, et surtout l'amour profond et sans réserve d'une mère, dévorée par l'impuissance, qui va pourtant tout tenter pour atteindre son petit garçon dans les retranchements de son esprit.
Il nous parle de parentalité, de couple, d'éducation, de famille, de système, de peur et de beaucoup d'amour surtout.
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Quant au dessin de Gijé, il est tellement beau et émouvant... Chaque page est incroyable de sentiment, d'énergie et d'émotions, du mouvement aux couleurs.
Tout est bouleversant, du propos à l'image, sans tomber dans le misérabilisme mais en serrant la gorge et en espérant très fort que la 2e partie de ce diptyque se finira bien pour Sacha, et pour Mitsuo...
Beaucoup de commentaires déjà sur cet album.
Le mien ne sera pas aussi emballé.
J'avais trouvé les récits des Culottées de Pénélope Baguieu assez fraîches et originales. Même si ce n'est pas exactement la même chose, les "Tu mourras moins bête, mais tu mourras quand meme" de Marion Montaigne m'avaient également touché... En ce sens, j'adhère à découvrir ces faits de vie en mode pastille rapide, plus ou moins effervescentes.
Or "Nées rebelles" arrive après (peu après) "Les sauveurs : 7 héros de la cause animale, 7 destins extraordinaires", qui m'avait déjà moyennement convaincu.
Attention, je ne dis pas que les individualités évoquées dans l'un ou l'autre de ces récits sont plus ou moins importantes, juste que le principe me touche moins du fait de la répétition. D'autant que le propos l'emporte souvent sur le graphisme, ce qui est est bien légitime. En fermant ces albums, je me souviens de l'histoire de ces femmes, assez peu de qui les a illustré. Et surtout, étrangement, je n'ai pas une irrésistible envie de partager ces tranches de vie autour de moi. Je pense qu'un simple podcast aurait pas eu le même effet et j'interroge donc un peu le support BD.
Le concept peut "heureusement" être utilisé à l'infini, tant il existe de grands hommes et de grandes femmes sont on peut partager la vie. C'est très bien fait par Catel par exemple, et de fait je me demande si l'objectif pour mettre en avant des destins incroyables n'est pas plutôt le long format ? Ce qui implique des choix et non un catalogue.
Grand et beau album idéal pour les adolescents, les biographies de ces jeunes filles devenues aujourd'hui célèbres sont traitées de manière idéale. Chaque histoire a un dessinateur différent et son auteur aussi. Ce qui rend l'ensemble attrayant, l'impression de vraiment avoir plusieurs livres en un. Rien ne prédisposait ces enfants à ces destins incroyables, c'est donc un immense plaisir de les découvrir. Le départ de chaque récit part d'une tragédie mais subsiste toujours de l'espoir !
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