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Edgar Morin

Edgar Morin
Né à Paris en 1921, d'ascendance judéo-espagnole, Edgar Morin est marqué par la montée du nazisme, les procès de Moscou, la marche vers la guerre. À 20 ans, il entre à la fois au Parti communiste et dans la résistance gaulliste. Après la guerre, il s'engage dans les luttes anticoloniale... Voir plus
Né à Paris en 1921, d'ascendance judéo-espagnole, Edgar Morin est marqué par la montée du nazisme, les procès de Moscou, la marche vers la guerre. À 20 ans, il entre à la fois au Parti communiste et dans la résistance gaulliste. Après la guerre, il s'engage dans les luttes anticoloniales, brise avec le PCF ("Autocritique", 1959) et publie des études d'ethnosociologie appliquée à la France contemporaine. Directeur de recherches au CNRS, hôte de toutes les universités du monde, il est l'auteur d'ouvrages de sociologie ("La Rumeur d'Orléans", 1969) et de philosophie ("La Méthode", 1981-2006). Parmi les derniers parus : "Mon Paris, ma mémoire" (Fayard, 2013), "Journal 1962-2010" (Seuil, 2012), "Dialogue avec François Hollande" (L'Aube, 2012), "La Voie: Pour l'avenir de l'humanité" (Pluriel, 2012), "Au péril des idées", entretiens avec Tariq Ramadan (Presses du Châtelet, 2014).

Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « Amour, poésie, sagesse » de Edgar Morin aux éditions Points

    Aa67 sur Amour, poésie, sagesse de Edgar Morin

    L’innamorento entre poésie et sagesse. Qui dit mieux ? Qu’Edgar Morin

    Même pas peur ! Notre vieux sage - comprenez Edgar Morin - s’est penché sur la chose. Il faut lui concéder qu’il est un excellentissime photographe. Tous les angles de tir mitraillent le sentiment amoureux, le choc...
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    L’innamorento entre poésie et sagesse. Qui dit mieux ? Qu’Edgar Morin

    Même pas peur ! Notre vieux sage - comprenez Edgar Morin - s’est penché sur la chose. Il faut lui concéder qu’il est un excellentissime photographe. Tous les angles de tir mitraillent le sentiment amoureux, le choc amoureux, le devenir amoureux et tout cela avec une dose de sagesse doublée de poésie ; en résumé, tout ce qui lui est propre. Chaque mot est pesé. Edgar Morin a battu le pavé en long et en large afin de nous dire ce qu’il pensait de nos tergiversations, des noeuds que nous fichons dans nos pelotes émotionnelles.

    La poésie au milieu de tout cela serait davantage un état second lié à l’émerveillement et à l’exaltation retrouvés, entre autre, dans le sentiment amoureux. Elle nous ancrerait dans la terre. Et si elle nous ancre dans la terre peut-elle être sage ? Et si elle est sage est-ce dans la sagesse antique ou dans la sagesse moderne ?
    Cela peut paraitre compliqué, mais avec Edgar Morin ça ne l’est pas, ça ne l’a plus été pour moi. Les mots s’accrochent comme les wagons d’un train. Il file de wagon en wagon, de certitude en questionnement, d’affirmation en négation. Tout pourrait se tenir, et finalement en fermant le livre on se retrouve à se poser de nouvelles questions. Mais je pense que c’est très exactement ce que ce cher Homme Sage souhaitait. Solliciter nos neurones et nos sens pour que notre cabosse regarde de manière plus sage nos comportements humains.

    Sa facette de sociologue lui permet de nous parler de terrien à terrien. Il sait ce qu’il suggère. Il accepte ce que nous sommes. Mais il en profite tout de même pour nous secouer dès que nos agissements ou nos réactions ne sont plus sous contrôle. Et nous qui pensions être des hommes et des femmes uniques, être les seuls à vivre aussi intensément certaines situations. Et bien NON. Nous serions tous prévisibles, moi y compris. Et Toc !

    80 pages denses en émotion, complexes en amour, douces en poésie, mais nécessaires en sagesse. Oui, je sais, cela n’a rien d’une réponse précise. De toutes les façons souhaitons nous vraiment une réponse en ouvrant un livre ? Pour ma part j’ai des doutes… enfin je parle pour moi.

    Citations :
    «  Et le véritable amour se reconnait en ce qu’il survit au coït, alors que le désir sans amour se dissout dans la fameuse tristesse postcoïtale :’’homo triste post coitum’’. Celui qui est sujet de l’amour est ‘’felix post coitum’’. »
    « Mais comme disait Platon de l’immortalité de l’âme, c’est un beau risque à courir. L’amour est un très beau mythe. Evidemment, il est condamné à Terrence et à l’incertitude : ‘’Est-ce bien moi ? Est-ce bien lui ? Est-ce bien nous ?. »
    « La sagesse doit savoir qu’elle porte en elle une contradiction : il est fou de vivre trop sagement. Nous devons reconnaitre que, dans la folie qu’est l’amour, il y a la sagesse de l’amour. L’amour de la sagesse - ou philosophie - manque d’amour. L’important c’est la vie, c’est l’amour. Avec tous les dangers qu’il comporte. »

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    Couverture du livre « L'année a perdu son printemps » de Edgar Morin aux éditions Denoel

    STEPHANE BRET sur L'année a perdu son printemps de Edgar Morin

    Edgar Morin a produit depuis déjà plusieurs décennies des essais, ouvrages qu’il voulait au croisement de toutes les disciplines : économie, sociologie, anthropologie, philosophie, pour n’en citer que les principales. Dans ces livres plus récents, tels que Terre Patrie, il envisageait la prise...
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    Edgar Morin a produit depuis déjà plusieurs décennies des essais, ouvrages qu’il voulait au croisement de toutes les disciplines : économie, sociologie, anthropologie, philosophie, pour n’en citer que les principales. Dans ces livres plus récents, tels que Terre Patrie, il envisageait la prise en compte des questions écologiques. L’auteur de ces lignes a pu découvrir certaines de ses publications. A la lecture de ces dernières, on se sent plus intelligent, mieux à même de comprendre la complexité du monde. Dans un roman intitulé : « L’année a perdu son printemps », écrit en 1946 mais jamais publié, Edgar Morin décrit l’enfance, puis l’adolescence d’un jeune, Albert Mercier. Ce dernier a perdu sa mère à l’âge de dix ans. Son père, Victor Mercier, lui a caché cette disparition pour, dit-il, le préserver. Ce mensonge engendre dans la vie d’Albert Mercier, une grande douleur, dont il aura le plus grand mal à surmonter. Ce qui frappe dans ce roman, c’est la description de l’initiation à la vie amoureuse de ce jeune lycéen : elle est cachée, souterraine, hésitante, comme le sont celles de beaucoup de jeunes de cette époque. Les choses de la vie sont dissimulées, quasi-clandestines. On reconnaît bien aussi les origines et composantes des choix d’Albert Mercier, probable alter ego d’Edgar Morin : la tentation du communisme dans un premier temps, qui fait place à un rejet du caractère totalitaire de ce dernier. Albert Mercier est décrit comme un homme conscient des réalités, imprégné du sentiment de solidarité envers les siens. On sent déjà poindre l’essayiste de l’après-guerre qui nous emmène vers la pensée complexe et nous fait envisager le monde avec des yeux neufs.
    L’année a perdu son printemps est un roman plaisant à lire, il explicite dans une très large mesure le parcours intellectuel d’Edgar Morin, qui nous éclaire encore aujourd’hui.

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    Couverture du livre « Leçons d'un siècle de vie » de Edgar Morin aux éditions Denoel

    Patrice Gourmel sur Leçons d'un siècle de vie de Edgar Morin

    Intéressante approche de la part d'Edgar Morin de se prendre comme sujet d'étude pour faire le bilan de son existence. L'écriture n'est pas des plus fluides par moment, mais c'est un tel plaisir, une telle leçon de vie de survoler ainsi 100 ans (ou presque) d'engagements, d'errements, d'erreurs...
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    Intéressante approche de la part d'Edgar Morin de se prendre comme sujet d'étude pour faire le bilan de son existence. L'écriture n'est pas des plus fluides par moment, mais c'est un tel plaisir, une telle leçon de vie de survoler ainsi 100 ans (ou presque) d'engagements, d'errements, d'erreurs et d'aventures qu'on le pardonne aisément.

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    Couverture du livre « Le temps est venu de changer de civilisation » de Edgar Morin et Denis Lafay aux éditions Editions De L'aube

    Pilly sur Le temps est venu de changer de civilisation de Edgar Morin - Denis Lafay

    Ce texte (qui date de 2016 dans l'édition que j'ai) est un peu une autopsie de notre civilisation.

    Beaucoup de sujets sont évoqués, sociologiques, politiques, historiques, écologiques, et des explications à l'état actuel de notre société sont avancées. Il nous parle de la crise écologique, de...
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    Ce texte (qui date de 2016 dans l'édition que j'ai) est un peu une autopsie de notre civilisation.

    Beaucoup de sujets sont évoqués, sociologiques, politiques, historiques, écologiques, et des explications à l'état actuel de notre société sont avancées. Il nous parle de la crise écologique, de l'échec de l'Europe, de la mondialisation, de l'immigration, de la barbarie de notre époque, de la crise écologique...
    Je suis assez en accord avec la vision d'Edgar Morin je pense, donc j'ai lu ce livre assez facilement. En tout cas, j'ai trouvé cette lecture très intéressante, même si assez brève : une centaine de pages.

    Ne cherchez pas de réelles solutions dans cet ouvrage. le but d'Edgar Morin est plus d'établir un diagnostic, d'expliquer les symptômes, et aussi de donner un peu d'espoir de guérison quant à l'issue de l'humanité en avançant quelques pistes plutôt abstraites.

    Si vous ne le savez pas déjà, l'avenir de l'humanité réside en grande partie dans l'humanisme. Ça paraît d'une évidence folle, mais c'est vrai que lorsqu'on regarde le fonctionnement de notre société, on en est assez loin... et on s'en éloigne de plus en plus d'un point de vue institutionnel par exemple.
    Il faut garder espoir, mais je crois bien plus dans les initiatives locales (individuelles ou collectives), que dans une action politique globale.

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