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Il est des jours où, sans que l'on se doute de rien le matin au réveil, notre vie peut dévier sa course.
C'est ce qui arrive aux deux personnages principaux un après-midi d'automne glacial à New York deux ans après les attentats de 2001.
Liat est une Israëlienne venue étudier pour 8 mois à New York. Hilmi est un peintre palestinien installé dans la grosse Pomme depuis plusieurs années. Entre eux deux, la magie opère tout de suite, un véritable coup de foudre. Bizarrement, c'est la nostalgie de l'endroit d'où ils viennent qui les rapproche : Tel Aviv pour elle, Ramallah pour lui.
Pourtant, ils sont bien conscients que jamais ils n'auraient pu avoir de contact s'ils s'étaient rencontrés en Israël. Alors, faisant fi de toutes leurs différences culturelles, cultuelles et familiales, ils vont décider de s'aimer pendant les 4 mois de séjour qu'il reste à Liat.
New-York va devenir un espace neutre, leur cocon. Cependant, l'éloignement de leurs familles et le secret qu'ils vont garder sur leur relation n'empêcheront pas des tensions dans le couple et des difficultés relationnelles.
Ce roman, dont la fin est à la fois sublime et pathétique, pose une question essentielle : peut-on malgré toutes les différences, l'amour profond que l'on peut éprouver pour l'autre, surmonter les difficultés qui se dressent sur le chemin (notamment celles causées par les familles) et vivre son histoire au grand jour ? Pas si facile répondrait Liat.
« Sous la même étoile » m'a bouleversée. L'auteure a été vivement critiquée en Israël avant de connaître un grand succès populaire par la suite.
Voilà un livre qui a fait polémique en ISRAEL et qui a même été mis à l'index par le Ministère de l'éducation de ce pays.
Devant le mouvement de protestations que cette interdiction a suscité en Terre sainte, il a finalement été autorisé dans les lycées et connaît aujourd'hui un succès retentissant.
Et pas seulement parce qu'il a été à l'origine de censure mais bien parce qu'il s'agit d'une histoire d'amour magnifique mais complexe entre un palestinien et une israélienne au delà des différences et sur fond de conflit israélo-arabe.
Liat, jeune femme israélienne qui a décidé de fuir la fin d'une histoire d'amour, vit pour quelques mois à NEW YORK où elle poursuit ses études. Très nostalgique de TEL AVIV et pétrie de traditions, elle rencontre 'Hilmi, jeune peintre palestinien originaire de RAMALLAH et ils tombent follement amoureux malgré tout ce qui les sépare. S'offrant une parenthèse amoureuse dans la Grosse pomme, les deux jeunes gens profitent de leur éloignement géographique des scènes de conflit de leur enfance pour s'aimer sans retenue et avec fougue. Mais le poids de leurs origines et les pressions familiales s'inviteront insidieusement dans leur relation surtout que Liat doit repartir en ISRAEL et n'assume pas sa situation qui la fragilise. L'amour de ces deux êtres si proches et si différents survivra-t-il au retour en zone de conflit et de persécution ??
J'imagine que pour apprécier ce roman et être sensible aux questionnements de ces deux jeunes amoureux transis aux origines aussi conflictuelles, il faut un tant soit peu avoir un intérêt pour la question israélo-arabe et connaître les fondements de l'état israélien et notamment la déclaration BALFOUR... J'ai pour ma part un intérêt particulier pour cette partie du monde, j'ai lu beaucoup de romans sur le sionisme et d'auteurs originaires d'ISRAEL.
Car sans ces connaissances, il est en effet compliqué pour le lecteur de ressentir de l'empathie et de comprendre les réactions de Liat face à son malaise d'aimer un arabe alors que toute son histoire personnelle, son éducation et sa religion lui interdisent de tels sentiments. Parfois, j'ai trouvé Liat un brin détachée comparativement à 'Hilmi et sa flamme. Lui se débarasse plus facilement de tous ces carcans mais il faut dire qu'il vit en zone neutre depuis plus longtemps et a adopté un mode de vie plus libéré .
Evidemment, l'histoire centrale est basée sur les sentiments des protagonistes mais elle met surtout en évidence la difficulté pour deux peuples qui se déchirent depuis des décennies à vivre en communauté sans ressentiment ni violence. Malgré tout leur amour, Liat et 'Hilmi sont les victimes collatérales des guerres et d'attaques des deux camps. La politique et l'histoire s'invitent régulièrement dans leur romance et même si leurs sentiments sont réels et forts, ils n'arrivent pas à surmonter les obstacles et leurs différences.
Pour moi, tout l'intérêt de ce roman a résidé dans cette difficulté à assumer leurs sentiments, à se rapporter à leurs origines, à vivement culpabiliser et à tenter de comprendre ce qui peut à ce point anihiler toute perspective de futur chez deux êtres si épris. J'avoue que cette histoire moderne a résonné avec force en moi et savoir qu'il s'agit en partie d'une autobiographie a décuplé mon émotion et mon incompréhension.
Je ne vous cacherai pas que j'ai ressenti quelques longueurs lors de ma lecture mais la richesse du propos et l'envie de connaître l'avenir de cet amour impossible ont relancé en permanence mon engouement pour ce roman. Et Dorit RABINYAN a une plume si poétique et si onirique que certains passages m'ont transportée et enchantée.
Ce roman a donc été un bon moment de lecture avec un sujet sensible et profond, mais il a manqué un je ne sais quoi pour que cela soit un coup de coeur... et pourtant la quatrième de couverture me promettait de succomber facilement.
Merci aux Editions LES ESCALES pour la découverte.
MYMY
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/04/17/35163166.html
Liat, une jeune Israélienne, est à New York pour quelques mois grâce à une bourse d’études. Elle y rencontre par hasard ‘Himli, un artiste Palestinien qui a émigré aux Etats-Unis. La jeune femme tombe immédiatement sous le charme de ‘Himli cependant très vite elle se sent prise dans un étau duquel elle n’arrive pas à sortir. Comment dire à sa famille qu’elle sort avec un Palestinien ? Comment discuter avec lui de ce qui se passe en Israël et sur la bande de Gaza ? Comment concilier l’amour avec des forces qui les dépassent tout deux ?
New York offre un havre aux deux amants, leur relation peut se développer et se construire mais la politique, la famille, le quotidien, leur rappellent sans cesse qu’elle n’est pas viable sur le long terme. Liat est obnubilée par cette situation qu’elle n’arrive pas à assumer. Elle a une position assez ouverte et libérale à propos des Palestiniens cependant elle ne peut s’empêcher de soutenir ses compatriotes dans certains cas, ce qui est également le cas de ‘Himli. La sœur de l’une et le frère de l’autre jettent aussi de l’huile sur le feu.
Liat est plongée dans une impasse qu’elle ne parvient pas résoudre et dont la problématique est posée dès le début du roman sans que quoi que ce soit ne change. C’est peut-être ce qui me gêne le plus dans ce livre. Rien ne change. Liat reste campée de l’autre côté de la « haie vivante », titre original du roman, et la fin du roman n’est qu’une pirouette narrative. Sans compter les problèmes de rythme du récit ni le fait que le personnage de ‘Himli et son travail d’artiste soit si peu exploité.
J’étais très attirée par le thème du roman et j’avais beaucoup d’attentes qui ont été déçues. Si Dorit Rabinyan montre bien ce qui nourrit les rancoeurs, exacerbe les tensions entre les communautés et rend difficile un cheminement vers la paix, j’ai trouvé que du point de vue psychologique les personnages n’entament pas de révolution copernicienne, en particulier, Liat et que le roman se termine sensiblement au même point qu’au début.
"Sous la même étoile" est un titre tellement bien choisi, parce que nous sommes tous issus du même monde, du même univers, mais que parfois, la politique et la religion, les guerres, les conflits d’intérêt (et j’en passe) nous séparent. Comme Liat et ‘Hilmi qui, s’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard à New-York, ne se seraient même pas parlés en temps normal. Elle, habitante d’Israël, lui, de Palestine, tous deux au cœur d’un conflit qui ne cesse de gronder, vivant sous la même étoile mais implacablement séparés par les frontières. Alors, le temps d’une existence en espace neutre, ils ont décidé de s’aimer. Sous le ciel de New-York.
C’est un roman terriblement intéressant parce que l’on vit le conflit de l’intérieur. Ainsi, chacun campe souvent sur ses positions, même si parfois l’un ou l’autre cède, s’ouvre. Les corps s’embrasent mais l’esprit impose régulièrement sa raison. C’est un amour rude, passionné et compliqué qui s’inscrit ici et nous sommes spectateurs de la difficulté de gérer une culpabilité, une crainte, une honte même, d’avoir choisi la mauvaise personne, celle qui ne correspond pas à l’idéal de la famille, celle qui bouscule les codes mais aussi les mentalités.
« Et à nouveau, je me souviens de ce que j’ai pensé avant de basculer dans le sommeil. Combien il allait être dur de ne pas tomber amoureuse de lui. Comment cela pourrait même s’avérer impossible, voire risqué, de m’obstiner à lui résister, de fermer mon cœur à cet homme étrangement délicat, à la nuit que nous avions passée, au lieu de m’y abandonner. Oui, juste avant de m’endormir, enveloppée par son souffle, je m’étais dit combien ce serait dangereux, compliqué ; d’ailleurs, si je n’y veillais pas, je pouvais tomber amoureuse de lui sur-le-champ, avais-je aussi songé, ou même tomber tout court, à cet instant précis, vraiment. »
L’écriture de Dorit Rabinyan, auteure israélienne, est emprunte de poésie, de sincérité, de neutralité et de finesse effectivement. Malheureusement, j’ai parfois trouvé que l’histoire partait dans tous les sens, que les pensées se mélangeaient ou se succédaient abruptement, ce qui m’a fait ressentir des longueurs, et même un manque d’intérêt pour certains passages. Les chapitres souvent longs n’ont pas aidé non plus à dynamiser l’ensemble, ils m’ont essoufflée. En revanche, les derniers 10 % du roman sont sublimes, truffés de poésie et d’onirisme malgré un sujet ténébreux. Les derniers chapitres sont courts et nous offrent un final éblouissant. Si tout le livre avait été construit et écrit de cette façon, cela aurait été une pure merveille !
« Mais le mois prochain, en été, ‘Hilmi sera à Ramallah, et moi, demain, je serai en Israël, à Tel Aviv. Seuls soixante-dix kilomètres et quelque nous sépareront, un voyage d’une heure et demie en tout. Pourtant, c’est à peine si nous en parlions, car nous savions qu’en dépit de cette proximité, nous ne pourrions pas nous retrouver là-bas. Nous savions qu’entre les deux points où nous nous tiendrions, ce n’était pas une simple ligne de démarcation qui passerait, mais une voie semée d’obstacles, dangereuse pour moi, infranchissable pour lui. Or c’était comme si ce savoir muet, l’acceptation d’un tel état de fait et la légèreté avec laquelle nous évitions le sujet prouvaient que ces futurs barrages se dressaient d’ores et déjà, ici, entre nous. »
Elle a su également retranscrire les ambiances, les saisons, nous plonger dans les paysages enneigés de New-York mais aussi nous embarquer sur les terres brûlantes d’Israël et de Palestine. C’est un roman que l’on lit avec émotion, doucement mais profondément.
En bref, je suis assez mitigée concernant ce roman même si j’ai adoré certains chapitres et passages ainsi que le thème même qui est traité avec réalisme et neutralité. C’est un roman très intéressant dont l’existence me comble car il permet d’appréhender le conflit israélo-palestinien d’une façon bien plus humaine que ce dont nous avons l’habitude à travers les médias. Je comprends facilement qu’il ait pu faire l’objet de polémiques en Moyen-Orient… Mais bousculer une guerre avec de l’amour est tout à l’honneur de l’auteure et je l’en félicite sincèrement. Ce roman mérite d’être lu et compris par le plus grand nombre.
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2017/04/01/lecture-sous-la-meme-etoile-de-dorit-rabinyan/
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