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Comprendre la BD arabe actuelle avec les éditions Alifbata : "Il y a un monde à découvrir"

Simona Gabrieli, directrice éditoriale d'Alifbata, dresse un état des lieux de la bande dessinée arabe

Comprendre la BD arabe actuelle avec les éditions Alifbata : "Il y a un monde à découvrir"

Alif, Ba et Ta sont les trois premières lettres de l’alphabet arabe. En choisissant ce nom, la maison d’édition Alifbata affiche donc d’emblée son ambition et son engagement : construire des passerelles et approfondir les liens avec le monde arabe, dépassant les préjugés et les visions stéréotypées.

Nous avons eu la chance d’échanger avec Simona Gabrieli, directrice éditoriale et membre fondatrice de l’association Alifbata. Dans cet entretien, Simona nous explique la complexité de cette mission tout en dressant un état des lieux de la bande dessinée arabe, à la fois dynamique et fragile, underground et prometteuse.

Après avoir lu cette interview, rendez-vous au bas de cette page pour tenter de remporter des exemplaires de Drôles de révolutions, BD signée Youssouf Amine Elalamy et Yassine Hejjamy, que les éditions Alifbata ont la gentillesse de vous proposer de découvrir !

 

Entretien avec Simona Gabrieli, directrice éditoriale des éditions Alifbata : « Aller au-delà des stéréotypes »

- Comment est née votre maison d’édition, Alifbata ? Quelle a été la démarche initiale ?

Alifabata est une maison d’édition associative. L’association a été crée en 2012 pour travailler sur des thématiques liées à l’interculturel. Nous faisions des projets pédagogiques destinés à la jeunesse, pour sensibiliser aux liens qui relient les deux rives de la Méditerranée : au-delà des frontières, voir ce qui nous relie en tant qu’êtres humains.

Le projet éditorial est né en 2015, avec là aussi la démarche de mieux faire connaître le monde arabe, qui est sujet à beaucoup de représentations stéréotypées. En publiant de la bande dessinée arabe, il y avait un double objectif. D’une part, d’enrichir le flux de traduction de la langue arabe, qui est une langue très importante et présente en France mais très peu traduite. Nous voulions montrer la richesse de la production littéraire et qu’il y a un monde à découvrir, en allant au-delà des stéréotypes qui veulent que la langue arabe véhicule des contenus religieux. Par ailleurs, nous voulions publier des auteurs de BD pour montrer qu’il y a des histoires racontées par des auteurs de cette région du monde et qui ont à nous faire découvrir leur quotidien, leur point de vue, leurs expériences. Ce sont de nouveaux regards qu’on ne connaît pas parce qu’on n’a pas accès à la traduction.

 

- Avez-vous rencontré des difficultés ?

En lançant ce projet, ce n’était pas simple car la BD arabe était (et c’est encore le cas) un genre littéraire assez underground. Il y avait très peu d’éditeurs de BD et elle existait surtout sous forme d’expérience d’auto-production portée par des collectifs d’auteurs qui, n’ayant pas de maisons d’édition ni souvent d’école ou de formation, se lançaient dans ce nouveau langage et expérimentaient en se rassemblant. Cela se concrétisait souvent sous forme de revues, de fanzines, souvent des petits formats agrafés, vendus pas trop cher.

Quand j’ai commencé la première BD d’Alifbata, il s’agissait du premier titre d’une autrice libanaise qui s’appelle Lena Merhej qui est aussi la cofondatrice d’un collectif pionnier de bande dessinée, Samandal, né en 2007 à Beyrouth. Sa bande dessinée, Laban et confiture, ou comment ma mère est devenue libanaise, a été la première BD en langue arabe publiée par ce collectif et dont les premiers chapitres sont parus dans les numéros du magazine Samandal.

L’expérience Alifbata a un peu suivi le parcours éditorial de la BD dans cette région du monde. Ce qui était compliqué, c’était justement de trouver de la bande dessinée. Ce qui existait était surtout du fanzine, autodiffusé, dans un réseau très underground mais sans canaux de diffusion comme on peut en avoir en France avec les librairies. On ne pouvait pas faire comme en Europe, en allant sur le site d’un éditeur pour voir son catalogue et demander des titres. J’ai commencé à voyager, à aller au Liban. Un libraire ami de Lena nous a accueillis sur son stand à la Foire du Livre francophone de Beyrouth en 2015 et j’ai eu l’occasion de connaître tous les auteurs qui gravitaient autour du projet Samandal. C’est comme ça qu’est née l’aventure. Ce sont les voyages dans les pays qui m’ont permis de rencontrer des auteurs qui gravitaient autour de collectifs. Je ne pouvais avoir une connaissance exhaustive à distance, il fallait que je sois sur place pour découvrir tout cette autoproduction.

 

- Vous parliez du Liban, mais on imagine que la situation de la BD est différente au Maghreb, et sans doute aussi d’un pays du Maghreb à l’autre. Quelles sont ces différences ?

Il y en a énormément. Le Liban est vraiment une réalité qui se distingue, où la bande dessinée est beaucoup plus présente car l’Académie des Beaux-Arts de Beyrouth a ouvert une filière dédiée à la BD depuis 2000. Elle forme toute une génération de dessinateurs extrêmement compétents, talentueux et qui reçoivent donc une excellente formation. L’Académie publie aussi les travaux de ses étudiants, et il y a une scène d’auteurs réelle. Par ailleurs, jusqu’à la crise actuelle, je pense qu’il y avait un pouvoir d’achat beaucoup plus élevé et une présence de la librairie plus proche de celle qu’on connaît en Europe. Des librairies fournies, dans lesquelles la bande dessinée européenne ou américaine existait.

Au Maghreb, la bande dessinée est encore un genre pour les enfants, associée à la littérature jeunesse. Dans les librairies, la BD pour adultes n’existe pas. Il y a un peu de BD, mais uniquement dans les rayons jeunesse. Le lectorat BD va surtout dans les médiathèques des instituts français et il y a aussi une grande culture de lecture sur Internet. Le manga est hyper répandu, comme le numérique d'ailleurs. Il y a très peu d’éditeurs qui se lancent donc là aussi, il y a des collectifs.

L’apparition de titres signés par des auteurs hors-collectifs est un phénomène très récent. Mais il y a un intérêt pour la BD qui se développe maintenant…

 

- Alifbata permet à un lectorat français de découvrir ces auteurs, mais comment cela fonctionne-t-il dans leur pays d’origine ? Comment les soutenez-vous et comment les rendre accessibles sur place ?

C’est la grande question, le grand défi. Ce qu’on a mis en place depuis les deux dernières publications et qui est la politique la plus intelligente à développer, c’est la coédition. Par exemple, en Tunisie, avec Une révolte tunisienne et Point zéro, on a mis en place une coédition avec une petite maison toute jeune. Elle veut se spécialiser dans la littérature visuelle car il n’y en en pas en Tunisie : c’est donc en langue française ici, et langue originale arabe là-bas. Les livres sont imprimés ici et là-bas, avec des coûts de vente très différents. Vous savez, les BD publiées en France circulent mal dans la région mais tout tient aux libraires. S’ils commandent nos livres, ils coûtent encore plus chers qu’en France car s’y ajoute le pourcentage du distributeur local. Le livre devient donc plus cher dans des contextes où le pouvoir d’achat est moins fort qu'en France ! Nous avons pu développer cette coédition grâce à un programme de l’Institut français, qui soutenait la coédition entre éditions du Maghreb et française.

Et sinon, nous fonctionnons beaucoup avec les valises. On fait appel à des gens qui voyagent, on l’a fait au Maroc, au Liban… Dès que quelqu’un part, il prend une valise de livres et nous, nous faisons en sorte de baisser les prix !

 

« Mieux connaître tout un pan

qui compose aussi la société française actuelle » 

 

- Comme qualifieriez-vous votre engagement, votre volonté militante ? Quelles actions voulez-vous porter ?

Le projet éditorial Alifbata s’inscrit dans une réflexion qui vient de mon parcours d’études, sur toute la question des représentations sur le monde arabe. C’est un acte militant dans le sens où il s’agissait de proposer quelque chose de nouveau. L’idée était d’écouter et de mieux connaître tout un pan qui compose aussi la société française actuelle, et qu’on ne connaît pas ou qui fait peur. Il y a une réflexion sur le repli identitaire, sur les stigmatisations, qui sont pour moi des questions sociétales fondamentales. Ce projet se distingue aussi car il s’ancre sur une réflexion à long terme, il ne surfe pas sur la vague médiatique de sujets qui fâchent, qui sont à la une. On est au-delà de l’événementiel et donc sur une réflexion de fond.

Par ailleurs, nous voulions publier des livres qui proposent de nouveaux regards et véhiculent un discours qu’on n’est pas habitué à entendre. Pas parce qu’ils sont contre quelque chose, mais parce que ce sont des témoignages sincères. Nous traduisons à partir de l’arabe ce qui signifie que les récits ne sont pas destinés à l’origine à un public européen. Les livres que nous avons publiés jusqu’ici portent tous des regards sur les sociétés des auteurs mais certains auteurs veulent aussi explorer de nouvelles choses. Nous envisageons de publier des auteurs qui abordent des thématiques qui ne sont pas forcément sociétales. Point Zéro, par exemple, est un questionnement existentiel, philosophique et extrêmement intimiste.

 

- Vous parliez de cette perception européenne qui limite souvent le monde arabe au religieux. Quels sont les thèmes forts que portent vos ouvrages, ces nouveaux regards sur un monde qui est lui-même très divers ?

C’est très vaste effectivement et je ne peux pas simplifier ou généraliser. La coédition que nous avions faites avec Samandal en 2016, Ça restera entre nous, est un livre collectif dans lequel 27 ont été invités à s’approprier la thématique de la sexualité. C’était à un moment où Samandal avait été l’objet d’un procès où ils avaient été accusés d’inciter à la discorde confessionnelle. Nous avons aussi publié deux ouvrages de Barrack Rima, auteur libanais qui fait partie du collectif, l’un assez politique sur l’évolution de la ville de Beyrouth et l’autre plus intimiste sur l’identité de genre. Barrack y explore sa bisexualité et ce livre n’aurait jamais pu être publié au Liban.

Nous abordons aussi les migrations, notamment sur la Tunisie comme pays de transit pour les migrants syriens ou sub-sahariens qui aspirent à arriver en Europe, avec des questions liées à l’exode et au racisme. La BD peut aussi explorer des pans de l’histoire qui ne sont pas dits ou écrits car ils ne font pas partie de l’Histoire officielle. C’est le cas d’Une révolte tunisienne de de Seif Eddine Nechi et Aymen Mbarek, où on revient sur 50 ans de répression en Tunisie. Pour le Maroc, nous avons Le pain nu qui explorait les conditions de vie dans la misère des années 1940-50. Et maintenant, avec Drôles de révolutions, nous avons les questions de société dans le monde arabe postrévolutionnaires, les travers de société, l’abus de pouvoir...

Un livre qui à mon sens est très important, c’est une anthologique que nous avons publiée : 50 artistes de caricature et de bande dessinée arabes. C’est la première fois que nous avons traduit des dessinateurs de presse, de l’arabe en français, d’une dizaine de pays du Moyen-Orient qu’on connaît très peu : Koweït, Jordanie, Arabie Saoudite, avec des dessinatrices de presse saoudiennes notamment. Ce sont des regards sur la politique internationale qu’on ne connaissait absolument pas, traduits pour la première fois.

Sur les salons, j’ai souvent des gens qui s’étonnent de ce que nous faisons : « Ah bon, de la bande dessinée arabe ? ». Il y a les amalgames entre arabes et musulmans bien sûr, ou encore cette idée fausse que le dessin est interdit dans l’Islam…

 

- Un mot sur l’actualité d’Alifbata ?

Drôles de révolutions est une BD à quatre mains, illustrée Yassine Hejjamy avec au scénario Youssouf Amine Elalamy [NDLR : lauréat du Prix Orange du Livre en Afrique 2020]. La BD est tirée de son livre Drôle de printemps et c’est une cascade de gags, avec des personnages qui gravitent autour de manifestations de rues contre un dictateur dont on ne connaît pas l’identité. Nous sommes dans un pays arabe qui n’est pas nommé, avec une quinzaine de personnages qui permettent de faire un portrait de ces sociétés. Nous avons fait une chose qui est nouvelle pour nous en collaborant avec la maison d’édition Le Fennec au Maroc. Cette maison a initié le projet et j’ai collaboré avec eux dans le suivi de création avec Yassine. C’est Le Fennec qui sort la BD au Maroc, et Alifbata qui la publie en France et en Europe, ce qui a permet à la BD d’exister dans les deux pays. Pour Alifbata, c’est aussi une ouverture car c’est la première fois qu’on se lance dans l’humour et la satire. Ce n’est pas notre marque de fabrique jusqu’à maintenant, mais c’est tellement présent dans le Maghreb, c’est un nouveau défi !

Enfin, en septembre, paraîtra le premier roman graphique d’un auteur palestinien qui s’appelle Mohamed Sabaaneh et qui vit à Ramallah. C’est un dessinateur de presse et caricaturiste. Il a été emprisonné en tant que dessinateur et il en a tiré le récit d’un prisonnier qui reçoit la visite d’un petit oiseau. Chaque jour, l’oiseau lui amène des histoires et lui les dessine. C’est une série d’histoires, souvent tristes, sur la vie quotidienne en Palestine, mais avec un esprit de résilience. Cela s’appelle Je ne partirai pas...

Propos recueillis par Nicolas Zwirn

 

On aime, on vous fait gagner Drôles de révolutions de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy !

Tentez votre chance pour gagner des exemplaires de l’album Drôles de révolutions, de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy (éditions Alifbata).

Pour participer, dites-nous ce qui vous a marqué dans l'interview ci-dessus.

N’oubliez pas que pour participer et poster votre commentaire, vous devez être connecté avec votre profil, et l'avoir complété avec au moins vos 10 livres préférés et quelques avis sur vos lectures. Attention, pensez à vérifier que vos coordonnées (nom, prénom, adresse) sont bien inscrites dans votre profil.

Vous avez jusqu'au 5 septembre.

 

Bravo aux gagnants ! Vous recevrez l'album dans les prochains jours :

Fanny C. ; marie70 ; sophie masteau ; Chassanis Danièle ; Cachou et ses curiosités

 

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Commentaires (50)

  • yaouancq le 09/09/2023 à 14h57

    Bonjour,
    Ses idées fortes et modernes.
    J'aimerais découvrir cette BD.
    Merci

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  • nane38 le 09/09/2023 à 09h26

    Bonjour, je remercie Lecteurs.com de nous faire découvrir de réels trésors dans la lignée directe de "Persépolis" et "L'arabe du futur".Le rôle très important de ces auteurs qui nous transmettent via la Bd des valeurs, leurs volontés et leur pays est primordial.Ceci malgré les amalgames, les stigmatisations...J'ai hâte de lire cette bd, et surtout de la faire partager, de la faire lire autour de moi,afin de réveiller je l'espère une curiosité non malsaine mais bienveillante et surtout de l'humanité et de l'affection.Bonne rentrée et belles lectures à tous.

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  • l.pellevoisin le 06/09/2023 à 23h39

    Je tente ma chance et serais ravie de découvrir l'univers de cette bande dessinée. J'ai été particulièrement sensible à l'idée d'un éditeur associatif.

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  • danielle Cubertafon le 05/09/2023 à 13h41

    Bonne idée pourquoi un changement de lecture très agréable à découvrir super

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  • Fanny C. le 01/09/2023 à 16h40

    Très tentée par cette BD qui nous promet d'aborder le monde arabe au-delà du religieux

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  • Serial Lecteur Nyctalope le 31/08/2023 à 13h51

    Très belle découverte, notamment pour le côté militant de l'éditeur, je serais ravi de découvrir cet album

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  • Ellexa le 28/08/2023 à 14h57

    En effet notre vision européenne résume souvent la culture arabe à la religion, je tente ma chance pour découvrir cette BD et en découvrir plus sur cette grande culture !

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  • LivréeAElleMême le 28/08/2023 à 13h59

    Je participe car je porte un grand intérêt à cette première qui est une traduction et publication des dessinateurs de presse d'une dizaine de pays du Moyen-Orient qu’on connaît très peu.

    Ce sont des regards sur la politique internationale, l'exil, le racisme, les amalgames entre les arabes et l'islam, et le souhait de découvrir à travers cette quinzaine de personnages le portrait de ces sociétés.

    Je croise les doooooiiiiigts !!! :)

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  • VH le 28/08/2023 à 11h42

    J'adore les BD et pourquoi pas découvrir cette oeuvre qui mele culture et graphisme :):):)

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  • MALF le 28/08/2023 à 10h48

    Je m'intéresse beaucoup (et je lis beaucoup sur le sujet) à la culture nord-Africaine et à la perception qu'on peut en avoir en Europe (et inversement). Je suis curieux de découvrir cette maison d'édition et cette bande dessinée. Merci !

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  • Franco le 28/08/2023 à 10h40

    J'ai tres envoie de decouvrir cette bd qui en ces temps de tendance generale au repli sur soi est une tres belle initiative pour mieux decouvrir toute la complexité de nos differentes cultures.

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  • sophie masteau le 28/08/2023 à 09h47

    Merci à la Fondation Orange de nous donner la possibilité de découvrir cette maison d'édition associative arabe qui se donne pour tâche de publier ce qui étaient jusqu'à présent des auto-productions de collectifs d'auteurs, des revues, des fanzines au Maghreb et au Proche-Orient. Et je suis ravie d'apprendre que la maison Alifbata veut également publier des autrices de BD, et bien sûr très curieuse de découvrir "Drôles de révolutions" de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy. J'espère pouvoir soutenir ce projet ambitieux mais salutaire pour tous les lecteurs de BD dans le monde dans la promotion de "liens avec le monde arabe".

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  • PatiVore le 27/08/2023 à 20h01

    Oh, il n'est pas trop tard pour participer, tant mieux et merci ! J'aimerais beaucoup connaître Alifbata car cette maison d'éditions touche plusieurs pays arabes différents par leur histoire et leurs traditions. Drôles de révolutions de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy m'intéresse énormément et je pourrai en parler sur mon blog, Facebook et Instagram.

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  • Seigne11fan le 27/08/2023 à 18h58

    Alifbata, les 3 premières lettres de l'alphabet arabe. Dès le départ on est intrigué.
    Expérience de publication de BD très intéressante. Donner la possibilité à la BD arabe de se faire connaître, c'est super ! Surtout qu'on apprend que ce n'est pas un genre très répandu.
    Essayer aussi de faire que le prix soit le moins cher possible est également une belle démarche.
    Alors je découvrirai avec plaisir ces drôles de révolutions !

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  • marie70 le 27/08/2023 à 17h34

    Beaucoup de choses m'ont marqué : l'académie des Beaux Arts de Beyrouth, l'importation des livres dans les valises des voyageurs ; on apprend beaucoup de choses dans cette interview, en tous les cas le talent n'a pas de couleur et le Maghreb et le Proche Orient ont certainement beaucoup à nous apporter également dans le domaine de la BD, je suis très curieuse de faire la connaissance de cet album

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  • danielle Cubertafon le 26/08/2023 à 22h48

    Très intéressant de découvrir des nouvelles cultures en BD ,bonne idée, changement de lecture garanti super

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  • LOLOFRITE le 26/08/2023 à 22h18

    Wahoooo j adore découvrir les nouvelles cultures et les origines hâte de vs lire

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  • Chassanis Danièle le 26/08/2023 à 15h50

    Bonjour, merci encore de nous faire découvrir de nouvelles cultures. J’aime l’idée de casser les stéréotypes et bravo pour cette belle interview très intéressante. Je tente ma chance.

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  • Frisca le 26/08/2023 à 11h50

    Bonjour,
    Je serais très heureux de gagner cet ouvrage car dans l'interview de la directrice éditoriale des éditions Alifbata ci-dessus, celle-ci aborde des thèmes qui me sont chers :
    - L'approfondissement des relations entre les pays occidentaux et le monde arabe :
    - Le rôle de la littérature et de la BD comme vecteurs de transmission des différentes cultures.
    Enfin le graphisme et les illustrations de cet ouvrage sont séduisants.
    Encore merci pour ce jeu-concours et bonne fin de vacances à tous.

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  • DUPREZ le 26/08/2023 à 08h45

    Bonjour, ce qui me touche surtout dans la bd, c est les migrations, notamment sur la Tunisie comme pays de transit pour les migrants syriens ou sub-sahariens qui aspirent à arriver en Europe, avec des questions liées à l’exode et au racisme. elle i explore des pans de l’histoire qui ne sont pas dits ou écrits car ils ne font pas partie de l’Histoire officielle. Actuellement en France on debat regulierement sur cette thématique, un vrai sujet de société et vraiment lire une bd sur ce propos est riche d enseignement merci merci d a vance kenavo

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  • Morin Margareta le 26/08/2023 à 03h25

    Je salue l’engagement de cette maison d’édition. Grâce à ça j’aimerais bien profiter pour découvrir cette BD satirique venant du Maghreb.
    En effet je ne connais pas de BD venant du monde arabe. Vous parliez plus haut également d’une BD libanais. Malheureusement je n’ai pas eu la chance de le découvrir non plus. Alors je tente ma chance. Merci

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  • Ninie le 25/08/2023 à 23h12

    Quelle bonne idée de faire connaître la BD du monde arabe à la jeunesse et aux européens, c’est effectivement une passerelle entre deux mondes différents qui ne peut qu apporter à chacun de connaître l autre et leur art

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  • Mako le 25/08/2023 à 22h21

    J'adore la thématique de cette bd et le fait qu'elle soit une oeuvre à 4 mains. Bien hâte de la découvrir !

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  • Cachou et ses curiosités le 25/08/2023 à 21h44

    Bravo pour cette démarche et cette prise d'initiative. Une volonté d'aller vers l'avant en faisant évoluer les mentalités par la culture. C'est ainsi que le monde peut encore évoluer, par la transmission et le savoir. Je serai ravie de découvrir Drôles de révolutions !

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  • Sylvie Poncin Fouliard le 25/08/2023 à 20h59

    Je suis intéressée par l'esprit du projet de la maison d'édition à savoir une réflexion sur le repli identitaire, sur les stigmatisations avec une vision sur le long terme. La BD est un bon média de sensibilisation et nous avons tous besoin de dépasser nos à priori.
    Je serais curieuse de découvrir "drôle de révolutions".

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  • Nessbh.lit le 25/08/2023 à 20h57

    Je participe avec beaucoup d'espoir. Je suis touchée par ce projet qui promeut la BD arabe, une manière comme une autre de raconter la pluralité de l’arabité

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  • toubi le 25/08/2023 à 19h25

    Je suis touchée, dans cette interview, par le parcours de l'auteur et son projet de maison d'édition associative.
    Toujours curieuse de découvrir des projets qui font des ponts entre les cultures et les peuples !

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  • Philfff le 25/08/2023 à 18h50

    Je participe avec plaisir ! A la question : Comment les soutenez-vous et comment les rendre accessibles sur place ?:
    "Et sinon, nous fonctionnons beaucoup avec les valises. On fait appel à des gens qui voyagent, on l’a fait au Maroc, au Liban… Dès que quelqu’un part, il prend une valise de livres et nous, nous faisons en sorte de baisser les prix ! "

    Cela me rappelle l'histoire du colibri qui fait sa part pour éteindre l'incendie ! cela révèle bien la volonté de fer qu'a l'éditrice !

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  • POULANGES le 25/08/2023 à 18h30

    Je suis très curieuse de découvrir ce nouveau talent et ce serait un plaisir de gagner cet ouvrage

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  • BERGAMOTELOVEBOOK le 25/08/2023 à 10h24

    Persepolis, l'Arabe de futur sont des titres mondialement connu, mais je souhaiterais sortir de ces sentiers battus et découvrir cet éditeur engagé par le biais de cette BD "Drôles de révolutions" de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy. Je pense que ce sera une chouette découverte.

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  • Alonzo le 22/08/2023 à 18h06

    Bonjour.
    S'il vous plait, je souhaite participer.
    Merci.


    J'aimerais découvrir la BD "Drôles de révolutions" pour mieux connaitre leur univers.

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  • MLC le 21/08/2023 à 20h50

    Je suis toujours heureuse de lire des textes engagés, je lirai donc volontiers ce roman graphique!

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  • catherine a le 21/08/2023 à 15h38

    Bonjour, cette phrase m'a interpellé dans cet interview : "Sur les salons, j’ai souvent des gens qui s’étonnent de ce que nous faisons : « Ah bon, de la bande dessinée arabe ? ». Il y a les amalgames entre arabes et musulmans bien sûr, ou encore cette idée fausse que le dessin est interdit dans l’Islam…"
    Je suis tentée de découvrir cet BD et découvrir l'humour avec un sujet si grave tout de même !

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  • christine levillain le 20/08/2023 à 17h27

    D'après Simona Gabrieli le projet éditorial Alifbata est un acte militant. Et c'est super!
    J'aimerais bien gagner gagner un exemplaire de " Drôles de révolutions" de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalamy.

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  • Kamiyu-chan le 20/08/2023 à 12h05

    J'adorerais découvrir cet éditeur associatif et son projet ambitieux. J'ai beaucoup aimé l'interview. Je tente ma chance et croise les doigts.

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  • dominique petrone le 19/08/2023 à 17h34

    Une belle association qui me donne envie de découvrir cet ouvrage pour la découverte de leurs idéees et de leur travail graphique.

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  • Joker le 19/08/2023 à 11h34

    Bonjour, merci pour ce concours au top !
    "construire des passerelles et approfondir les liens avec le monde arabe, dépassant les préjugés"
    Magnifique engagement. Le monde arabe m'a toujours attirée mais j'y comprends si peu de choses. J'espère que cet ouvrage sera un bon début pour donner quelques de clés de compréhension et ainsi faire évoluer la doxa. S'enrichir des autres plutôt que chercher à dominer son prochain devient plus qu'urgent.

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  • Calimero29 le 18/08/2023 à 16h26

    Je suis ravie d'avoir découvert cette maison d'édition associative que je ne connaissais pas du tout. Ce que je trouve intéressant dans la démarche, c'est qu'elle nous permet de mieux comprendre la culture et la société arabes sans filtre, d'autant plus que ces BD ne sont pas destinées à un public européen. J'aimerais avoir un aperçu concret avec "Drôles de révolutions".

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  • s.laby le 18/08/2023 à 11h33

    Très heureuse de connaître les trois premières lettres de l'alphabet arabe déjà ! Hâte d'en savoir plus sur cette culture !

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  • unebalancoirepourlesetoiles le 17/08/2023 à 22h28

    J’ai vécu 13 ans en Égypte et notamment la révolution et les années qui ont suivi. J’ai adoré la mise en lumière du monde arabe par Riad sattouf dans l’Arabe du futur et j’aimerais beaucoup découvrir cette bande dessinée

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  • Mireille B le 17/08/2023 à 11h02

    Un éditeur associatif et qui plus est pour faire connaître et soutenir la culture arabe, tisser des liens entre peuples par la voie de la littérature, c' est une démarche courageuse! S'y associer en lisant ses BD est pour moi une action importante, en joignant l'agréable à l'utile!
    Au-delà de noter l'existence de cette association et d'acheter ses prochaines publications, aurais-je la chance d'entrer dans son univers avec "Drôles de révolutions"?

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  • Mariecol le 17/08/2023 à 09h33

    J’aime beaucoup l’idée de casser les stéréotypes !
    Je tente ma chance

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  • GWEN L.S le 17/08/2023 à 08h40

    Bravo pour ce beau projet associatif. Il faut encourager la création pour toujours nous partager d'autres regards sur le monde. Merci pour le jeu et merci pour cette belle découverte qu'est Alifbata que je ne manquerai pas de partager autour de moi.

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  • Kryan le 17/08/2023 à 08h37

    Cette démarche, ces actions, cette volonté de faire comprendre les choses, de créer des passerelles son vital est précieuse !
    Merci pour cet entretien vraiment passionnant !
    Je souhaite découvrir le roman graphique de cet auteur engagé qui sera certainement intime, fort, drôle aussi.

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  • Souris78 le 17/08/2023 à 07h28

    Bonjour, J'apprécie la démarche de cette association et aimerais découvrir cet ouvrage :) Je tente ma chance :) !!

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  • ELO81 le 16/08/2023 à 21h23

    J'aime l'aspect associatif de la maison d'édition et la découverte culturelle qu'elle propose. J'ai hâte de lire cet album afin d'appréhender l'art de la bd dans des cultures différentes de la mienne

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  • Ghislaine Degache le 16/08/2023 à 16h17

    Je suis vraiment épatée par la démarche de cette maison d’édition associative Alifbata qui est de mieux faire connaître le monde arabe, en allant au-delà des stéréotypes qui veulent que la langue arabe véhicule surtout des contenus religieux. On ne peut que soutenir un tel projet !
    "Drôles de révolutions" de Yassine Hejjamy et Youssouf Amine Elalam, avec des personnages qui gravitent autour de manifestations de rues contre un dictateur dont on ne connaît pas l’identité me tente énormément d'autant plus qu'il y a cascade de gags...
    Merci pour cette belle interview très intéressante. Une maison d'édition, à suivre...

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  • Cazoocazoo le 16/08/2023 à 14h36

    Bonjour,
    j'aime bien l'idée d'un éditeur associatif. La BD est une façon très intéressante de découvrir des cultures. Lors de mes voyages, je ramène souvent une BD, même si je ne comprends pas toujours le texte.

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  • Regine Zephirine le 16/08/2023 à 13h44

    L'association Alifbata dit "construire des passerelles et approfondir les liens avec le monde arabe, dépassant les préjugés et les visions stéréotypées.", ce qui est ambitieux et très engagé. Leur projet est constructif et très ouvert sur le partage de la littérature et du roman graphique, et je vous remercie pour cet interview qui m'a fait découvrir ce projet qu'il faut soutenir.
    J'aimerais découvrir la BD "Drôles de révolutions" pour mieux connaitre leur univers.

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