« À la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien.» Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013 avec Au revoir là-haut, revient ici à une forme brève de roman psychologique noir, où l'on retrouve son art unique d'émouvoir et de torturer son lecteur.
Un huis clos oppressant où l'on reconnaît la patte d'un roi du thriller, aussi talentueux dans la petite histoire que dans la grande. Valérie Gans, Figaro Madame.
Un roman dur, admirable, empreint de mensonges, de terreurs nocturnes et de culpabilité. Bernard Poirette, RTL.
Après le succès public, le Goncourt et l'adaptation réussie de "Au revoir là-haut" au cinéma, cette suite est particulièrement attendue...
On aime, on vous fait gagner l’un des titres de la sélection 2017
Le film tiré du livre est très bien,je l avais vu avant, à la lumière du livre cela me donne envie de le revoir
Antoine 12 ans tue Rémi 6 ans. Il est protégé par sa mère, le médecin et la tempête de 1999 mais passera sa vie dans la peur d’être découvert. Pas un grand Pierre Lemaitre.
Antoine est un enfant qui se retrouve aux prises d'un enchainement d'évènements dont il est auteur "involontaire", puis les évènements s'enchainement et la vie prend le relais. Une vie en dehors et une vie en dedans. Comme une résonnance entre l'intérieur et l'extérieur, entre le social et le météorologique. Les brisques s'empilent et se dépilent. C'est un drame lent, social, psychologique. Nous sommes loin, très loin de la notion du mal et du bien.
La lecture par Philippe Torreton est magistrale.
L'interview de Pierre Lemaitre par Philippe Torreton est très très intéressante, elle a apporté quelques réponses à une partie de mon questionnement.
Ce livre a été mis en écran par Pierre Lemaitre lui-même, le décalage entre les deux m'a beaucoup troublée.
Ja'i beaucoup aimé.
À la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abattit sur Beauval, au premier rang desquels bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt.
La nature est au centre du récit, on est beaucoup dans la forêt et le centre de l'action se situe dans un petit village de campagne : Beauval.
On suit Antoine 12 ans, comment il va vivre avec le poids de la culpabilité, la peur et puis le soulagement et encore la hantise que tout se dévoile.
C'est un livre très noir où on est complétement en immersion dans la tête de jeune garçon, on vit avec lui comment il va reprendre sa vie, la poursuivre avec ce drame qui ne l'oubliera jamais.
C'est mon premier livre de cet auteur et j'aime beaucoup son écriture limpide et qui se lit vraiment très bien et on s'attache très vite à ce personnage, et je me suis dit que ce qu'il est arrivé à Antoine, cela peut très bien n'importe lequel d'entre nous, et comment on aurait réagi à sa place ?
Le premier thème qui est abordé et qui va en découler de toute l'histoire est le rejet et évidemment la violence qui va intervenir, mais aussi les rumeurs d'un petit village qui vont très vite.
J'aime bien aimer aussi l'ambiance tranquille de cet endroit et tout va se noircir à cause d'un drame, j'ai trouvé cela habile le contraste de passer du blanc au noir et quand tout va emporter.
Pour ma première expérience avec cet auteur, ce fut une belle surprise, j'ai hâte de découvrir ces autres livres que j'ai dans ma bibliothèque.
Trois jours et une vie, ou comment la mort d'un chien peut bouleverser les existences...
Pas n'importe quel chien, pas n'importe quelle mort. le chien Ulysse, qui appartient à Monsieur Desmedt, est le meilleur ami d'Antoine, douze ans. Antoine est un gamin solitaire, déprimé, un peu la tête de turc de ses potes. Il vit seul avec sa mère, un brin psychorigide, depuis que son père les a laissés tomber. le seul être qui lui apporte un peu de réconfort, c'est donc Ulysse.
Alors quand Ulysse, à quelques jours de la Noël 1999, est renversé par une voiture et que son maître l'achève d'un coup de carabine, Antoine est à la fois désespéré et hors de lui. Il se réfugie dans sa cabane au fond des bois de St-Eustache. C'est là que Rémi, six ans, le fils de Monsieur Desmedt, le rejoint, comme souvent, pour jouer avec ce grand frère improvisé. Mais ce jour-là, Antoine est en état de choc, en colère, et sa rage explose, faisant de Rémi sa victime. Quand Antoine réalise ce qu'il a fait, il est catastrophé, terrifié. Il rentre chez lui et se tait. A chaque minute il s'attend à ce que les gendarmes viennent l'arrêter.
L'année 1999 s'achève avec la tempête Lothar, qui dévaste la région et le bois de St-Eustache. La tempête dans la tête d'Antoine se déchaînera bien plus longtemps, puisqu'on le retrouve en 2011 et en 2015, aux prises avec son destin et ses choix.
Pierre Lemaître nous fait entrer dans la tête d'Antoine et nous fait ressentir sa terreur, son désarroi, sa culpabilité, son anxiété, ses crises de panique. Portrait psychologique d'un meurtrier malgré lui, ce roman dépeint aussi l'atmosphère du village de Beauval, le conformisme, l'étroitesse d'esprit, le poids du qu'en-dira-t-on qui y règnent en maîtres et qui étouffent les habitants. Rumeurs, méchanceté, bassesses, la plupart de ceux-ci sont peu reluisants, ne s'embarrassant guère de générosité ou de bienveillance, sauf sous couvert d'hypocrisie et d'intérêt calculé.
Un très bon roman noir, captivant et amoral.
Antoine a 12 ans en 1999, il vit seule avec sa mère dans un petit village des Vosges. Un village qui semble hors du temps, un peu triste sous fond de crise économique. Antoine aime encore passer du temps à construire des cabanes dans la forêt quand ces camarades découvrent les consoles de jeux. Seul Rémi, le petit voisin en admiration d'Antoine, continue à le suivre et à s'intéresser à ses constructions.
Nous savons dès le début ce qui se passe et pourquoi Rémi disparait, tout l'art de Pierre Lemaitre est de nous mettre dans la tête d'Antoine face à l'incompréhension du reste de la population, le désarroi face aux recherches qui n'aboutissent pas et le désespoir s'installe après la terrible tempête qui a détruit la foret emportant avec elle tous les indices qui auraient pu permettre de retrouver Rémi.
A partir de ce moment, nous avons l'impression qu'Antoine n'est plus maitre de sa vie, alors qu'il fait des études de médecine et rêve de s'investir dans les oeuvres humanitaires de nouveaux événements vont l'obliger à rester au pays, à reprendre le cabinet du médecin qui part en retraite. Ce lourd secret va peser de plus en plus sur les épaules d'Antoine, créant une ambiance poisseuse dans tout le roman.
Une fois de plus, Pierre Lemaitre décortique les émotions des uns et des autres, une chape de silence pèse sur tous les personnages et le village en général, le peu qui se dit est à demi mots.
Philippe Torreton quant à lui porte magnifiquement cette histoire avec une grande justesse de ton. L'interview qui accompagne cet audio dévoile tout son travail de lecteur en même temps que le choix de Pierre Lemaitre pour cet acteur.
Il n'est jamais trop tard pour découvrir un nouvel auteur, je viens donc de lire mon premier livre de Pierre Lemaitre, ce ne sera pas le dernier, j'en suis sûre.
Un jeune garçon mis brutalement et sans le vouloir dans la peau d'un tueur. Ce roman psychologique est une merveille, cet enfant confronté à son geste, son remords, sa peur d'être publiquement arrêté, le petit village, la réputation de sa mère, de sa famille, tous ces éléments mis ensemble et mélangés, malmenés par 2 tempêtes (décembre 1999). Trois jours: celui du drame et les 2 jours de tempête qui vont suivre. Qu'en sortira-t-il? Quels seront les choix, ou non d'Antoine. Les personnages semblent parfois un peu extrêmes et l'univers a une couleur assez terne, tout cela rehausse à merveille les rares moments de lumière. Cette lecture m'a fait pensé aux tableaux de Caravaggio, le maitre du clair-obscur, on pourrait dire que Pierre Lemaitre est lui aussi un maitre du clair-obscur. Lorsqu'on considère le livre achevé on se pose la question: qui savait, ou qui avait des doutes? Antoine veut s'en sortir, veut partir de ce village, veut disparaitre pour ne pas voir étalée au grand jour sa culpabilité, mais au fond de lui il la vit sa culpabilité jour après jour. Qu'est ce que la culpabilité? Comment vivre avec la culpabilité? Chacune de nos actions porte son lot de responsabilités, elles ne sont certainement pas aussi tragiques que celles d'Antoine, mais avons nous jamais réfléchi aux réelles répercutions de nos actes? Comme Antoine, avons nous jugé plus prudent d'entrer dans le moule au lieu de tout quitter. Tout n'est jamais tout blanc, ni tout noir, tout est dans le clair-obscur dans lequel on s'installe plus ou moins confortablement.
J'aimerais pouvoir dire à Monsieur Lemaitre combien son roman m'a plu.
trois jours d'une vie d'enfant qui se devrait innocence et insouciance pour une vie à porter le poids du secret et de la culpabilité : tel est le destin d'Antoine, 12 ans, coupable car responsable de la mort sans véritable intention de la donner de son petit voisin Rémi.
pulsion funeste déclenchée par...la mort d'un chien...et c'est une vie toute entière qui bascule.
Thriller psychologique : comment vivre avec le poids d'un tel secret...avec l'enfermement psychologique, le mutisme et la solitude qui en découlent...
Thriller rural, dans cette province retirée des voisins qui s'épient, des rideaux qui s'écartent, des jalousies, des commérages et des jugements à l'emporte-pièce.
Un élément perturbateur de destin (ou pas) : la fameuse tempête de 1999 ...
Le roman se poursuit 12 ans après les faits.
Pierre Lemaître frappe à nouveau fort, mêlant d'oppressantes situations à de fausses accalmies, l'abattement aux lueurs d'espoir déçu.
Ou le grand art de maintenir le lecteur dans une ambiance lourde des silences de la culpabilité.
Une fin non consensuelle.
La rédemption ne sera pas pour demain....
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