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Les règles du Mikado d'Erri De Luca est une fiction savoureuse, intelligente, agréable et poétique.
Avec cette ouvrage, l'auteur parle d'amitié et de confiance avec la rencontre du vieil homme et d'une jeune gitane mais il aborde aussi la transmission, d'humanité, de violence et d'injustice.
Entre les lignes c'est aussi avec lucidité qu'on évoque la solitude et la vieillesse du protagoniste, un roman qui est lumineux avec des notes d'espoirs.
"L'argent appartient maintenant à la fondation. Je lui ai donné le nom de Mikado. C'est moi le président et je prends ce qu'il me faut pour vivre.
Nous payons un an de loyer à une famille, nous leur trouvons du travail, bref nous leur donnons la possibilité de recommencer. Mais il faut qu'ils s'impliquent. Il ne s'agit pas de charité, c'est un nouveau départ pour des familles dans le besoin."
Erri de Luca conte, dans Les règles du Mikado, une rencontre improbable, sous une tente en pleine montagne, avec une jeune fille Slovène de quinze ans tzigane. Elle est en fugue contre son mariage forcé. L’autre est un vieux randonneur, ancien horloger. Après cette rencontre, le vieil homme se sent redevable envers cette enfant, redevable de responsabilité ! Il va s’appliquer à l’aider pour lui permettre un nouveau départ.
Une première partie consiste en un accompagnement qui permet à chacun de garder sa liberté, basé sur la confiance mutuelle et le soutien lors de discussions orales intenses. Celui de la gitane amène au vieil homme la jeunesse. Mais aussi celui du vieil horloger permet à la jeune fille de trouver sa voie.
Seulement, la vie passe. Vient le temps de lever les secrets. Alors des lettres ou d’un carnet, Erri de Luca révèle la véritable histoire du vieil horloger et de la jeune fille. Peut-être, révèlent-ils, aussi, un peu, les secrets de l’écrivain lui-même et de ses combats passés.
Ce court roman est prétexte à Erri de Luca pour partager ses réflexions, continuer à travailler sa dextérité littéraire comme le vieil horloger travaille sa dextérité manuelle avec son jeu de Mikado. Leurs échanges permettent des remarques, souvent d’une poésie étonnante, d’un humaniste sans conteste. Car pour l’écrivain, au jeu de Mikado, « Prendre le bâton noir sans déplacer (ou gêner) les autres » est un de ses principes de vie primordiaux, toujours présent au fil de ses écrits.«
Ainsi Les règles du Mikado ressemblent étrangement aux valeurs qu’on s’impose dans la vie. Y jouer c’est s’assurer que l’éthique personnelle est respectée. Alors d’un vieux sage à une enfant, la conversation a des accents de transmission et pour le lecteur, d’héritage à méditer.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/05/09/erri-de-luca-les-regles/
Erri De Luca a toujours une plume resserrée, percutante. Il a souvent développé son travail de lecture de la bible (en hébreu dans le texte) ; et ce malgré qu’il précise : « Je ne suis pas athée. Je suis un homme qui ne croit pas. ».
Dans ce livre il centre sur sa lecture de la bible et développe, en (très) courts chapitres, quelques moments importants et / ou le touchant et notamment
• de l’importance des maçons (métier qu’il a lui-même exercé) au propre (pour construire et réparer des murs et des maisons), comme au figuré : « Pour une femme de l’Histoire Sainte, avoir des enfants est un acte de construction. Maison est un mot important au point de remplacer le mot famille : nous lisons la maison d’Abraham, la maison d’Isaac, la maison de jacob, pour évoquer toute leur descendance. » p 19 (ed Rivages) ;
• une lecture plus littérale, décortiquant les mots hébreux sur la mise à l’épreuve d’Abraham ;
• Samson et son amour (fou pour) Dalila et que la capitulation de Samson révélant le secret de sa force dans ses cheveux, est plus un « acte de volonté, non une légèreté » de sa part p 70
• …
• Mais aussi sur : le sommeil et l’obscurité ; ne pas désirer et l’adultère, la vigne, Jérusalem, …
Dans Naples de l’après-guerre, un espace très réduit au fond d’un immeuble abrite un jeune garçon orphelin, le narrateur. Ce dernier est abrité sous les ailes de Don Gaetano le concierge de l’immeuble qui le nourrit et l’éduque. Avant lui, Don Gaetano avait caché un juif durant l’Occupation.
Il lui inculque une éducation complète, du jeu stratégique de cartes « la scopa », aux travaux manuels qui le conduiront au gré des réparations chez les habitants de l’immeuble à l’éducation sexuelle, une éducation sublimée par la découverte des livres et de la lecture qui permettent au jeune garçon d’accéder aux récits de guerre. Don Gaetano est aussi capable de pénétrer dans la pensée des gens. Aussi n’a-t-il jamais oublié la révélation de son jeune protégé, surnommé « la scigna », le singe, qui lui a révélé avoir vu à travers la vitre illuminée par le soleil de Naples, le regard d’une jeune fille. Et si cette vision traçait un chemin vers le bonheur ?
A l’instar de « Montedidio » un de ses livres précédents, « le jour avant le bonheur » est un roman initiatique porté par l’humanisme de Erri De Luca. Les sentiments, intensifiés par un texte plein de poésie, tissent le récit d’une sensibilité qui ne perd rien de son intensité malgré la traduction. Un grand moment de bonheur pour le lecteur !
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