Depuis toute petite, Yawara Inokuma a été entraînée par son grand-père Jigorô Inokuma, un champion de judo, qui voit en elle une future star de la discipline. Mais contrairement aux attentes de son aïeul, la jeune fille ne rêve que de mode, d'amour, d'idol... Bref, elle n'aspire qu'à une vie d'adolescente ordinaire, loin des entraînements et des compétitions. Mais c'est sans compter son talent inné pour le judo, que son entourage ne lui permettra pas d'oublier...!
Yawara est une excellente surprise. La thématique du judo dans le manga n’est étrangement ni courante ni une réussite quand elle est abordé. Dans Yawara, il y a vraiment de l’idée même si tout n’est pas au point. On découvre un grand père, précurseur dans le judo. Il a décidé depuis la naissance de sa petite fille de l’entrainer pour en faire une championne du Japon et une championne olympique qui ira aux premiers jeux officiellement ouverts aux femmes (1992). Si Yawara est très douée, elle ne rêve que d’une chose vivre comme une adolescente normale. Elle veut profiter de la vie, des garçons et du shopping. Ces reflexes et l’insistance de son grand père vont régulièrement contre-carrer ses plans et la remettre sur les tatamis. C’est une tranche de vie rafraichissante avec une galerie de personnages un point grotesque, tous dans l’excès ce qui permet d’avoir une histoire en moyenne légère et drôle. Je me serais bien passée de l’éternel obsédé malsain mais dans l’ensemble ça fonctionne bien, sans jamais tomber dans une surenchère forcée. Niveau judo pour les deux premiers tomes, rien à reprocher côté japonais mais quelques points liés à la traduction. L’histoire se déroule fin 80-début 90, les règles en particulier au niveau de l’arbitrage étaient légèrement différentes à l’époque, or ce sont les règles actuelles qui apparaissent dans le manga, il y a donc quelques anachronismes mais c’est la vieille judoka qui chipote on ne va pas se mentir. N’hésitez pas à essayer c’est un chouette manga divertissant et dont le fond mérite réflexion.
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