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White power ! george lincoln rockwell, le fuhrer americain

Couverture du livre « White power ! george lincoln rockwell, le fuhrer americain » de Paul-Louis Beaujour aux éditions Deterna
  • Date de parution :
  • Editeur : Deterna
  • EAN : 9782360061204
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans la culture populaire américaine, il existe deux Rockwell. Le « gentil » : Norman Rockwell, le peintre adulé de la vie quotidienne des classes moyennes, l'illustrateur hyperréaliste des couvertures du Saturday Evening Post pendant plus de quarante ans, le « peintre préféré de l'Amérique.... Voir plus

Dans la culture populaire américaine, il existe deux Rockwell. Le « gentil » : Norman Rockwell, le peintre adulé de la vie quotidienne des classes moyennes, l'illustrateur hyperréaliste des couvertures du Saturday Evening Post pendant plus de quarante ans, le « peintre préféré de l'Amérique. »
Et puis il y a le (très) « méchant » : George Lincoln Rockwell, le fondateur de l'American Nazi Party (ANP), le champion de la provocation et de l'exubérance assumées, le créateur et le promoteur indomptable du « White Power », le supposé « homme le plus haï d'Amérique », celui dont l'une des biographies a tout simplement été intitulée : Hate ! Tout un programme, à première vue.
Comment expliquer cette notoriété qui perdure encore, cinquante ans après sa disparition? Certes, bien que L'American Nazi Party n'ait jamais revendiqué plus de 300 adhérents « actifs » (les fameux Stormtroopers) sur tout le territoire américain, chacune de leurs « prestations » était amplement commentée dans les journaux de l'époque. Et la personnalité même de Rockwell avait quelque chose de fascinant : décoré lors de deux guerres à de multiples reprises, très intelligent, cultivé, séducteur, excellent communicateur, il sut par ailleurs se montrer extrêmement courageux lors des affrontements « physiques ». En outre, son passé de publiciste lui permit de connaître toutes les ficelles pour embraser et provoquer inlassablement les médias, pendant les neuf ans que dura sa « croisade » antisystème.
Mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi l'homme que « l'Amérique aimait haïr » n'est pas encore, à l'instar de tous ces innombrables fondateurs de groupuscules, tombé dans les oubliettes de l'Histoire du xxe siècle.
La véritable raison de cette pérennité ne serait-elle pas que George Lincoln Rockwell clamait bien haut ce que beaucoup de ses compatriotes pensaient (et pour certains, continuent à penser) tout bas ? Et qu'à contrario du « bon » Rockwell, il peignait l'Amérique telle qu'elle était vraiment : violente, inégalitaire, phagocytée, décadente, corrompue ?
Franchement, l'Amérique a-t-elle beaucoup changé depuis le 25 août 1967, jour de son assassinat à Arlington, en Virginie ?
Le spectre du « méchant » Rockwell n'est pas prêt de finir de hanter l'Amérique idéale de son « gentil » homonyme.

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