New York, 1953. Joanna et Lawrence Ward engagent une nouvelle nourrice pour leur fille Gwen.
Très secrète, un peu étrange et parfois sévère, Vivian Maier trouve pourtant les faveurs de la petite fille qui la suit dans ses pérégrinations urbaines et l'observe capturer le monde qui l'entoure à travers l'objectif de son Rolleiflex.
À mi-chemin entre fiction et biographie, Paulina Spucches nous entraîne de Brooklyn au Champsaur, imaginant le contexte que pourrait renfermer chaque cliché de Vivian Maier, génie de la photographie de rue.
« J’avais envie de faire transparaître l’émotion que me procure Vivian Maier, plutôt que d’imposer mon avis catégorique sur ce qu’elle était »
Des nouveaux talents de la bande dessinée à découvrir et à suivre absolument
On aime, on vous fait gagner les 6 titres sélectionnés par le jury du Prix BD
Présidé par Catel, le jury a sélectionné des albums forts et singuliers, signés par des talents émergents du 9e art
Un très beau roman graphique de près de 160 pages sur la vie de Vivian Maier, cette photographe de rue dont l'œuvre a davantage été connue après sa mort. Le contenu présente différentes périodes fictionnalisées de sa vie, entre l'enfance, l'âge adulte et la vieillesse.
La grande majorité de la narration explore toutefois les années 1950, de 1952 à New-York à 1959 à Saint-Bonnet-en-Champsaur (en France).
Le graphisme de la BD est splendide avec un incroyable mélange de couleurs, souvent vives, qui en fait une sorte de peinture géante pour le plaisir des yeux. Le contenu présente beaucoup de planches sans bulles de texte ou de dialogue, ce qui ne gêne absolument pas la lecture. Les dialogues sont vifs et directs afin de ne pas et ne prennent pas un place excessive.
La fin du roman graphique présente également une biographie de l'artiste et un carnet de croquis.
A découvrir pour le plaisir des yeux.
Paulina Spucches reproduit quelques clichés de Vivian Maier, tout en aplat de couleurs et en quelques pages à la suite, elle imagine dans quelles situations cette photo a été prise.
Inspirée de sa vie, cette BD n'en est pas pour autant une biographie de cette photographe de rue mais permet une première approche.
Les dessins très stylisés et colorés de Paulina donne une dimension très moderne à la vie de Vivian Maier. Parcourant sans chronologie toute sa vie, on a une vue d'ensemble qui peut donner envie d'approfondir le sujet.
Quelle belle idée de s'inspirer de l’œuvre et de la vie de Vivian Maier pour en faire un roman graphique !
J'ai découvert il y a quelques mois l'histoire fascinante de cette photographe de génie grâce au magnifique roman de Gaëlle Josse, « Une femme en contre-jour », et au documentaire de John Maloof. J'ai été totalement happée.
J'étais donc ravie de me plonger à nouveau dans l'univers de Vivian Maier grâce à la BD de Paulina Spucches. Celle-ci retrace la vie de la photographe, alternant entre périodes de l'enfance et de l'âge adulte, mais laisse la part belle à la fiction, lorsqu'elle imagine certaines scènes de vie ou encore le contexte dans lesquels les clichés ont été réalisés.
J'ai beaucoup aimé le graphisme et les couleurs vives de cette BD qui contrastent avec l'univers noir et blanc de la photographe. Paulina Spucches possède un style unique et propose un vrai regard sur l’œuvre de Vivian Maier. J'ai particulièrement apprécié les illustrations du Champsaur, qui sont de toute beauté et pleines de lumière !
Cerise sur le gâteau, j'ai eu la chance d'admirer quelques planches originales dont Paulina Spucches a fait don à l'association « Vivian Maier et le Champsaur » et qui sont exposées au musée de Saint-Bonnet-en-Champsaur. J'ai trouvé très intéressant de mettre en regard la photographie originale et l'interprétation qu'en a fait la dessinatrice.
Je suis en revanche un peu moins convaincue par le texte de cette bande dessinée, qui aurait gagné à être davantage travaillé. Certains dialogues manquent de rythme et de naturel et paraissent un peu hachés. S'il est vrai qu'il y a beaucoup de zones d'ombre concernant la vie de Vivian Maier et que la personnalité de cette dernière semblait complexe et mystérieuse, certains passages de la BD m'ont paru très (voire trop) énigmatiques. J'avoue que si je n'avais pas lu auparavant le roman de Gaëlle Josse, de nombreuses références m'auraient échappé et j'aurais été un peu perdue, c'est dommage.
Néanmoins, cela reste un bel ouvrage, dont les illustrations marquent les esprits et permettent de passer un agréable moment.
Merci à lecteurs.com et aux éditions Steinkis pour cette découverte.
Grande admiratrice de l'oeuvre de Vivian Maier, il était pour moi évident de plonger dans le roman graphique que Paulina Spucches lui a consacré.
Et quel bonheur !
L'originalité de cette oeuvre repose à la fois sur son caractère en partie fictionnel (mais on y croit à 100%), et aussi sur les graphismes hauts en couleurs qui la compose, comme en opposition au noir et blanc propre à la photographe.
Les chapitres alternent entre passé et présent, et c'est ainsi que l'on déouvre Vivian enfant, qu'on la suit sur le chemin qui l'a menée à l'amour de la photographie que l'on lui connaît. On suit Vivian enfant, ballotée entre New York et la France, puis Nanny hors normes au coeur de la Big Apple. Elle y fera ses premiers clichés, scènes de la vie quotidienne, instants volés, autoportraitq, la ville devenant sa scène.
Elle multiplie clichés, qui ne seront jamais développés de son vivant; et dormiront dans un entrepôt avant que John Maloof, collectionneur passionné, leur donne l'existence qu'ils méritent, faisant ainsi de Vivian Maier et de son Rolleiflex des icônes de la photographie.
J'ai adoré plonger dans l'univers de cette femme pour laquelle ne nourris un émerveillement absolu. J'ai beaucoup apprécié les encarts à la fin du roman, précisant la biographie de Vivian, ainsi que le carnet de croquis.
Gros coup de coeur donc pour les amoureux de photographie, du temps des Rolleiflex et bien sûr les inconditionnels comme moi de cette femme qui a bouleversé le domaine de l'art underground.
Je ne suis pas particulièrement amatrice de BD. Toutefois j’avis déjà été étonnement surprise par la découverte de BD transcrivant des romans . Aussi étais je curieuse de voir comment l’auteur allait essayer de retranscrire dans une BD tant la vie que l’oeuvre d’une artiste. Paulina Spucches approche par un biais très original l’histoire/biographie de la photographe énigmatique Vivian Meier, restée inconnue de son vivant. Je connaissais et appréciais déjà son travail à l’occasion de la visite de l’exposition qui lui a été consacrée récemment au Musée du Luxembourg et de la lecture du livre de Gaëlle Josse
« une femme à contre jour ». Si je n’ai pas été particulièrement séduite par le graphisme et les couleurs utilisées par l’auteur , je trouve par contre son approche très intéressante. En effet , elle a fait le choix de raconter cette femme à partir d’une vingtaine de ses photos les plus iconiques . Son interprétation des circonstances de prises de vue de chacune de ces photos constitue de fait une trame bibliographique. On voyage ainsi entre entre passé et présent, enfance et âge adulte, New-York et un coin de Savoie en France. Elle permet de garder intact l’aura existante autour du personnage ainsi que son mystère.La chronologie à la fin de l’ouvrage est toutefois la bienvenue pour en connaître un peu plus sur la vie de cette artiste si singulière.
Vivian Maier est née en 1926 à New York, elle est l'enfant d’immigrés européens installés depuis peu aux Etats-Unis.
Ses parents se séparent rapidement après sa naissance, Vivian et sa mère trouvent alors refuge chez Jeanne BERTRAND dans le quartier du Bronks.
Jeanne Bertrand est, comme Maria la mère de Vivian, française originaire des Hautes Alpes. Elle est une photographe reconnue à New York, ainsi qu'une talentueuse sculptrice. Elle est sans doute un personnage clé de la vie de Vivian Maier qui dès son plus jeune âge, vit au contact d’une femme photographe professionnelle.
Lorsque Vivian a 6 ans sa mère décide de retourner vivre en France dans son village natal. Vivian parle le français, parcoure les chemins de terre, joue dans les vergers environnants avec les garçons. Mais elles repartent en 1938 aux Etats Unis. Vivian doit réapprendre la langue américaine seule et oublier la vie libre qu'elle menait dans la vallée du Champsaur. Elle n'a, semble-t-il, pas la possibilité de poursuivre des études.
Elle doit repartir en France en 1950 pour solder l'héritage de sa grand-tante. Elle sillonne la vallée avec son Kodak et prend de nombreux clichés. Elle laisse le souvenir de quelqu'un bien loin de l'image froide et de ses photos. L’argent de la succession lui permettra d'assouvir ses deux passions : la photographie et les voyages.
Elle repart à New York en avril 1951. A partir de cette époque, Vivian garde le silence sur son histoire personnelle, familiale.
En 1956, Vivian s’installe définitivement à Chicago. Elle devient gouvernante d’enfants pour gagner sa vie et son indépendance.
Elle arpente les rues et observe le monde autour d'elle. Avec ses photos elle témoigne du rêve américain, de la modernité et également de l’envers du décor.
Elle va également parcourir le monde seule, c'est une femme très indépendante et moderne pour son époque.
Elle développe peu ses négatifs, elle est solitaire et photographe pour elle même sans dévoiler sa production artistique. Elle reste donc dans l’anonymat et son œuvre n’est découverte qu’en 2007 : plus de 120.000 négatifs, films super 8 et super 16, fragments audio, etc.
Arrivée à la fin de sa vie, elle rencontre des difficultés financières et ne peut plus payer son garde-meuble. John Maloof achète le lot lors d'une vente aux enchères et découvre la qualité des clichés. Mais Vivian disparaît avant qu'il la retrouve.
Elle est désormais considérée comme l'une des plus importantes photographes du XXe siècle.
Il y a des thèmes récurrents dans son œuvre : scènes de rue, portraits, monde des enfants et ses autoportraits variés.
Paulina Spucches s'inspire de photos de Vivian Maier pour imaginer de petites fictions autour du contexte, du décor, des circonstances, ayant inspiré chacun de ces clichés.
Le travail graphique est remarquable: ce sont des dessins à la gouache et à l'aquarelle dans de beaux coloris très vifs qui (re)donnent vie à des photographies en noir et blanc. Elle utilise également des cadrages à "la Vivian Maier": dos, mains, jambes, angles bien spécifiques.
Le texte est très peu verbeux, on reste à la surface du miroir, comme dans les autoportraits de Vivian Maier. Dans cette biographie fictionnelle, le lecteur est laissé très libre d'imaginer, d'inventer (ou pas) qui elle a pu être. Vivian Maier reste et restera énigmatique. Nous avons une connaissance très parcellaire de sa vie et de sa personnalité et Paulina Spucches a donné simplement par touches légères sa propre interprétation.
J'apprécie énormément l'oeuvre de Vivian Maier. J'ai également apprécié le roman graphique, très esthétique,de Paulina Spucches, qui est un hommage respectueux et tendre à son aînée.
Il était temps que je me plonge dans cet album paru en novembre 2021… Paulina Spucches réalise ici sa toute première BD et elle nous offre un joli mix biographie-fiction autour de Vivian Maier, photographe de rue amateur, devenue célèbre après sa mort.
Pour ce faire, elle crée des petites histoires en s’inspirant de certains clichés de Vivian Maier. On suit donc différentes saynètes totalement fictives, tout en suivant la vie de la photographe, qui fut nanny dans différentes familles et on remonte même à son enfance pour mieux comprendre ce qui a provoqué son goût pour la photographie.
C’est vraiment sympa de voir ces photos prendre vie, ces tranches de vie d’anonymes, ces moments pris sur le vif (même si j’aurais aimé voir les vrais clichés mais problème de droits j’imagine, un tour sur google et le tour est joué) et j’ai particulièrement apprécié le travail graphique réalisé par Paulina Spucches.
Le noir et blanc de Vivian Maier devient couleurs grâce aux pinceaux de la dessinatrice. Des couleurs franches, fortes qui tranchent radicalement avec l’univers de la photographe. C’est très réussi, je me suis souvent arrêté pour admirer certaines cases qui sont de vrais tableaux.
Je connaissais mal le travail de Vivian Maier et ce bel album accessible à tous permet de le découvrir facilement. Paulina Spucches est une jeune artiste à suivre, incontestablement !
Merci lecteurs.com !
Mais qui est Vivian Maier ? Cette jeune femme qui, en 1930, est arrivée à New-York pour être nanny (nounou à domicile) et qui le restera durant 40 ans ? Secrète, le caractère bien affirmé (et c'est peu dire), elle va s'occuper de la petite Gwen et lui donner le goût des images prises sur le vif, au gré de ses déambulations. Des clichés qui marqueront à tout jamais l'histoire de la photographie de rue.
Pour sa première BD, Paulina Spucches se risque au difficile exercice d'une biographie-fiction de la talentueuse Vivian Maier. Talentueuse et pourtant inconnue, car elle n'a jamais présenté son travail de son vivant... Elle est morte sans un sou, alors qu'elle a pris près de 120 000 photos, qui n'ont, pour certaines, jamais été développées. Et c'est grâce à des collectionneurs, qu'elle est aujourd'hui célèbre. Pour en parler, Paulina a choisi d'imaginer les scènes de vie qui ont mené à certains clichés. Cela nous donne l'impression d'avoir vécu ces moments précieux à ses côtés...
Avec ce magnifique ouvrage, Paulina Spucches nous fait découvrir Vivian Maier sur le vif comme une photo, une image qui nous raconterait son histoire. Une bien belle aventure visuelle qui vous poussera, je l'espère, à vouloir en savoir plus et à découvrir ses clichés dans les expositions qui lui sont consacrées, partout à travers le monde.
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