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Le cadavre d'un ostréiculteur est retrouvé près d'un étang. Puis un second. Coïncidence mystérieuse : les deux ont le même tatouage sur le bras.
Il n'en fallait pas plus pour relancer Lizzie et Niels. Accompagné de Vieux Bob et du capitaine Malkovitch, le couple va tenter de mettre la lumière sur cette affaire sordide.
Une enquête qui les conduira sur les traces d'un vieux groupe de rock local dont les membres semblent appartenir à l'extrême droite locale.
Un polar doux comme on les aime. Toute la magie des personnages récurrents de Charles Aubert.
Niels, Lizzie sa compagne, Malkovitch, le Vieux bob et Paddy sont confrontés à une nouvelle series de meurtres autour du lac de Thau.
Quel plaisir de retrouver cette petite bande de bons vivants, une fois de plus bousculés dans leur coin tranquille par 2 meurtres. Toujours sur fond de techniques de pêche, Niels et Lizzie vont mené l'enquête avec un peu d'avance sur Malkovich, le capitaine flic mais non moins ami. C'est toujours bien écrit, l'auteur fait la part belle aux paysages tout en étoffant les personnages ce qui nous permet de les connaître un peu mieux.
Même si la vie est pas morose dans ce tome j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre leurs aventures. Hâte de voir sortir le prochain opus annoncé !
Si l’auteur nous ramène en douceur dans ce petit coin paisible et reculé du Sud de la France qui sent bon la nature et le soleil, c’est pour mieux nous embarquer dans une intrigue sans violence mais bigrement immersive, rondement menée et fort bien ficelée.
Point d’action à outrance mais pas de temps mort non plus, car au delà de cette enquête pourtant prenante, nous sommes surtout ravis de retrouver cette poignée de personnages au gré des titres comme on retrouve de bons amis. Des personnages foncièrement réalistes et dotés d’un véritable supplément d’âme qui les rend d’autant plus touchants et plaisants à côtoyer comme à suivre, et peut-être plus encore à travers ce récit, comme pour mieux nous rappeler ce qui est essentiel dans la vie.
L’intrigue est d’autant plus crédible et ancrée dans la réalité qu’elle aborde des thèmes tout à fait actuels, toujours avec finesse et humanité, au moyen d’une plume fluide, élégante et soignée, un style sensible et plaisant, attrayant à souhait.
Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2022/01/chroniques-2022-vert-samba-de-charles-aubert.html
Troisième volume et fin (?) des enquêtes de Lizzie et Niels.
Dans les trois volumes, le lecteur est toujours bercé par un air de vacances auprès du lac même si des morts viennent perturber la quiétude, l'enquête ne vient qu'animer des vacances paisibles pour les rendre un peu plus dynamiques.
Les trois volumes sont à lire dans l'ordre chronologique sinon le lecteur perd le suivi des personnages principaux.
Le tout est servi dans une ambiance chaleureuse familiale et d'une bande d'amis, un peu comme dans le film les petits mouchoirs et sa suite nous finirons ensemble, c'est du moins comme cela que je l'ai ressenti.
Un nouveau titre pour un nouveau leurre. Niels vit toujours retiré dans sa cabane de pêcheur entouré de ses amis, de son père et de la belle Lizzie. Mais dès la découverte du cadavre d’un ostréiculteur non loin de chez lui sa vie va irrémédiablement changer. Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que tous les événements marquants touchent des personnes proches de Niels, c’est bien ce qui est bouleversant pour lui et qui va faire tanguer son univers. Le personnage de Niels est le narrateur, c’est un personnage central et c’est par ses yeux et son ressenti que nous entrons dans l’histoire. Une écriture soignée et des formules uniques sont la marque de fabrique de l’auteur. Des rituels autour du thé et toujours ce rapport à la poésie japonaise avec en en-tête de chapitre les fameux haïkus, de quoi vous donner envie d’aller voir plus loin tant c’est étonnant et reposant. Des références en matière de boisson made in irish qui donnent envie de partir vers les côtes irlandaises. Et bien sur des descriptions à couper le souffle, je suis éblouis par les reflets que prend l’étang et la rencontre de personnages atypiques et attachants comme Tao et Nathalie qui nous font voir le monde avec un regard neuf. De même le couple que forme Nora et Vieux Bob donne envie de croire en l’amour. J’ai pourtant eu du mal avec le caractère de Niels avec ses blessures, celles qu’il trimballe comme un fardeau et qui viennent lui gâcher son présent. Une intrigue qui se construit lentement entre les relents nauséabonds de la malaïgue et ceux des mouvances nazis d’extrême droite. Un passé qui revient en pleine face pour certains alors qu’il semble s’effacer pour d’autres. Je ne me lasse pas de la singularité de l’auteur qui est rafraichissante là où l’on trouve souvent une surenchère et beaucoup d’effets, le polar français vu par Charles Aubert a un bel avenir. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/06/25/38884761.html
Niels, créateur de leurres qu’il vend sur internet, vit sur les bords de l'étang de Thau entre Montpellier et Béziers. Ce solitaire, taiseux de surcroît, est à nouveau confronté à des meurtres sur lesquels sa compagne Lizzie, journaliste, va enquêter. Les seuls liens que relient ces morts sont le tatouage qu’ils ont au bras et un vieux groupe de rock local aux ramifications d’extrême droite en rapport avec le candidat à la mairie. Les difficultés vont surgir car il va s’apercevoir que ces proches sont concernés.
Comme précisé sur la quatrième de couverture, les polars de Charles Aubert sont des polars « doux » avec une intrigue qui tient la route sans pour autant avoir besoin de violence mais avec néanmoins des rebondissements et où tout s’enchaîne bien. En parallèle, on assiste aux turbulences que traverse Niels qui voit son monde changer et le pousse à se demander ce qu’il attend vraiment de la vie.
Ce polar fait aussi la belle part à une façon plus douce de vivre, plus en harmonie avec la nature, plus à l’écoute. Et on se prend d’affection pour tous les personnages, certains que l’on avait découverts lors de ces deux précédents polars Bleu Calypso et Rouge Tango, d’autres qui apparaissent aujourd’hui et que l’on souhaite retrouver dans le prochain (Rose Rumba?). Ce polar est aussi la preuve qu’on peut faire vivre un intrigue policière tout en permettant à ses protagonistes de garder une part d’humanité, et je le qualifierai plus de polar régional que de doux, car n’oublions pas qu’il y est question de mort d’hommes et de violence.
Un grand merci aux éditions Slatkine et Cie pour cette belle lecture.
http://quandsylit.over-blog.com/2021/05/vert-samba-charles-aubert.html
« Sur l’œillet
Un papillon blanc
Ou une âme égaré »
Masaoka Shiki
Naviguer, Vert Samba,
Drame, Vert Samba,
L’histoire, Vert Samba.
Ce policier, (je n’aime pas le terme de polar) est relevé et intuitif. Double-jeu, double-sens, nager dans les profondeurs émouvantes, intrigantes. « Vert samba » semble écrit depuis des millénaires, pragmatique, certifié et de haute voltige. On aime retrouver Niels (au prénom magnifique) fil rouge des précédents « Bleu Calypso » et « Rouge Tango » et de nouveau ici présent.
« Un moment est arrivé où je ne pouvais plus tricher. J’ai quitté Paris pour une cabane au bord de la lagune où je me suis mis à fabriquer des leurres pour la pêche. Mais une jour Lizzie était arrivée dans ma vie et avait tout embrasé. »
Niels fabrique des leurres. Un travail spéculatif, exutoire. Une passion purifiante, nécessaire. Tant Niels est en proie aux questionnements existentialistes et en quête de sa destinée. On aime ce vert manichéen. D’un côté l’homme fragile, en dérive, gorgé de doutes, fuyant, pas de côté imprévisible. Dans un autre versant, amoureux de Lizzie, journaliste, aguerrie, volontaire et perspicace. Construire une vie, binôme cornélien, fragilisé par les contrastes, pourront-ils de réaliser et vivre le diapason d’un relationnel olympien ? Ce récit, « Vert Samba » (ce leurre au piédestal des ventes) est sentimental et addictif. Les turbulences évènementielles vont être un tsunami révélateur. Un électrochoc pour Niels et Lizzie. Tant Vieux Bob le père de Lizzie et l’ami intime de Niels et Paddy le père de Niels vont être pris dans les mailles d’un piège dont l’arborescence provient d’un fait-divers qui va éclater après des années, et pour cause. Détonateur, il va enclencher l’effet dominos. Le summum est la trame majestueuse, le point d’appui de Charles Aubert.
« Je ne sais pas. Je sais que c’est un Papy que je vois souvent et qui sourit tout le temps dans le soleil. »
« C’est ton corps qui parle, ta manière de bouger. Tu vois, ta femme, elle, elle marche comme une danseuse, avec art. Droite et fière. Ton père, lui, avance vers sa nuit, mais on comprend déjà qu’il ne reculera jamais devant rien ni personne. »
Niels est le regard de ce grand livre, son parchemin et sa ligne de vie. C’est dans cet axe que « Vert Samba » fait œuvre d’initiation. Ce roman est à lire au bord de l’eau complice d’une belle aventure humaine et policière. « Vert Samba » est touchant et lumineux. Une fleur que l’on cueille malgré la crainte de l’intrigue. Ici, il y a toute la noblesse des sentiments clair de lune qu’importe que ce soit un policier, les protagonistes sont nos semblables jusqu’au point final. Et bien après la lecture, on ne quitte pas Niels des yeux. Vivement la suite, Monsieur Charles Aubert… Publié par les majeures Éditions Slatkine & Compagnie.
Ça faisait un bon moment que j’espérais ce troisième opus. Que j’attendais de retrouver enfin Vieux Bob, Lizzie (sa fille) et son amoureux Niels Hogan (notre héros et narrateur …) Un ancien bureaucrate devenu fabriquant de leurres pour pêcheurs, quelque part au Sud de Montpellier (au bord de l’étang de Thau) – Sans oublier Vincent le photographe-associé de Lizzie (qui est elle-même journaliste au Cormoran Inquirer) ainsi que Serge Malkowitch, capitaine de gendarmerie et le jeune Malek (webmaster de Niels)
« Bleu Calypso » puis « Rouge Tango » m’avaient séduite dès les premières pages. Il eut été fort étonnant que ce ne soit pas le cas pour « Vert Samba » !
Serge Malkovitch nous met dans le bain sans attendre : on a retrouvé un homme tué par balle, sur une table à huîtres (probablement un ostréiculteur du bassin …) Cet homme sera identifié sous le nom de Fabrizio Campi. Suivra le corps d’un maçon du nom de Olivier Torrente, également tué par balle. Ce qui ne peut en aucun cas être une coïncidence : les tatouages sur les bras des deux hommes sont identiques. En parallèle, l’entourage de Vieux Bob s’interroge sur l’existence d’une idylle naissante entre ce dernier et la secrète Nora, (Directrice de l’ESAT voisin du restaurant qu’il gère depuis un an …) Paddy, le père irlandais de Niels, fait également « partie du décor » dans cette nouvelle intrigue. Pour Niels, c’est peut-être aussi le moment d’affronter les terribles démons de son enfance plutôt douloureuse …
Il y a toujours beaucoup d’humanité dans les récits de l’auteur. Beauté de la nature, douceur de vivre, mais aussi drames passés et présents, générosité des uns, noirceur des autres … Une énigme douce-amère, qui se révèle progressivement, au fil des jours … Et invariablement cette sorte de félicité, prise à la lecture des romans de Charles Aubert : on ne s’en lasse décidément pas ! Un quatrième volet (jaune …) à venir ? On a le droit de rêver non ?
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