Tout ce qu'on a envie de lire...
Quel auteur n'envierait le sort d'Andrew J. Rush ? Écrivain à succès de romans policiers vendus à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde, père de famille heureux, Andrew vit dans une petite ville du New Jersey où il trouve le calme nécessaire pour édifier son oeuvre.
Mais Andrew a un secret que même ses plus proches ignorent : sous le pseudonyme de Valet de pique, il écrit des romans noirs, violents, pervers, romans qui scandalisent autant qu'ils intriguent le monde littéraire.
Cet équilibre tout en dissimulation qu'Andrew a patiemment élaboré va être menacé. Au départ, la plainte d'une voisine, Mme Haider, probablement un peu dérangée, qui l'accuse d'avoir plagié ses romans autopubliés. Parallèlement sa fille lui pose des questions gênantes après avoir trouvé des traces autobiographiques dans un roman du Valet de pique ; sa femme Irina est soupçonnée par Andrew d'entretenir une liaison avec un professeur de maths. Ces éléments menaçants vont réveiller chez Andrew des fantômes du passé, réveiller aussi la voix désormais plus insistante et terrifiante du Valet de pique...
Un thriller magistral de Joyce Carol Oates, efficace, inquiétant, drôle aussi, un roman qui éclaire les forces noires manipulant la conscience d'un auteur à succès, et entraîne son lecteur hypnotisé sur la mince ligne de crête séparant génie et folie.
Tout ce qu'on a envie de lire...
Andrew J. Rush est un écrivain (de romans policiers) plutôt réputé dans sa région du New Jersey (Harbourton) Bien que n’ayant pas atteint le niveau de notoriété de Stephen King, il est relativement fier de son succès ! Aussi, cache-t-il depuis des années à sa femme (Irina) et à sa fille (Julia) – sans oublier ses deux fils qu’il voit peu et ses voisins – son lien avec le fameux « valet de pique ». Un auteur de polars (très controversé) particulièrement sulfureux.
Jusqu’au jour où une vieille femme un peu folle (C.W. Haider) qui l’accuse de cambriolage et de plagiat, décide d’intenter une action en justice contre lui !
Sa vie va alors radicalement changer pour de multiples raisons (que je me garderai bien de vous révéler !) Transformant le quotidien de l’écrivain en un cauchemar éveillé. Un récit un peu trouble et bien plus complexe qu’il n’y parait de prime abord …
Sorte de thriller fantastique qui tient le lecteur positivement en haleine, cette (courte) et assez curieuse intrigue se lit d’une traite ! JC Oates fait référence à de nombreuses oeuvres littéraires. La citation de Stephen King y est également prédominante … Si ce roman n’est pas mon préféré de l’auteure, j’ai néanmoins passé un agréable moment en sa compagnie !
Un roman d’une grande dame de la littérature américaine, « Joyce Carol Oates », qui livre un thriller sous son nom et non ceux publiés sous les pseudonymes : Rosamond et Lauren Kelly ; de fait, comme le personnage d’Andrew J. Rush, 53 ans qui séjourne avec sa femme Irina dans le New Jersey, parfaitement reconnu comme auteur à succès ; et qui décide de laisser libre cours à ses fantasmes en créant le « Valet de pique ». En réalité pour satisfaire son caractère narcissique, dérangé et pervers ; avec cet un alter ego fictif, il publie une série de romans noirs dont le héros sera le Valet de pique ; éditée à l’insu de ses proches.
Pour Rush, qui vit dans la petite ville de Harbourton, écrivain millionnaire, qui se définit comme un père de famille plus ou moins conventionnel, platement prévisible et paisible. Jusqu’au jour où il reçoit une assignation à comparaître d’une femme C. W. Haider, qu’il ne connait pas. Contactée, elle l’accuse de plagiat : il aurait volé des pages de ses romans ! Le ciel lui tombe sur la tête ; lui qui mène une vie routinière pour des gens routiniers. Un procès, le guette, lui, qui était de ces gens que se sachant innocents, sont saisis d’angoisse, à la simple idée de celui-ci.
Excellente approche de la noirceur du personnage central, un psychopathe qui se cache derrière un être falot, anodin, et matois ; autant dire que je l’ai détesté au fur et à mesure que se déroule le fil du roman. Joyce Carol Oates délaisse la plume de la subtilité pour celle du suspens qui monte crescendo ; et même si l’on subodore que les faits ne peuvent plus être maîtrisés et vont dériver vers un dénouement implacable, la surprise de l’épilogue laisse ébaubi et pantois.
Un thriller psychologique très plaisant à lire, efficace et sombre.
Ce n'est sans doute pas ce que j'ai lu de mieux de JC Oates mais le rythme est là et on dévore cette histoire.
La folie empiète de plus en plus sur la raison et la fin est parfaite !
Andrew J. Rush est un auteur à succès, bon père et mari modèle mais il cache un secret. En effet, il a déjà publié d'autres romans sous le pseudonyme de « Valet de pique », des romans dérangeants, violents, bien loin de son image propre et respectable de celui que la presse a surnommé le « Stephen King gentleman ».
C'est lorsque une voisine un peu toquée va lui intenter un procès pour plagiat que son univers va se craqueler pour laisser monter à la surface sa part de ténèbres.
Dans ce récit parfois loufoque, souvent cynique, Joyce Carol Oates dresse le portrait d'un homme qui bascule. J'ai dévoré cette courte histoire. L'écriture de Oates m'a comblé même si l'histoire en elle-même reste somme toute banale. L'écriture est telle que je me suis régalé de le dévorer.
A conseiller aux fans de Stephen King car il faut bien avouer qu'il joue un rôle important dans ce livre, il est d'ailleurs cité à de nombreuses reprises.
Un livre qui nous entraîne dans l’esprit d’un écrivain de romans policiers. Celui-ci a un succès critique et vend bien ses livres. Il écrit aussi d’autres textes plus sombres sous pseudonyme, Valet de Pique. Un jour, il reçoit une assignation à se présenter au tribunal car une femme le dénonce pour vol et plagiat. Mais qui est cette femme, qui fait des procès à d’autres écrivains, dont le célébrillisme Stephen King. Eh oui, Joyce Carol Oates s’amuse à troubler le récit car elle nous parle de la création, du rapport aux textes, à ses doubles d’écrivain, à ses personnages. Ce texte est un jeu de rôle et j’ai aimé être au plus prés de cet auteur qui combat ses démons, ses inspirations. Un livre aussi qui nous parle de l’édition aux Etats Unis, le rôle des agents, des avocats dans le monde judiciaire ou dans le monde de l’édition. Réalité, fiction, faits divers, fantasmes, tout se mêle avec une réelle jubilation et le lecteur est entraîné dans les méandres de la création.
Andrew J.Rush, 53 ans, est fier de lui : écrivain reconnu et adulé, on peut dire qu'il est heureux ! Auprès de sa femme Irina, il mène une petite vie tranquille dans sa belle maison du New Jersey où il peut écrire ses « romans à énigmes et à suspense, pimentés d'une touche de macabre qui se vendent bien » en admirant un paysage absolument magnifique. Rien de choquant dans ses romans, non, ce n'est pas son genre. « Jamais d'obscénité ni même de sexisme. » Des romans qui se terminent bien : les méchants sont punis comme il se doit. La moralité est sauve ! Il est d'ailleurs surnommé le « Stephen King du gentleman ».
Mais comme vous le savez, les êtres sont complexes et Andrew, derrière ses allures de romancier « propre sur lui », écrit d'autres textes nettement moins recommandables qu'il publie sous un pseudo « Le valet de pique » et ces textes pourraient aller jusqu'à inspirer dégoût et répulsion à certains lecteurs… Tout se passe comme si notre Andrew était un être double, une espèce de Docteur Jekyll et Mister Hyde de la littérature, qui se laisserait aller à tous ses plus bas instincts, à l'immoralité la plus totale et au Mal avec une majuscule lorsqu'il se livre à la rédaction de ses romans signés « Le valet de pique » .
D'ailleurs, ce sont des romans qu'il écrit la nuit dans un état quasi hypnotique et souvent sous l'emprise de l'alcool. Tandis qu'il peine à écrire sous son vrai nom, il remplit de façon frénétique dans un élan d'exaltation intense voire de démence fébrile un nombre incalculable de feuillets sous son pseudo diabolique. Bien sûr, aucun des membres de sa famille n'est au courant de sa double vie, de cette part de ténèbres qui s'épanouit en lui et c'est peut-être mieux car ils découvriraient un homme pas forcément recommandable, même si, se rassure Andrew, il ne lui viendrait jamais à l'idée de faire du mal à quelqu'un, non, ce n'est vraiment pas son genre ! Et pourtant, de plus en plus souvent, une petite voix (son double ? son inconscient?) lui chuchote des choses pas terribles à l'oreille notamment depuis qu'une voisine un peu folle a déposé plainte contre lui, l'accusant de vol et de plagiat ! De vol, lui ? Il ne connaît même pas cette voisine. Alors la petite voix lui dit qu'il ne faut pas se laisser embêter comme cela, qu' il faut se débarrasser des gêneurs. Il faut être tranquille pour écrire, non ? Mais, les problèmes ne s'arrêtent pas là : la propre fille d'Andrew découvre en lisant un roman signé « Le valet de pique » des références à la vie de sa propre famille ! Elle en est indignée et avertit au plus vite son père. Décidément, Andrew est de plus en plus dérangé dans son travail… Il va falloir remédier à cela, lui suggère son double qui prend, il faut bien le dire, de plus en plus de place dans la vie du romancier !
Tout de suite, deux aveux : c'est mon premier Joyce Carol Oates. Je savais que c'était un bon auteur mais voilà, la rencontre n'avait pas eu lieu ! Deuxième aveu : je n'ai jamais lu un livre de Stephen King que J. C. Oates semble beaucoup apprécier et je compte bien me rattraper dès cet été !
Alors, que dire de Valet de pique ? J'ai beaucoup aimé et l'ai lu d'une traite, happée par le suspense, inquiète pour le pauvre Andrew de plus en plus dépassé par la situation.
L' écriture est fluide et très agréable. Un bon thriller psychologique qui parle d'écrivain, de littérature, de création, de double ne pouvait que me séduire ! C'est fait !
Lire au lit : http://lireaulit.blogspot.fr/
Décidément, Oates est une auteure particulièrement séduisante. Sa capacité à se renouveler mérite d'être soulignée à notre époque où tant d'auteurs se cantonnent à un style unique.
Valet de pique nous plonge dans l'esprit d'un auteur connu qui bascule doucement dans la folie, en lutte permanente entre sa part de bien et sa part de mal.
Andrew J.Rush est un auteur de romans policiers à succès, fortuné et admiré. Véritable gloire locale, il a une fâcheuse tendance à parler de lui-même à la troisième personne et à traiter de haut sa femme et son entourage. Mais Andrew J.Rush a un secret : la nuit il écrit un tout autre genre de romans, bien plus trash et même à la limite de l’insupportable, sous le pseudonyme de Valet de Pique, comme un exutoire à une violence refoulée depuis très longtemps, peut-être même une faute originelle. Le jour où il est poursuivi pour plagiat, son univers commence à s’écrouler, morceau après morceau.
La femme qui l’attaque en justice, pour dérangée qu’elle soit de façon de très évidente, va jouer le rôle d’un terrible détonateur, d’un révélateur de la personnalité sombre d’Andrew et de ses secrets aussi, se faisant progressivement phagocyter par son côté obscur.
J’ai rarement lu un roman de Joyce Carol Oates aussi vite ! L’argument pourrait d’ailleurs être l’objet d’une « simple » nouvelle, mais le talent de l’auteure à faire des portraits psychologiques détaillés, intenses – et brutaux – s’exerce encore une fois ici avec toute sa plénitude, au point qu’on aurait même aimé qu’il soit plus long et fournisse au lecteur plus d’explications – quelles sont par exemple les véritables motivations de madame Haider qui poursuit l’auteur devant les tribunaux ? Quelle est la part du vrai et du faux dans ses allégations ?
Il est question dans Valet de Pique du pouvoir des écrivains et du processus de création, de l’inspiration et du plagiat, sous le haut patronnage de Stephen King et de l’évocation (certainement véridique) de ces fans, ou plutôt de ces gens persuadés d’avoir été pillés par d’autres écrivains qui ont, eux, connu le succès. La tension monte progressivement et la folie semble s’étaler, peu à peu, à la manière d’un conte d’Edgar Allan Poe.
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