"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Emmanuelle vouvoie ses parents, porte des jupes bleu marine, apprend les bonnes manières. Ses cousins s'appellent Maximilien, Hugues ou Gontran. Mais elle ne leur ressemble pas. Elle a été adoptée et ignore tout de ses origines.
Jusqu'à ce que le pays de sa naissance resurgisse brutalement dans sa vie. Alors elle veut soudain savoir.
Frénétiquement, elle sillonne une Colombie aussi violente qu'enchanteresse, en quête de sa mère biologique, dont elle ne connaît que le prénom.
Une mère, etc., est une histoire d'aujourd'hui. Une épopée pleine de rebondissements, une émouvante aventure à rebours. Celle d'une maternité qui se vit au pluriel. Et de ces enfants écartelés entre deux cultures, deux pays, deux passés, deux familles. Avec cette question, universelle, de l'amour filial.
“une mère, etc.” lu en Mai 2019
Isabelle Spaak
et Florence Billet
C’est avec ce poème :
“j’aime ceux qui paniquent
ceux qui sont pas logiques
enfin pas comme il faut
ceux qui, avec leurs chaînes,
pour pas que ça nous gêne
font un bruit de grelot (...)” d’ A. Sylvestre dans “les gens qui doutent”
que ce roman commence....
comme j’ai bien fait d’emporter cette pépite avec moi!
Recommandé par @oliviadelamberterie et acheté en février, je le gardais pour un moment calme & propice
“l’héroïne” s’appelle Emmanuelle comme moi alors cela me fait bizarre quand sa mère l’appelle....
enfin, sa mère d’adoption, oui et c’est là toute l’histoire de ce roman.
Cela n’a jamais été un problème jusqu’à ce qu’elle perde son passeport et demande son extrait de naissance à ses parents... avec le nom de sa mère biologique consigné dessus.... j’en suis au moment où elle part en Colombie en vacances rejoindre une amie comme prévu (tiens tiens... heureux hasard?)
extrait que j’aime :
“Nom du père : X
Nom de la mère :
Blanca Nohora Granados.
(...) Une mère qui m’aurait abandonnée mais laissée son identité, ce beau patronyme de fruits et de lumière.
(...) Ce nom me plait terriblement.”
p 33 “d’après son compte Facebook (...) une photo s’affiche. Trop moche.
Je voudrais ma mère belle comme le jour.”
...
voilà vous avez le ton du livre, délectable non?
rejoignez-moi dans cette lecture et parlons-en!
bonne journée!!!!
ON SE RETROUVE SUR INSTAGRAM !?
EMMANUELLEM06
@ed_iconoclaste BRAVO #editionsiconoclaste #iconoclaste
Emmanuelle vit dans un milieu huppé bordelais, au milieu des vignes avec son frère et sa sœur. On se vouvoie, porte des jupes bleues Ses parents, cathos convaincus lui ont donné une très bonne éducation et vit comme un poisson dans l’eau entre Gonzague, Hugues et consorts. Pourtant, elle dénote au milieu des cheveux blonds des cousins.
« Dans ma famille, ils sont grands, minces, cheveux blonds, yeux bleus. Je suis brune, petite, teint mat. Que voulez-vous savoir? Comment j’ai été adoptée? Si je l’ai toujours su? Si j’ai envie de retrouver ma mère?Non pas la moindre. Fin de l’histoire. » »
Emmanuelle Véronique Hermeline, comme ses frère et sœur (des jumeaux) ont été adoptés. Elle le sait, ses parents lui en ont parlé, mais sans plus s’épancher et puis, elle voit les lèvres de maman épeler silencieusement le mot P.U.T.A.I.N. lorsqu’elle parle de sa génitrice.
La perte de son passeport va l’amener à connaître le nom de sa génitrice. Commence une quête qui devient quasi obsessionnelle. Elle va plusieurs fois en Colombie, dépense ses économie pour la retrouver, parcourt le pays, allant dans des quartiers plus que dangereux, oscillant entre espoir, désespoir, attentes, rejets.
Dans sa vie personnelle aussi, c’est un grand chamboulement. Difficile de faire ses recherches sans blesser ses parents, qu’elles aiment sincèrement.
« Papa et maman, je voudrais tant que vous mesuriez mon attachement, mon amour, ma reconnaissance ».
Pas facile de basculer de l’opulence à la misère, d’une mère plus que respectable à une mère prostituée, d’une mère aimante à une génitrice qui vous abandonnée, même si elle vous a allaité quelques semaines, du désintéressement à l’intérêt financier.
« La Colombie des années 1980, n’a pas économise son zèle pour accélérer l’expédition de se enfants à l’autre bout de la planète contre espèces sonnantes et trébuchantes. Un marché très lucratif ».
Pas facile d’accepter ,d’avoir été achetée comme une vulgaire marchandise ni de reconnaître que l’on a acheté son enfant.
« Dites, maman, vous avez payé pour m’adopter ? Ai-je demandé un jour. Non, rien payé, ma chérie, mais nous avons fait des dons aux œuvres catholiques qu se sont chargés des démarches.
Des dons Ah oui ? »
Difficile en ces temps tempétueux de dire l’amour, la fierté qu’elle porte à sa mère
« Si je partage son empathie pour les fragilités de toute sorte, chiens perdus, chats abandonnés mais aussi personnages à la marge…, je ne veux pas être cette loupée du cœur, cette intermittente des sentiments. J’envie plus que tout la stabilité de maman, sa clémence, sa façon d’être là pour moi, toujours. Même quand je m’enfuis ou la maudis. »
Qui est la « vraie » mère ? Celle qui donne le jour ou celle qui vous donne amour, soin et éducation ? Isabelle Spaak, dans un livre où la délicatesse, la sincérité, le bonheur côtoient la souffrance, la misère, les non-dits, raconte le cheminement identitaire d’Emmanuelle, inspiré par la vie de Florence Billet
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