Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Le jour où l'auteur vénéré de livres pour enfants Morty Lear meurt accidentellement dans sa maison du Connecticut, il lègue à Tomasina Daulair sa propriété et la gestion de son patrimoine artistique. Au fil des années, Tommy était devenue à la fois son assistante, sa confidente et le témoin de sa routine quotidienne, mais aussi des conséquences émotionnelles de son étrange jeunesse et de sa relation passionnelle avec un amant emporté par le sida.
Lorsqu'un célèbre acteur engagé pour incarner Morty à l'écran se présente pour une visite prévue peu de temps avant la mort de l'écrivain, Tommy et lui sont amenés à fouiller le passé de Morty. Tommy s'interroge alors : connaissait-elle vraiment cet homme dont elle a partagé la vie durant plus de quarante ans ?
Ce roman compose une fresque délicate sur les blessures de l'enfance qui ne se referment jamais tout à fait. Seule les atténue la plume tendre et subtile de Julia Glass, lauréate du prestigieux National Book Award.
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Une maison parmi les arbres est un roman que je trouve presque inclassable. En effet, il est assez complexe de résumer l'intrigue, voire même, après lecture, de pouvoir résumer l'intrigue car, au final, je ne suis pas certaine qu'il y en ait vraiment une.
Mort Lear est un auteur de livres pour enfants très connu, une véritable star pourrait-on dire dans son domaine. A tel point qu'un biopic sera prochainement tourné en son honneur. Pour cette occasion particulière, l'acteur récemment oscarisé, Nicholas Greene, qui interprétera l'auteur sur grand écran, a souhaité le rencontrer. le rendez-vous est pris sauf... Sauf que le grand auteur décède brutalement, laissant la lourde tâche de la gestion de son patrimoine à son assistante de presque toujours, Tomasina "Tommy". Cette dernière acceptera de rencontrer la fameux acteur, ce qui s'avérera surprenant à bien des égards, notamment concernant un pan de l'histoire de Mort.
Vous n'avez pas compris grand chose à mon résumé? Comme je vous comprends, il m'a été assez difficile de le rédiger.
Ce roman s'apparente finalement davantage à une tranche de vie, sans réel début, sans vraie fin. On suit durant plus de quatre cents pages la vie de quelques personnages, gravitant plus ou moins près de ce Mort Lear, sur plusieurs jours. le récit est lent, très dense, avec des retours en arrière sur les personnages, permettant alors au lecteur de s'approprier davantage l'histoire et de comprendre les failles et enjeux de chacun. Il peut être facile de se perdre dans la construction narrative mise en place par Julia Glass puisque elle passe d'un personnage à un autre dans le même chapitre, sautant juste de paragraphe. Je peux également comprendre que l'on s'y ennuie, il ne se passe en effet pas grand chose dans ce roman, même si personnellement je ne l'ai pas ressenti, appréciant même parfois les longueurs car j'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice.
En bref, un roman dense et complexe, qui ne plaira pas à tout le monde. Un livre à lire pour son atmosphère et pour le talent de conteuse de Julia Glass.
Je ressors mitigée de cette lecture... je ne sais pas quoi en dire pour résumer à la fois l'histoire et ma pensée.
C'est un livre qui parle d'amour, de vie ratée, de succès, de célébrité, d'amitié, de vie professionnelle, de sida, de littérature jeunesse, d'homosexualité, de destin, de secrets, de maladie, de New-York et d'une maison perdue parmi les arbres à Orne, Connecticut.
C'est là que Mort Lear, célèbre auteur et illustrateur de livres jeunesse, a décidé de vivre avec son assistante. Jusqu'à ce que son décès brutal chamboule tous les plans.
On va alors en découvrir plus sur son passé, celui de Tomasina, celui de Nicholas, un acteur anglais supposé le représenter dans le biopic qui doit se tourner prochainement, mais aussi sur quelques personnages secondaires qui entrent dans l'histoire.
On oscille entre temps présent et passé. C'est assez bien fait même si j'étais parfois perdue entre les changements de personnages et de temporalité. Et certains passages m'ont paru bien longs. Mais comme j'ai fait traîné ce livre bien trop longtemps, ça n'a pas aidé. Vers la fin en revanche, une réunion impromptue de personnages a relancé mon intérêt... pour que ça fasse un peu un bide ensuite.
J'ai tout de même beaucoup aimé les thèmes abordés et apprécié ma lecture.
Quel roman ! J’ai vraiment été très enthousiasmée par cet ouvrage de Julia Glass et, ce, dès les premières lignes. Elle a le don de créer un suspens déroutant qui incite à ne jamais lâcher sa lecture.
L'histoire commence à la mort d’un célèbre auteur de livres pour enfants, Morty Lear. Commence alors, à travers les personnages de Tomatina, sa gouvernante dévastée et de Nicholas Greene, l'acteur pressenti pour jouer le rôle de Morty au cinéma, une rétrospective de sa vie. Julia Glass pose dès le départ la question de l’héritage. Que laisse derrière lui cet homme si célèbre et admiré ? Des albums qui ont connu un grand succès, des centaines de dessins mais au delà de cet héritage physique, c'est la façon dont sa vie a impacté celle de ses proches (mais aussi de ses lecteurs) qui est posée dans le roman.
Au-delà de l’intrigue qui est menée d’une main de maître, j’ai adoré l’atmosphère dans lequel m’a plongé ce roman. Il m’a semblé l’ouvrir puis le refermer quelques jours après (je l’ai dévoré) dans une parenthèse savoureuse et surannée. Le style de Julia Glass est limpide, poétique et son humour élégant. La psychologie des personnages est vraiment superbement construite et l’auteur nous invite à découvrir leur histoire pas à pas, tout en délicatesse, en laissant toujours planer une part de mystère envoutante.
La traduction est excellente, la langue utilisée est très subtile et les dialogues agréablement fluides.
J’avais adoré « Louisa et Clem» et « Three Junes » (lu en VO) de cette auteure et j’ai découvert pour mon plus grand plaisir que son prochain roman « Virgin Harbor » allait paraitre l’année prochaine. Je me réjouis d’avance d’une future traduction en français.
Une maison parmi les arbres de Julia Glass est un roman qui fait du bien.
À chaque fois que je me replongeais dans sa lecture, c'est une sensation de bien-être qui s'emparait de moi.
Julia Glass est une conteuse extraordinaire.
L'écriture est exquise, légère et drôle.
Merci madame Julia Glass pour les merveilleux moments de lecture que m'a apportés votre roman.
Un roman que j’ai offert à plusieurs de mes amis et qui a su les émerveiller .
C'est une lecture que je recommande.
Cette maison c’est celle de Mort Lear célèbre auteur britannique pour enfants dont Tomasina Daulair , dite Tommy, précieuse assistante hérite au décès accidentel de son patron.
Tommy la fidèle, l’amie, la secrétaire, la confidente devient donc l’exécutrice testamentaire de Mort et doit organiser cette succession.
Une succession est toujours délicate et donne souvent l’occasion de découvrir des aspects du disparu que l’on ignorait, celle-ci ne déroge pas à la règle.
L’organisation de cette succession est le prétexte qu’utilise Julia Grass pour dérouler la vie de Mort, son œuvre au travers de regards croisés et nous faire découvrir les petits arrangements qu’il a commis avec la réalité.
Regard de Tommy qui en fouillant dans le passé de son ancien employeur (et en revisitant également le sien) va découvrir des aspects de sa vie qu’elle ignorait.
Regard de l’acteur Nicholas Greene (Nick) qui doit tenir le rôle de Mort dans le biopic qui lui est consacré et qui connait un pan de la vie de Mort que Tommy ignore.
Regard de Merry, conservatrice d'un musée qui connaissait Mort depuis une dizaine d’année et qui souhaite réserver toute une aile du musée à l'oeuvre de l'auteur .
La confrontation de ces regards qui se complètent et se contredisent permet de découvrir un homme bien différent de ce qu’il semblait être et au lecteur de se faire sa propre opinion.
J’ai beaucoup aimé ce roman dense, riche, écrit avec beaucoup de finesse et d’intelligence, les personnages (même secondaires) sont fouillés.
Madame Glass fait preuve d’une grande connaissance des êtres et de leurs contradictions.
Un livre à relire comme on regarde à nouveau un film qu’on a aimé pour voir des choses que l’on n’a pas vues la première fois….
Pas emballée du tout par ce roman très dense, fourmillant de nombreux personnages et de détails dont la présence semble parfois tout à fait inutile à la narration et à l'intrigue. La lenteur de la narration, l'abus de parenthèses qui forment un obstacle à la fluidité de la lecture ont failli me décourager à plusieurs reprises même si le style est très beau et la touche d'humour so british amusante. Les personnages et le monde factice des écrivains, des acteurs, des actrices, des agents, des producteurs, des musées m'ont laissée indifférente même si certains thèmes comme la célébrité, la solitude, l'admiration, le dévouement sont intéressants.
J'ai cependant apprécié la technique littéraire utilisée par Julia Glass qui consiste à faire découvrir un personnage, en l'occurrence Morty, le célèbre écrivain pour la jeunesse, à travers la vision de ceux et celles qui l'ont connu et/ou apprécié, faisant émerger au fil des pages une personnalité bien différente de l'homme public, personnalité que seul(e) le lecteur/lectrice aura le privilège de connaître dans son entièreté.
J'ai également apprécié et même été touchée par deux personnages de femmes : Tommy et Meredith. Elles sont toutes deux très attachées à Morty. Toutes deux se sentent abandonnées, voire trahies par sa mort pour des raisons différentes. Tommy, l'assistante fidèle et dévouée a vécu une trentaine d'année dans l'ombre du grand homme, par procuration. Elle me rappelle, par de nombreux côtés, la Helen du très beau roman « Ma dévotion » de Julia Kerninon : un personnage de femme brillante qui s'efface pour que l'artiste soit dans la lumière, qui aplanit toutes les contingences matérielles pour que l'artiste se consacre pleinement à son art, très attachée, voire à la limite amoureuse de l'objet de sa dévotion, s'oubliant au point de se retrouver seule, isolée, sans enfant.
Le personnage de Mérédith, conservatrice du musée du Livre Contemporain est elle aussi seule, avec son chien, après des tentatives infructueuses d'avoir un bébé qui lui ont coûté son couple, trahie par Morty, dont elle était secrètement amoureuse, qui dépouille, dans son testament, son musée des pièces rares qu'il lui avait promises, victime collatérale d'un écrivain à l'égo surdimensionné.
Un célèbre auteur jeunesse vient de mourir accidentellement, Morty Lear. Léguant tout à son assistante Tomasina Daulaire, dite Tommy, y compris son patrimoine artistique, il fait d’elle son unique exécutrice testamentaire. Elle, son assistante, confidente et amie partageait sa vie depuis trente ans et pensait tout savoir de lui. Elle rencontre Nicholas Greene, un jeune acteur, qui doit incarner Morty à l’écran. Celui-ci veut tout apprendre du passé de l’écrivain, obligeant Tommy à se poser mille questions. Finalement, le connaissait-elle vraiment ?
J’ai lu de très nombreux billets sur ce roman avant ma lecture. Très prometteur. Mais pour moi le charme n’a pas opéré. L’intrigue est quasi laborieuse à s’installer, trop de longueurs, me forçant à faire des pauses pour m’oxygéner un peu. De là, l’ennui. Celui d’une lecture que je vais survoler jusqu’à la moitié. Rien n’y fait je n’accroche pas à tous ces allers-retours passé-présent, à tous ces personnages, à ces parenthèses et ces descriptions à ne plus savoir où j’habite. Bref, un rendez-vous manqué.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/02/17/37105316.html
Quelle découverte que ce livre ! Dense et intense !
Ouvrir la porte de cette Maison parmi les arbres, c'est pénétrer dans un univers peuplé d'artistes et de processus créatifs, c'est suivre les destins familiaux et et professionnels de nombre de protagonistes, c'est saisir l'importance capitale des vécus d'enfants dans les « adultes devenus »...
Un célèbre auteur pour enfant, Morty, vient de mourir. Il lègue sa maison à Tommy, sa gouvernante/assistante/confidente, qui doit aussi gérer sa succession, le devenir de ses collections et de son travail. Le récit développe la relation atypique d'interdépendance qui unit ces deux-là.
Parallèlement, un film est justement en train d'être réalisé, qui retrace la vie de Morty, l'auteur célèbre. Il sera incarné par Nick, un acteur oscarisé, très en vue, et qui prend très à cœur ce rôle.
En plus du parcours, de la vie , de l'évolution, des familles, des travers, des amours de ces 3 personnages « principaux », Morty, Tommy et Nick, on croise le chemin (et parfois plus) d'un réalisateur, de comédiennes, d'une directrice de musée, d'avocats...
Ce livre foisonnant demande (et mérite) qu'on lui accorde le temps de s'imprégner progressivement de son atmosphère. Le style est profond et sensible, mais fluide, la construction audacieuse et dynamique.
Par ailleurs, l'auteure y accomplit tout de même la prouesse d'y placer, voire d'y développer les trames de livres jeunesse, de scénarios de films, des mises en scènes artistiques diverses... une sacrée mise en abîme de la réflexion menée sur l'activité créatrice !!!
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