Découvrez la première sélection : 30 titres parmi les romans français de la rentrée littéraire de janvier
« C'est l'histoire d'un fils qui part et d'une mère qui attend. C'est un amour maternel infini, aux portes de la folie. C'est l'attente du retour, d'un partage, et le rêve d'une fête insensée. C'est un couple qui se blesse et qui s'aime. C'est en Bretagne, entre la Seconde Guerre mondiale et les années soixante, et ce pourrait être ailleurs, partout où des femmes attendent ceux qui partent, partout où des mères s'inquiètent. » Une femme perd son mari, pêcheur, en mer, elle se remarie avec le pharmacien du village. Son fils, issu de sa première union, a du mal à s'intégrer dans cette nouvelle famille et finit par lui aussi prendre la mer. Commence alors pour la narratrice une longue attente qu'elle tentera, tant bien que mal, de combler par l'imagination du grand banquet qu'elle préparera pour son fils à son retour.
Encore une fois, par son écriture sensible et sans faille, Gaëlle Josse nous entraîne dans les méandres de l'amour.
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#JournéeSansFacebook
Louis, 16 ans n'est pas revenu à la maison après une énième dispute violente avec son beau-père. Ce livre assez court raconte avec beaucoup d'émotions et de délicatesse l'attente d'une mère, déjà veuve de marin, lorsqu'un fils ne revient pas. Bouleversant.
J'ai découvert l'auteur grâce à ce livre. Touchant, d'une écriture fluide et riche en émotion, Gaëlle JOSSE a su traiter les circonstances d'une vie. La naissance, l'amour filial, le déracinement social, la vie recomposée, la séparation brutale et l'espoir d'un retour et d'un renouveau. Tous ces moments de vie sur fond de nature, de mer et d'océan. Un pathétique destin sur fond de poésie. Magnifique. Lumineux.
Un soir d’avril 1950, dans un petit village côtier de Bretagne, Louis, 16 ans, ne rentre pas. Commence alors pour Anne, sa mère et la narratrice, une longue, très longue attente.
Ce livre est bouleversant. Au début non.. Mais au fur et à mesure de la lecture, on saisit son malheur.
C’est aussi une histoire où deux mondes tentent de se rejoindre, deux milieux sociaux qui ne parviennent pas à tisser tous les liens. « Depuis des années, je cherche mon lieu à moi dans cette maison, un coin, un fauteuil qui serait ma place, mon refuge, mon centre de gravité, et je ne le trouve pas. » ... Et on lui dit : mais pourquoi, tu ne dis rien ? pourquoi tu ne changes rien ?
On imagine sa vie de façade où tout semble presque être normal, et son intérieur qui est un champ de ruine, un trou noir vertigineux. Anne devient une coquille vide.
Au début, Etienne n’est pas sympathique, on lui en veut beaucoup... puis au fur et à mesure, on découvre ses souffrances, tous ces non-dits qui lui ont laissé de grosses empreintes... L’internat... Le récit où il est requis pour soigner un soldat allemand est glaçant.
Ce couple s’aime sans aucun doute mais ils ne savent pas, ne peuvent pas se dire... le séjour à Paris est très beau, très triste aussi...
L’auteure nous fait vivre de l’intérieur la culpabilité de cette mère qui se demande ce qu’elle aurait dû, pu faire...
On découvre l’enfance meurtrie, la dureté de la guerre, la précarité, l'abandon, le deuil, l'injustice, la réputation, le poids du regard des autres, les deuils, la fuite, les remords, la culpabilité, la famille recomposée, la symbiose avec la nature, la mer.
Parfois on a envie de la secouer mais en se remettant dans le contexte de cette époque d’après-guerre avec son lot d’horreurs vécues, on se dit que c’est impossible. J’ai été saisie d’effroi, comme Anne, par les atroces humiliations faites aux femmes qui auraient été de connivence avec l’ennemis !
Je connaissais bien sûr mais Gaelle Josse les a tellement bien décrites. Quelle horreur, quelle déchéance pour ces justiciers improvisés qui ont commis ces exactions !
Le style de l’auteure est coupant, saccadé, des phrases courtes, parfois sans verbe qui donnent un rythme triste.
Petit bémol : J'ai eu du mal à comprendre le silence du fils. Les lettres qu’elle lui écrit, m’ont semblé longues, longues... je dois avouer que je les ai lues en diagonale.
J’ai aimé la fin.
Un livre que je vous incite à lire.
Un roman plein de poésie qui conte le sombre destin d'une femme qui passera sa vie à attendre, son mari marin, qui périra à bord de son bateau, son fils aîné et aimé pour fuir la violence de son beau-père incapable de tenir ses promesses, pour aller voir les baleines.
Un roman plein d'amour, de combats, de violence physique et silencieuse, d'abnégation, de mondes intérieurs, de patience....
Un roman court dont on se souvient longtemps, qui donne envie de découvrir l'univers de Gaelle Josse.
Une femme de marin, devenue veuve après la guerre, épouse un camarade d'école devenu pharmacien. Mère d'un fils, Louis, elle a deux autres enfants avec son deuxième mari. Mais un soir, Son mari bat le fils aîné adolescent à cause d'une punition scolaire. Le lendemain, il disparaît, marin comme son père. Sa mère l'attend, et ne peut pardonner à son mari ni être heureuse. Elle meurt de chagrin, et quand son fils revient, il est trop tard. Le second mari et le fils du premier lit n'ont pas su aimer cette enfant battue, très pauvre, démunie de mots pour s'exprimer, étrangère à l'univers plus policé de son deuxième époux. Elle meurt seule, comme elle a vécu, seule et incomprise. Un portrait de femme émouvant, qui glisse pudiquement sur certains pans intimes de la vie de cette femme endurante et droite. Une mise en garde contre une certaine indifférence des hommes à la fragilité et à la générosité féminine.
J'ai découvert Gaëlle Josse avec ce roman, et la beauté de son écriture m'a transpercée.
Quelle délicatesse et quelle force dans le portrait de cette femme qui a affronté avec dignité et courage les épreuves de la vie : une enfance malheureuse, la guerre, la mort de son premier mari, la pauvreté puis la jalousie des gens du village après son remariage.
Lorsque son fils s'enfuit de la maison après une violente dispute avec son beau-père, commence alors pour elle une longue attente, où les jours s'égrènent mais où la vie est suspendue à l'espoir des retrouvailles. Consumée par l'absence et très seule face sa peine, elle doit lutter pour rester présente aux côtés de ceux qui restent, et pour tenir debout malgré la douleur et le manque.
J'ai été bouleversée par cette mère qui attend sans relâche le retour de son fils, cette mère qui chaque jour, qu'il vente ou qu'il pleuve, va désespérément guetter sur la jetée l'arrivée des bateaux, cette mère qui décrit longuement dans ses lettres le festin qu'elle lui préparera pour lui exprimer tout l'amour qu'elle lui porte.
La fin est superbe, et une grande émotion se dégage ce roman poignant sur l'amour maternel.
Quel livre! SUBLIME!
Assez petit, lisse et si intense! « Une longue Impatience »
@éditionsnotabilia
Mais quel est cet éditeur (avec sa page de garde -mise en garde?- couleur vermillon) et surtout qui est Gaëlle Josse ?!?
Une double révélation pour moi !
Il s’agit là de poésie...
Tout y est : la qualité de la plume,
- Le suspens plus qu’une intrigue, on attend un dénouement avec impatience nous aussi lecteurs, car fin il y aura, c’est inévitable (malheureusement, car j’aurais bien poursuivi cette lecture quelques heures de plus, si délectables)
- la construction du livre, originale, intéressante et simple à la fois : - le récit au présent, entrecoupé de souvenirs souvent très douloureux (l’enfance de la narratrice) et parfois heureux (avec son fils) - - Une correspondance soliloquente (je viens d’inventer ce mot) de cette mère à la dérive à son fils absent, un menu entier en fait, un repas gargantuesque détaillé pour fêter son retour, le retour à la vie... Ces recettes sont un délice, comme son amour à n’en plus finir mais... quelle tristesse et déchirements sur un fond de guerre et de misère après-guerre.
Je déteste encore plus que la narratrice les commérages du village et le détestable voisinage; perpétuels chuchotements méprisants...
«la morsure des regards qui s’abattent sur ma nuque...» p145
Ce côté de la France (Bretagne) où je n’ai jamais vécu où la compassion et la chaleur humaine latine, bienveillante, que je connais bien, j’ai cette chance, font cruellement défaut à cette population, à ce récit, à « nos » personnages que l’on chérit ; heureusement dans l’ombre on imagine « les femmes des maisons du chemin » secrètes généreuses (p185)
crescendo... au fur et à mesure des années qui passent Anne s’enlise dans la mélancolie et nous coulons avec elle...
lourd de silences, oppressant de retenue et tellement beau ! Il y a du divin dans ce livre...
La citation de la fin : « les bateaux rappellent toujours ceux qui les aiment, j’ai appris ça. »
Je veux tout lire de cette écrivaine !
Encore MERCI @oliviadelamberterie pour cette chronique dans @telematin_officiel
On se retrouve sur INSTAGRAM pour d'autres livres de cette auteure très active et "partageuse" sur FB aussi
EMMANUELLEM06
Ce roman narre le quotidien déchiré d'une femme, veuve de marin, dont le fils disparaît du jour au lendemain : le temps passe, l'attente s'installe, le souvenir reste, et, pendant ce temps, la vie continue. C'est un voyage intérieur d'une profonde tristesse et d'une incroyable delicatesse, tout en nuances, que nous fait vivre G. Josse.
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