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Cachée au coeur d'un parc luxuriant, volets et portes encore closes, une maison blanche. Celle de l'enfance où le temps compte si peu. Une jeune femme, déterminée, revient sur ses pas et se souvient. Elle s'abandonne aux fantômes bienveillants, aux parfums retrouvés, aux évocations qui émanent de chaque recoin et surtout, elle affronte les peurs enfermées, les images verrouillées et brise le carcan de l'oubli. Elle trouvera des alliés précieux, des sentiers colorés, un nid dans la tonnelle et puis le pont, pour passer d'une rive à l'autre, sans oublier.
Patricia Bouchet mêle douceur et regards poétiques pour nous livrer un texte fort, émouvant et galvanisant, celui d'une femme qui a le courage d'embrasser sa vie.
Tout petit livre (61 pages format carnet) pour un beau texte qui raconte le retour de la narratrice dans sa grande maison d’enfance, quelque part à la campagne entre platanes et vergers ; elle y vient se confronter à un traumatisme qu’elle se sent désormais prête à regarder en face pour, désormais, avancer et « être elle ».
Texte court mais riche, qui commence par un voeu et finit par une prière, plein d’émotion, de délicatesse et de poésie, tout empli d’odeurs, bruits et images qui forgent les souvenirs ; le secret (qui n’en n’est rapidement plus un pour le lecteur/la lectrice un peu futé.e) s’exprime en mots glaçants et terriblement évocateurs pour dire la peur, la sidération et le dégoût, quel talent !
Ce livre voyage dans le cadre des 68 premières fois, merci à l’équipe pour cette belle aventure et ses découvertes enthousiasmantes comme celle-ci
Retrouver un passé, découvrir un chemin
Dans son premier roman, Patricia Bouchet raconte un voyage vers la maison de son enfance. Ce bel endroit où elle a vécu un traumatisme qu'elle est désormais prête à affronter.
« Je venais, en ces lieux, retrouver un passé, je découvre un chemin. » Tout le roman de Patricia Bouchet peut se résumer avec cette citation. L'histoire d'une femme qui prend la route vers une maison blanche où elle a séjourné dans sa jeunesse et qui se sent désormais assez forte pour affronter les secrets qui y sont enfouis. Qui va même pouvoir construire sur son traumatisme pour avancer vers une vie plus épanouie.
Un voyage, aussi bien réel qu'intérieur, raconté sans fioritures, avec délicatesse et simplicité, voire avec poésie. Ici L'araignée dans le rétroviseur fait penser à l'aigle noir de la chanson de Barbara. Une image poétique pour affronter un lourd secret, qui va arriver un peu comme une évidence après les souvenirs égrenés au fil du récit. Après la maison, le vaste parc, le grand sapin où était accroché la corde d'une balançoire. «La grosse corde épaisse a disparu et n'a laissé que quelques traces d'encoches. Où est-elle aujourd’hui? Dans le grand placard avec les vieilles espadrilles dépareillées, les bottes en caoutchouc, les raquettes rafistolées, les vieux gilets oubliés, les cannes à pêche, le bateau gonflable?»
Des objets qui sont autant de marqueurs de cette période et qui s'accompagnent de beaucoup de sensualité. Ce sont alors les couleurs, les bruits et les odeurs qui émergent. Celles de la cuisine, celle du beurre fondu, du bois brûlé ou encore pain grillé. Jusqu'à cette senteur anisée...
L'écriture de Patricia Bouchet a ce pouvoir de faire émerger les images. On est aux côtés de la narratrice, nos propres souvenirs viennent alors se mêler à ceux qu'elle évoque. On retombe en enfance, on retrouve nos peurs, mais aussi nos envies, notre soif de découvertes au cœur de cette nature omniprésente. La chaleur des pierres, le clapotis de l’eau. Des alliés de choix. «Je contrains mes oreilles à percer la brume qui obstrue mon regard, je sollicite ma vue pour graver une odeur, et j'allèche mes narines pour faire surgir les émotions. Je suis forte, pleine de vous.»
Et puis vient un cri libérateur. «Quelle ivresse soudain de laisser la porte de mes souvenirs grande ouverte, de laisser sortir ce qui, tapi derrière celle de mon enfance, était blotti (…) Ici, commence le chemin. Il me faut laisser béante cette porte violemment refermée, ne plus craindre le pire. Il me faut dénicher les émotions barricadées. Il me faut évacuer la peur froide et glaciale de l'abandon.»
Il y a quelque chose de magique dans ce petit livre qui vous emporte vers d'autres rives.
https://urlz.fr/mde3
Court écrit sur le récit d'une enfance que l'auteure découvre ou re découvre en revenant sur l'adresse de son enfance; Saint- Martin. Ce retour douloureux est une succession d' impressions fortes sous forme de flash sur les paysages, l'intérieur de la maison d'enfance, des odeurs qui remontent, le portrait de ce cousin moqueur dont l'auteure enfant est particulièrement des souvenirs parfois violents aussi avec cette main qui salit l'intimité de l'enfant qu'elle fut, cette pièce secrète. Entre horreur et découverte d'une nature qui marqua l'enfant tant elle est belle, une multiplication d'odeurs, de couleurs, le lecteur refait ce chemin d'enfance avec tendresse et intérêt.
Des phrases courtes, des impressions fugaces ou plus tenaces pour d'autres, des éléments en italique puis en caractères plus gras, on dévore ces 64 pages avec en tête de multiples images. A découvrir.
Une découverte d'une maison d'édition avec ce court texte, sélectionnée pour les 68premièresfois.
C'est d'abord un joli objet, de petit format et avec une superbe couverture.
En si peu de pages, l'auteure nous entraîne dans son retour dans sa maison d'enfance. Avec une belle plume, elle raconte son ressenti, face à des souvenirs de la nature puis au fils des portes ouvertes, elle va nous parler grâce à de beaux mots des maux subis lors de son enfance, dans cette maison. de belles descriptions de son rapport à la nature mais aussi réussir à affronter l'indicible, le non racontable.
Nous sommes avec la narratrice, dans sa voiture sur la route menant à la maison d'enfance dans cette maison, où elle va oser ouvrir des portes. des souvenirs d'enfance, des souvenirs de jeux d'enfant mais aussi des fantômes, des actes déniés, indicibles.
Un premier roman si poétique pour nous parler de la résilience de cette jeune femme et une belle image au rapport à l'araignée, qui s'est accrochée au rétroviseur de sa voiture.
Une femme revient dans la maison de son enfance, à Saint-Martin. Elle entre dans la maison et le lecteur visite avec elle chaque pièce. Chacune faisant resurgir des souvenirs et des odeurs. On fait la connaissance des membres de sa famille. Dans la cuisine, ce sont des odeurs de nourriture et surtout sa grand-mère qui apparaissent. Elle lui rend un bel hommage. Puis une pièce devient synonyme de dégoût et fait remonter un événement enfoui, qu’elle avait tenté d’oublier.
Après la maison, elle se promène dans le jardin, la forêt. La nature devient très présente. C’est un lieu de ressource pour elle. On assiste à sa renaissance. Cette visite est un véritable cheminement. La narratrice est une femme résolument tournée vers la vie quand elle repart de Saint-Martin.
Je découvre ce tout petit livre de 61 pages, sur le thème de la résilience. Un premier roman empli de poésie. Merci les 68 premières fois.
"Entre chien et loup, je pars. "
Une jeune femme prend la route pour retrouver la maison de son enfance.
Dans un court texte poétique où les paysages traversés et la maison retrouvée convoquent les souvenirs, fantômes bienveillants des moments heureux, tous les sens en éveil, la narratrice affronte ses peurs et ses blessures pour mieux s'en libérer. L'important n'est pas tant ces blessures que ce qu'elle en fait, ce mouvement qui la porte vers l'avant et vers la lumière et lui permettra en s'affranchissant du passé d'être enfin elle-même.
Un texte sensible (Patricia est photographe et cela se sent) et tout en délicatesse dans cette collection que j'affectionne Main de femme chez @parole_editions. Trop court pour en dire beaucoup plus, je vous invite à le découvrir sans hésiter !
C’est d’abord un appel, le désir d’une rencontre, comme pour un rendez-vous amoureux, attendu, mais préparé, sans impatience. Avec d’emblée l’idée d’une renaissance. Sur le trajet vers la maison de l’enfance, les souvenirs s’invitent. Les paysages s’en mêlent, incarnés et complices, s’attribuant des pans de l’histoire.
L’arrivée produit comme une faille temporelle, et c’est la petite fille qui parcourt, le couloir, la chambre interdite, ressuscitant avec les odeurs imprégnées les épisodes d’un passé enfoui, et ce d’autant que l’oubli a adroitement occulté l’indicible, qui resurgit accompagnée de l’odeur écoeurante de l’anis.
Ce parcours de rédemption est subtilement décliné en convoquant les sens au complet, vecteurs incontournables de la mémoire. On parcourt avec la narratrice en tenant comme elle la main de la petite fille, qui revit bonheurs et drame que les murs de la maison ont enfermés.
Ce court texte est empreint d’une sensibilité à fleur de peau, et conduit à un apaisement réconfortant et réparateur. La brièveté est compensée par la densité des phrases et des thèmes abordés. Jusqu’à la renaissance, la réconciliation symbolisée par l’araignée réhabilitée.
64 pages Parole 24 mars 2022
C'est le livre des émotions, des sensations, des odeurs, des saveurs, des couleurs
Le roman des souvenirs, des impressions, de la douleur, de l'oubli, des chagrins.
Du chemin parcouru et de celui qui s'ouvre enfin, serein et libre, après la révélation, celle des souvenirs enfouis au plus profond, si loin et qui pourtant laissent des traces dévastatrices.
La narratrice fait le chemin à l'envers. Vers la maison de son enfance.
Celle des grands-parents, des vacances au soleil l'été sous la tonnelle et sous l'œil bienveillant des anciens.
Celle des souvenirs heureux qui surgissent au détour d'un meuble, d'une porte, d'un tiroir empli d'objets anciens presque oubliés.
Celle des saveurs partagées, joyeuses, douces ou amères.
Celle enfin de la main qui se pose, du geste qui ne doit pas être, du mal-être qui s'installe.
Le livre des souvenirs enfouis pour avancer, mais qu'il faut déterrer pour avancer droit, debout enfin.
L'écriture est travaillée, précise, photographique par moments, remplie d'odeurs et de saveurs que le lecteur peut sentir en même temps que la narratrice. De belles images, un paysage, une maison dans laquelle on pénétre à sa suite, sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger et laisser faire ce qui doit être, ce qui doit s'accomplir et qui peu à peu se dessine.
Un joli premier roman qui donne envie d'en savoir plus !
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