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Claire, inquiète, consulte à nouveau son portable. Il est vingt heures passées et son petit-ami, qui était censé venir la chercher, est introuvable. Cela fait bientôt six mois qu'ils sont ensemble, Claire le connaît bien. Medhi est toujours à l'heure.
François est extrêmement organisé. Grâce à lui, la soirée du samedi est devenue un évènement incontournable que ses voisins, choisis avec le plus grand soin, ne rateraient pour rien au monde. C'est le moment idéal pour décompresser et se relâcher.
En plein coeur de la forêt, Medhi est nu. Il tremble. Malgré l'obscurité, il parvient à repérer plusieurs personnes autour de lui, les rires vont bon train, tout le monde semble à la fête... Mais qu'attend-on vraiment de lui ?
Voilà un roman qui n’a malheureusement absolument pas fonctionné avec moi.
Le synopsis était alléchant, et, au moment où je l’ai lu (il y a quelques semaines de cela) j’avais hâte de le découvrir, aucun doute là dessus.
Mais, dès les premiers chapitres j’ai senti que l’alchimie entre nous n’allait pas fonctionner.
Pour autant je l’ai bien entendu lu du début à la fin, et je dois d’ailleurs reconnaître qu’il se lit assez rapidement.
Là où je n’ai absolument pas adhéré c’est sur les différents choix de l’auteur concernant ses protagonistes et/ou leurs dialogues.
Je ne nie évidemment pas que ce genre de personnages existent (hélas...).
Les êtres profondément mauvais sont légion, et s’il reste une atrocité à inventer, nous pouvons compter sur l’humain pour ne reculer devant rien pour y parvenir sans hésitation. C’est pour moi une certitude.
Pourtant, à la façon dont l’auteur présente les choses, on pourrait croire qu’il pense que toute personne vivant en province est : raciste, homophobe, violent, alcoolique et vulgaire.
Voire même incestueux, si on se réfère à la fameuse scène où Marie couche avec son propre fils (répondant au nom de Jesus...).
Tout cela a fortement contribué à freiner mon plaisir de lecture.
Je reste pourtant persuadée que l’auteur a voulu faire passer un message à son lectorat.
Peut-être a t-il voulu pousser le lecteur dans ses retranchements et a-t-il (trop) fortement forcé le trait afin de nous pousser à ouvrir les yeux sur une certaine réalité ? C’est pour moi plus que probable, et je ne peux que lui tirer mon chapeau pour le culot dont il a su faire preuve.
Mais ça n’a malheureusement pas contrebalancé les nombreux clichés et les vulgarités répétitives qui ont gêné (et par moments totalement annulé) mon plaisir de lecture et ont fait disparaître mon intérêt pour l’intrigue.
Ce ressenti n’engage évidemment que moi, et le mieux est bien entendu que chacun se fasse son opinion par lui-même.
Quant à moi, je lirai avec intérêt le prochain roman d’Anthony Bussonnais, afin de voir vers quoi il se dirige.
Dans une petite ville en apparence bien tranquille de province, François organise un nouveau samedi soir extra-ordinaire pour ses amis et voisins. La soirée sera belle, chacun pourra se donner à fond, se détendre et décompresser. Méticuleux, il a tout organisé, réglé, préparé minutieusement, rien de doit entraver le cours bien huilé de cet événement.
Ce soir, c’est donc la fête pour certains, mais pour Medhi, nu et grelottant dans la forêt et la nuit noire, c’est l’angoisse à l’état pur. Il a beau s’interroger, il n’arrive pas à imaginer le sort qui va lui être réservé.
Pour Claire, c’est l’inquiétude, son petit ami est toujours tellement ponctuel mais ce soir il n’est pas là. Jamais il n’a manqué de rendez-vous, encore moins lorsqu’il vient la chercher pour aller chez ses parents où ils vont rompre ensemble le jeûne du Ramadan.
Le roman prenant et haletant alterne entre le récit de François, celui de Medhi et celui de Claire, passant du vendredi au samedi en particulier. Nous suivons cette chasse à l’homme inhumaine et glaçante avec circonspection et une bonne dose d’angoisse. Si certains personnages sont trop caricaturalement marqués, trop noir ou trop blanc, trop méchant ou trop gentil, très humain ou très raciste, cependant je dois avouer que le rythme est là, l’intrigue est prenante et l’auteur réussi à m’embarquer dans cette nuit aussi sombre que désespérante.
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Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/04/25/un-samedi-soir-entre-amis-anthony-bussonnais/
Pour tout vous dire, l’idée de départ et sa promesse d’une chasse à l’homme endiablée avait tout pour me plaire. Je me faisais une joie de me lancer dans cette aventure qui s’annonçait bien. Dès les premières pages, on constate que l’écriture d’Anthony Bussonnais est simple, parfois même très simple. Optimiste, je me suis dit que si l’histoire était efficace, le style n’aurait aucune d’importance et la lecture en serait même facilitée.
Alors oui, le récit est agréable, on ne s’ennuie jamais. Certaines scènes sont bien menées, avec de bons moments de tension. Mais le déroulé global des évènements est assez banal et souffre d’un manque d’originalité. Plus j’avançais dans le livre, plus je déchantais. Les évènements sont assez prévisibles. Je m’attendais constamment à être surpris par une péripétie au détour d’un chapitre, qui malheureusement n’arriva jamais.
Mais là où le bât blesse vraiment, c’est au niveau des personnages qui n’ont aucune nuance. Les gentils sont irréprochables et pacifiques pendant que les méchants sont étroits d’esprit et violents. Ils sont si caricaturaux qu’ils desservent au final le message que voulait passer l’auteur. De plus, même unis par la même haine, certaines alliances entre les protagonistes sont improbables. J’ai eu du mal à croire à tout ce petit monde.
Je dois vous paraître un peu sévère, mais c’est à hauteur de ma déception. J’en attendais beaucoup. Malgré ces défauts qui m’ont chagriné (je m’excuse auprès de l’auteur, mais je me dois d’être honnête), je dois quand même reconnaître qu’Anthony Bussonnais a réussi à m’embarquer dans son histoire. Il possède un véritable potentiel pour le suspense et pour dénoncer des préjugés et les comportements de certains extrémistes. En façonnant plus ses acteurs, il peut donc devenir un bon représentant du thriller français dans l’avenir. Je vous laisse bien sûr vous faire votre propre avis. Pour ma part, je réitèrerais l’expérience avec cet auteur, en espérant que ce n’était qu’un léger faux pas entre nous.
http://leslivresdek79.com/2020/04/04/542-anthony-bussonnais-un-samedi-soir-entre-amis/
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