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Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des « travailleurs de la mer » y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres.
Henri Queffélec (après Un Recteur de l'île de Sein) s'intéresse à nouveau à l'île de Sein en 1956. Passionné par la construction des phares de mer, il entreprend de raconter celle du phare d'Ar-Men, dans la Chaussée de Sein, entre 1867 et 1881. Il témoigne ainsi de son attachement à la petite île, qui lui a inspiré son roman le plus célèbre, et de ses qualités de narrateur, quand il s'agit de rendre par des mots l'héroïsme des hommes. Un siècle plus tard, il reste admiratif devant les ingénieurs et les ouvriers qui ont réussi à élever un phare de 35 m sur un rocher de 100 m².... L'écrivain se fait historien pour rappeler la précarité de l'existence des Iliens.
Le personnage central de Un feu s'allume sur la mer est le phare d'Ar-Men. Autour de lui s'organisent deux intrigues qui s'entrecroisent : l'une décrit les angoisses des pouvoirs publics quant à l'achèvement du phare, l'autre dépeint la vie quotidienne des Sénans. Entre les deux, le lien est fait par un jeune marin-pêcheur, Alain Le Gonidec, embarqué à bord de la Jeune Adèle commandée par le patron Matthieu Louarn. Quand Alain est sauvé par Pierre Guivarch, un maçon de la pointe du Raz, c'est tout l'antagonisme séculaire entre Sein et le Cap-Sizun qui s'écroule d'un coup.
Comme pour balayer les objections qui lui avaient été faites à propos des «sauvages» de son premier roman, Queffélec réhabilite complètement les Sénans. Ce ne sont pas des naufrageurs, mais tout le contraire, de courageux sauveteurs. Il rappellera dans Le phare l'acharnement dont ils ont fait preuve pour l'érection de la tour de mer (extrait de l'Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.
Les phares, j'adore, et l'Ar-men, encore plus. L'enfer des enfers. Dressé en plein milieu de la mer, à subir les aléas climatiques et toujours là. Quand j'ai découvert ce roman, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté, il fallait que je le lise. Cependant, je reste mitigée sur ma lecture, même si j'ai apprécié, je m'attendais à autre chose et j'ai mis du temps pour le finir.
L'auteur nous propose l'histoire de l'Ar-Men à travers les yeux d'un jeune marin-pêcheur : Alain. C'est un habitant de l'île de Sein, son avenir est naturellement tracé : épouser une fille de l'île et continuer la lignée des pêcheurs. Cependant, tout ne va pas se dérouler aussi simplement le jour où le Continent a décidé qu'il fallait protéger les bateaux et ériger un phare sur le bout de rocher qui dépasse, là, dans la mer.
Alain, contre l'avis des autres Sénans, décide d'aider le continent dans cette opération, quitte à se mettre toute l'île à dos, dont sa fiancée. Le reste ? je vous laisse le découvrir.
L'histoire se découpe en trois parties : la première avec la rébellion de l'île contre le projet de bâtir un phare sur ce bout de rocher. La deuxième nous décrit les premières percées sur le rocher, et la dernière partie, celle de l'érection du phare.
Ce qui m'a déçue dans cette histoire, c'est le manque de détail quant à la construction en elle-même du phare. Oui, on nous montre le conflit entre le continent et l'île, entre l'administration et les pêcheurs, chaque clan restant sur sa position, mais j'aurais aimé ressentir plus la tension lors de la construction du phare.
Mais il y a un détail qui ne m'a pas aidé dans la lecture, c'est le style de l'auteur. La première partie, a été une vraie galère, c'était aussi mouvementé qu'une tempête. Je n'arrivais pas à suivre qui parlait. Le "Je" changeait constamment de personnage, sans avertissement, les phrases décousues, vraiment dur. Si en plus, on rajoute à cela un vocabulaire technique et une grammaire ancienne (du moins une utilisation trop grande du subjonctif passé et j'en passe), ça déroute. Mais je suis allée jusqu'au bout, je voulais savoir comment tout cela allait se terminer. Pour moi, au-delà du conflit continent/île, de la difficulté à accoster sur le rocher, il me manquait réellement la description de la construction en elle-même.
La force de ce roman réside dans les archives dont c'est servi l'auteur pour écrire le roman. Toutes les dates, les déroulés sont exacts, il n'y a pas beaucoup d'écart par rapport à la réalité.
Si on a envie de connaître un peu plus la vie sur une île bretonne, sur leur caractère, les conflits que l'on peut avoir entre le continent et l'île, sur les ébauches de la construction d'un phare, c'est un roman à lire. Si on n'a pas le courage d'entamer cette lecture, il vaut mieux passer son chemin et aller vers autre chose. J'ai bien aimé la lecture, qui est loin de mes lectures habituelles mais elle a été trop longue pour moi, même si je voulais absolument aller jusqu'au bout.
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