Des conseils de lecture pour faire le plein de découvertes
Roux et fils unique, Michel grandit auprès d'une mère sans mesure. Elle le couvre d'amour, guide et construit sa vie de « petit blanc des hauts ». Peau blanche et constellée de taches de rousseur, il n'en est pas moins insulaire, créole et réunionnais. Au moindre éloignement du giron maternel, il subit les attaques les plus inattendues de la férocité humaine, dont un racisme qui ne montre pas son visage et ne dit pas son nom. En parcourant La Réunion des années 70, l'histoire est aussi la fresque d'une vie brutale et vouée à l'oubli, une réflexion sur l'isolement, l'amour aveugle d'une mère et un plaidoyer contre la bêtise, la brutalité, le rejet des roux et le racisme.
Des conseils de lecture pour faire le plein de découvertes
Si le récit d'Yvan Landis se déroule dans les années 70 à La Réunion, on y retrouve des sujets qui résonnent douloureusement encore dans notre actualité…
Île de la Réunion au début des années 70, Michel grandit sur cette île d'une beauté assourdissante.
Ici, si la nature enchanteresse et mystérieuse est un refuge, elle est aussi un paravent à la cruauté et la misère qui se cachent parfois en son sein.
Ainsi Michel élude les premières années de sa vie, sans père (parti trop tôt) et dans le giron exclusif de sa mère qui peine seule à l'élever du mieux qu'elle le peut.
Mais malgré tout l'amour qu'elle lui donne, la volonté d'une mère peut-elle sauver son fils du harcèlement quotidien qu'il subit ?
Certes, Michel est, comme la majorité de ses camarades d'école, créole, il en a les codes et le langage… et pourtant il n'est pas accepté car sa peau blanche constellé de taches de rousseur et ses cheveux flamboyant le distingue un peu trop nettement.
Pour les uns cette différence semble impudique, pour les autres presque grotesque : son apparence physique il ne peut pas la démentir, il est ce qu'il est, mais personne ne semble prêt à l'accepter.
Inexorablement, jour après jour, Michel va subir les pires brimades de la part de ses camarades d'école, sans qu'un seul adulte n'intervienne vraiment pour y remédier.
Aux insultes, très vite, vont succéder les coups, Michel va apprendre à serrer les poings et à cacher son mal-être aux yeux de sa mère pour ne pas la blesser.
Mais celle-ci n'est pas aveugle, elle va tenter, à sa manière, de l'aider… Ce n'est pas forcément la bonne solution, les bons choix, mais elle le fait avec le cœur d'une mère tendrement étouffante.
Cette histoire, n'est plus seulement celle de Michel, elle est plus large et universelle que cela : elle est l'histoire de tous ses enfants que l'école, les adultes n'ont pas écouté, des enfants de toutes les couleurs, de toutes les différences…
Il y a beaucoup de justesse dans ce récit, les mots sont toujours d'une farouche précision, poignants.
Discrimination, racisme, harcèlement : les thématiques s'imbriquent ici dans une histoire insulaire, presque un conte à la fois beau, cruel et bouleversant.
"Le racisme n'a pas de couleur."
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