Sensible, femme gracile, Julie Rougerie est de ces êtres délicats sur qui s´abat, lâchement, la confusion. Grande lectrice, la jeune femme se plonge si intensément dans la Littérature qu´elle commence à croire en une improbable chose : l´héroïne de son roman préféré existerait bel et bien. Sa voisine, Nathalie Lesueur, serait cette femme que Julie épie, follement, nuit et jour jusqu´à l´irréparable.
Roman pour une déshérence, plaidoyer refusant nos solitudes ; Tristes Lectures, met en mots l´envers de nos craintes. Sa lecture bouleverse. On s´y confond d´interrogations ; lorsque, subtilement, son auteur nous montre tout du grand croisement des destins qu´un simple fait-divers mécanise.
Julie Rougerie n´aura droit à aucun procès, l´enquête devant la condamner sera comme bâclée : folie lui sera juge, concluront magistrats et policiers. Nathalie Lesueur, elle, pensera se sortir du traumatisme par l´écriture. Et au-dessus de tout ça, il y a un journaliste : Thomas Eeckout, jeune idéaliste, qui, partant à la recherche des protagonistes de cette affaire, se mettra follement en tête d´en élucider les parts d´ombre, au risque, souvent, de sa propre intégrité.
À la confluence des genres, roman psychologique tout autant que policier, Tristes lectures est le deuxième roman de Grégory VUIBOUT aux éditions Myriel après La clandestine.
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