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- La première enquête du commandant Le Guenn au 36 quai des Orfèvres. - PARIS. 13ème arrondissement. Le cadavre d'une femme est découvert atrocement mutilé. Boris Le Guenn, chef de la B.A.C. au 36 quai des Orfèvres, conclut en premier lieu à un cas isolé. Une mauvaise rencontre... Mais quand des meurtres de femmes se succèdent selon le même mode opératoire, il comprend alors qu'il est confronté à un tueur en série, organisé et méthodique, qui ne laisse aucune trace derrière lui. Seul lien entre toutes les victimes : INTERNET. C'est une enquête d'un genre nouveau qui se présente pour Le Guenn et son équipe. Ils se rappelleront, à leurs dépens, qu'il ne faut jamais se laisser piéger par les apparences...
J'ai découvert Boris le Guenn dans « Burn-out », un opus évoquant une enquête plus tardive du commandant et de son groupe. Je l'ai retrouvé ensuite dans « Affaires internes », le dernier roman en date de Didier Fossey. L'idée de lire l'ensemble de la production de cet auteur dans un ordre plus chronologique m'a paru être une évidence, ce que j'ai entrepris avec « Tr@que sur le web ».
Dès ma première lecture, j'ai été conquis par le style de Didier Fossey. En tant qu'ancien policier, il a forcément tous les codes pour inventer une histoire policière crédible et particulièrement bien détaillée, encore faut-il qu'elle soit agréable à lire.
L'auteur privilégie résolument l'enquête et l'action, évitant les digressions éloignant le récit de l'intrigue. Son écriture est d'une grande efficacité et le rythme ne faiblit jamais.
Le commandant le Guenn et son équipe se trouvent confrontés à un psychopathe particulièrement sadique qui sévit dans le 13e arrondissement, avec un rythme inquiétant et une sauvagerie qui ébranle même les policiers les plus coriaces.
Comme souvent dans ce type d'affaire, la pression est énorme sur les hommes et les femmes de la crim' qui sont sur le pont quasiment jour et nuit pour stopper cette folie meurtrière.
Comme le titre l'indique, « Internet » joue un rôle dans l'enquête, sans que ce roman ne dérive pour autant vers la cybercriminalité. Il s'agit bien d'une assez classique traque de tueur, sorte de course contre le temps avec un dangereux et insaisissable psychopathe.
Le nombre d'enquêteurs est impressionnant, ce qui a pour résultat qu'à l'exception du Commandant le Guenn et de sa capitaine Fred Belvet, il est difficile de vraiment s'attacher à eux, peut-être la petite réserve que je pourrais émettre.
Ce petit bémol mis à part - qui concerne seulement ce premier roman de la série le Guenn -, je suis définitivement fan de l'oeuvre de Didier Fossey.
J'ajoute que j'ai eu le plaisir de rencontrer Didier à plusieurs reprises. Je le remercie pour son extrême gentillesse et sa grande disponibilité.
Bon, je vais tenter d'être clair : c'est la quatrième enquête du groupe de Boris que je lis (Burn-out, Ad unum, Artifices), mais en fait, c'est la première de la série. On assiste donc à la naissance de Boris et de son équipe. Et comme les autres titres, cet opus est excellent. J'y retrouve tout ce que j'aime dans les romans policiers de Didier Fossey. Un réalisme évident, le travail de fourmi des flics en première ligne, les relations entre eux et entre les services, leurs vies personnelles (surtout celle de Boris), un rythme et une tension qui montent de page en page, des fausses pistes, ...
Ex-flic, le romancier connaît bien le monde qu'il décrit et ça se sent, même un non-connaisseur comme moi le ressent. C'est l'une des forces de cette série ainsi que la part très grande que prend la vie des héros auxquels on s'attache tout de suite. En plus de toutes ces qualités, Didier Fossey sait construire ses histoires en ménageant le suspense, en distillant ici ou là des indices pour mettre le lecteur sur une voie, bonne ou mauvaise. Il écrit l'une des toutes bonnes séries policières qu'il serait dommage de ne pas découvrir. Ce premier tome, initialement paru en 2010 est réédité chez Flamant noir, ce qui fait que toute la série y est désormais trouvable. Très bonne idée. Et voilà, les premières phrases :
"La lumière de l'ordinateur éclairait le visage de Danièle. Ses doigts couraient fébrilement sur le clavier. L’œil fixe, un sourire nerveux figé sur les lèvres, elle répondait à son correspondant du moment." (p.11)
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