Dans Toutes les vies que j'ai vécues, rédigé en 2006, le narrateur se trouve confronté à l'un des pires rêves qui soit, se réveiller chaque matin dans la peau d'un autre lui-même, dans une réalité différente. Le même individu mais dans des mondes distincts. Il ne s'agit pas d'un voyage dans le temps mais d'une balade dans des réalités diverses et toutes plausibles, certaines plus ou moins charmantes ou effrayantes que d'autres. L'humain dans toutes ses contradictions s'y retrouve ainsi qu'un narrateur désorienté, las et fataliste, revêtant chaque jour la peau d'un autre, se découvrant sous de nouveaux aspects, certains enthousiasmants et d'autres beaucoup moins, essayant d'échapper aux griffes de son destin sans y parvenir, et recherchant inlassablement comment se sortir d'une réalité, de réalités, qui le dépassent totalement. Peut-être ne s'agit-il pas là d'un exercice de style mais d'un rêve ou plutôt d'un cauchemar que nombreux vivent ou redoutent.
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