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En Alaska, à White Forrest, Alice Lewis, accompagnée de Nimrod Russel, détective privé, est à la recherche de sa soeur Laura Barnes, disparue. Celle-ci enquêtait sur un navire ayant sombré en 1920 avec une centaine d'orphelins russes dont les corps n'ont jamais été retrouvés. Le lieutenant de la ville, Tracy Bradshawest, enquête sur la mort affreuse d'un notable. Les deux affaires sont liées.
https://livresque78.wordpress.com/2017/11/06/tout-le-monde-te-haira-de-alexis-aubenque/
Je suis ou plutôt j’étais une « Aubenque’s novice », mais j’ai été intronisé. Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé le style dès les premières pages. L’auteur parvient de suite à interpeller le lecteur, il faut dire qu’il nous dépeint des personnages passionnants, dans un lieu hors du commun où les habitants ont une vie à part.
Nimrod et Tracy m’ont tout simplement séduite dès les premières lignes, leur relation si particulière, le passé de Nimrod mais aussi sa chienne Leïka, la vie de Tracy qui alterne entre sa famille et son boulot de flic si prenant, ses enfants, plus particulièrement son fils… Et puis, ajoutez à cela deux enquêtes parallèles savamment ficelées et le tour est joué, vous êtes fan du style d’Alexis Aubenque.
Tout le monde te haïra était le premier roman d'Alexis Aubenque que je lisais.
Autant être franc : ce sera également le dernier.
Pendant les deux premiers tiers, Aubenque arrive pourtant à faire un minimum le job : rien d'extraordinaire, un thriller comme on en a déjà lu 1000, mais qui fonctionne plus ou moins malgré tout et nous fait tourner les pages - écriture fonctionnelle, chapitre courts qui se terminent par une espèce de rebondissement, personnages pas détestables mais assez interchangeables...
Bref, de quoi faire passer quelques heures quand on n'a rien d'autre à faire : vite lu et vite oublié dès la dernière page tournée, sauf que...
... Sauf que pour ce livre, le dernier tiers - qui constitue le "dénouement" et la fin - bascule dans une telle nullité, une telle invraisemblance, un tel WTF que, pour le coup, on s'en souvient !
D'ailleurs, le ou la coupable est obligé de se lancer dans un long monologue pour expliquer le pourquoi du comment, comme dans les pires séries Z : une "explication" qui est tellement à mille lieux de ce que l'enquête avait jusque-là dévoilé que, s'il n'y avait pas cette énorme ficelle de l'accusé qui déballe tout son charabia pendant des pages et des pages, le roman aurait du faire au minimum 200 pages de plus pour que les enquêteurs puissent enfin trouver la bonne piste et son explication...
Renseignement pris auprès de l'auteur, cette fin "bigger than life" (dixit Aubenque), est volontaire et celui-ci nous explique qu'il voulait en quelque sorte "parodier" justement ce type de séries Z dans lesquelles le coupable est obligé de s'expliquer longuement pour que le téléspectateur - ou le lecteur - puisse comprendre ses motivations.
Le problème, c'est qu'à la lecture, à aucun moment ne perce un quelconque second degré ni le moindre indice qui établirait ce genre de complicité entre l'auteur et son lecteur, lequel percevrait alors cette volonté de parodie.
Non, au contraire, Tout le monde te haïra reste désespérément sérieux - et donc hautement ridicule - jusqu'à sa toute dernière page.
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