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Alors que Mathieu Deslandes joue aux Playmobils avec son fils, l'un d'entre eux tombe du haut d'une tour, et James lui demande si c'est bien ainsi que son grand-père est mort. S'en suit une foule d'interrogations auxquelles Mathieu, orphelin de père très jeune, n'a pas forcément de réponse. C'est l'occasion rêvée de poser toutes les questions qu'il n'a jamais osé formuler.
A travers son enquête, il rassemble les morceaux de la vie de Philippe, couvreur au faux-air de Patrick Dewaere, tombé du ciel lors d'un chantier à 30 ans, que l'auteur confondra longtemps avec Jésus, « Notre-Père qui es aux cieux ». Tirant le fil de l'histoire familiale, il reconstitue son enfance dans le Loiret d'après-guerre, un monde encore rural où la présence militaire américaine côtoie les travaux des champs, les blousons noirs et les foyers catholiques. Un monde taiseux, où le travail est dur, les vacances à la mer une véritable folie, mais où l'on entrevoit l'espoir d'une vie meilleure. Au milieu de cela, Philippe est un touche-à-tout qui détonne, sportif émérite, comédien, magicien, chanteur à la voix de basse, un coeur simple qui devient couvreur pour le calme et la beauté que procure ce métier, celui des « mecs libres » forcément un peu casse-cous.
En chemin, Mathieu Deslandes s'interroge sur l'héritage et sur l'hérédité, car lui a passé son enfance à éviter de grimper aux arbres pour éviter d'effrayer sa mère, à fuir tout danger et toutes bagarres, prudence excessive qu'il craint de transmettre à son fils. Mais aussi sur les libertés du statut d'orphelin, qui lui ont peut-être permis d'être « un garçon qui lit dans un milieu ou on joue au foot et où l'on boit du pastis ». Et, découvrant un père parfois différent des images qu'il avait pu forger, il contrecarre les silences qu'impose le temps.
Un enfant très jeune perd son père. Devenu adulte, ce fils orphelin cherche à comprendre qui était cet homme qu'il a trop peu connu. Il tisse la toile, reconstruit une vie au fil de maigres souvenirs mais aussi du souvenir de ce que l'entourage lui a raconté. Et il y a ce qu'il aurait aimé vivre et qui restera un manque absolu et probablement une énigme. Un roman tendre et touchant qui ne peut laisser insensible le lecteur à la recherche de son propre passé.
Alors que son jeune fils, James, joue aux petits soldats une figurine tombe de la tour. L’auteur dit « j’ai constaté son décès sur le champ de bataille. Puis James m’a demandé si c’est comme ça que tu étais mort ».
Cela donne l’idée de départ du second roman de Michel Deslandes, Tombé du ciel. Orphelin de père, dès l’âge de deux ans, l’auteur redessine les trente années d’existence de son géniteur. En effet, Philippe, à l’époque couvreur, fait une chute d’un échafaudage et laissera un grand vide dans le cœur de son fils Mathieu. Il écrit « Je ne sais plus quand j’ai cessé d’embrasser le Christ. Sans doute quand j’ai cessé de vous confondre, tous les deux : mon père est au ciel et Notre Père qui êtes aux cieux. Pour moi, vous vous unissiez dans une même présence invisible, une entité aimante et barbue qui, la trentaine venue, avait quitté la Terre et m’accompagnait désormais d’une façon particulière. Les adultes et leur compassion mal dosée me confortaient dans la conviction d’être un enfant à part. Ils avaient le regard humble et la voix en coton. Ils chuchotaient dans mon dos. Ils devaient s’en douter : ce n’est pas tous les jours facile d’être le fils de Dieu ».
On comprend mieux la nécessité pour Mathieu Deslandes de partir dans une quête, de faire revivre ce père par la mémoire. Il remue ciel et terre pour retrouver des témoins, famille, voisins, amis et d’arracher à l’oubli des bribes de vie de Philippe. C’est cette trentaine d’années que l’auteur nous narre, entre récit réel et imaginaire. Il s’adresse à son père et dresse son portrait. Un sujet qui aurait pu facilement tomber dans le pathos et qui finalement nous raconte une vie simple mais joyeuse dans un style lumineux.
On sent que cette transcription de l’existence de son père est comme une bouteille d’oxygène pour l’auteur. Un message touchant, un combat contre le silence et le temps dont il sort facilement vainqueur.
Mathieu Deslandes a grandi sans père. Ce dernier, Philippe, est mort d’un accident de travail à la suite d’une chute d’un immeuble. Il avait 30 ans, était couvreur et laisse derrière lui sa femme et ses deux enfants dont Mathieu qui a tout juste 2 ans. Alors que Mathieu joue avec son fils James de 5 ans à un « tournoi de figurines », l’une d’elles tombe d’une tour improvisée. Une fois la constatation du décès faite, James demande à son père si c’est bien de cette manière que son grand-père est mort puis enchaine sur diverses questions sur la vie de cet homme que lui non plus n’a pas connu. Mathieu n’a pas les réponses et trouve là le prétexte pour questionner à son tour sa mère, sa tante et d’anciens amis retrouvés.
J’ai dévoré cette non-fiction. L’écriture est délicate, sensible et d’une grande poésie. Le tutoiement utilisé par l’auteur ne rend que plus touchante et intimiste cette histoire personnelle. J’ai ressenti de la tendresse et une douce mélancolie.
Plus qu’un hommage, c’est une quête que Matthieu Deslandes mène afin de se rapprocher de ce père disparu trop tôt. Il s’interroge également sur son héritage familial et sur la manière dont il s’est construit sans figure paternelle. J’ai été touché par ce fils qui veut découvrir qui était son père, son passé, ses aspirations, ses fréquentations, ses passions et sa rencontre avec sa mère. Le lecteur s’identifie d’autant plus que Philippe Deslandes est un homme ordinaire et d’une grande simplicité.
La recherche des souvenirs par l’auteur est tout aussi intéressante que les anecdotes découvertes. En racontant l’histoire de son père, Mathieu Deslandes se dévoile également. Ainsi de ce drame l’auteur en gardera une prudence excessive.
L’écrit est lumineux malgré le sujet. L’émotion est palpable et sincère. En aucun cas le ton se veut larmoyant.
Une lecture touchante et attendrissante que je recommande vivement.
Un roman tout en finesse et en délicatesse...Joliment écrit. Lorsque le narrateur devient père, il part à la recherche des souvenirs d'un père disparu lorsqu'il n'avait que deux ans. Faut-il laisser son imagination vagabonder ou faut-il retracer la vie de son père ? Quelle est la part d'héritage que son père disparu trop tôt lui a t'il laissée....
Tous ceux qui ont perdu un parent jeune se reconnaitront dans ce très joli roman.
Souvent on occulte les choses, et puis, le quotidien, vous ramène à un souvenir. Ici, un jeu entre le fils et son père et une question toute bête….Il est tombé comme ça papi ?
Et oui, finalement, qui est ce père que l’on a peu connu ? Un père banal ? aimant ? présent ?
Quelle a été son parcours à lui, ses rêves, ses désillusions ?
C’est extrêmement touchant, on se rend compte que souvent on embellit ou on contraire, on dévalue quelqu’un ou son parcours.
Par pudeur, par retenue, on passe à côté de beaux moments, c’est tout cela que l’auteur va redécouvrir, au fur et à mesure, de cette enquête qui va lui faire rencontrer l’entourage de celui qui sera finalement une très belle rencontre, son père.
Un joli moment à partager.
L’auteur et narrateur de cette enquête familiale romanesque joue aux Playmobil avec son fils de cinq ans James, quand l’un de ces petits personnages tombe d’une tour. Son fils lui demande alors si c’est comme ça que son grand-père est mort et lui pose un tas de questions jusqu’alors jamais formulées.
N’ayant pas de réponse à toutes, son petit garçon devient le meilleur des prétextes pour questionner à son tour, sa mère, sa tante et les copains de son père, ce qu’il ne s’est jamais autorisé.
Commence alors le récit de l’histoire familiale. Mathieu Deslandes s’adresse directement à ce père trop tôt disparu alors qu’il n’avait que deux ans. Il utilise la deuxième personne du singulier commence un dialogue à sens unique. En tirant sur le fil de l’histoire familiale, il reconstitue l’enfance de ce père, Philippe, aux faux airs de Patrick Dewaere, sportif, comédien, magicien, touche-à-tout, qui devient couvreur et se tue en tombant d’un chantier à trente ans. Ses recherches le mènent dans le Loiret rural d’après-guerre entre présence américaine, travaux des champs, bande de loubards et foyer catholique où il y rencontre Elisabeth, sa future épouse.
Ce livre est une quête personnelle qui repose sur un long travail de recherche. Mathieu Deslandes reconstruit le puzzle de l’histoire familiale et dresse le portrait de ce père à peine connu. Il saisit le prétexte de répondre aux questions de son fils afin d’aborder avec sa mère ce sujet douloureux et chargé d’émotion. C’est alors qu’il va se rendre compte que bizarrement cette quête lui apporte la paix et une certaine libération. En effet, en ce confrontant au réel, il s’est dépouillé de ses questionnements, de ses représentations et de ses doutes. Grâce à cette enquête, l’auteur a pu sortir de ses fantasmes et rendre factuelle et documentée l’histoire, jusqu’alors tue, de ce père quasiment inconnu.
Chemin faisant, Mathieu Deslandes s’interroge sur l’héritage et sur l’hérédité car il a passé son enfance à éviter de grimper aux arbres, à fuir tout danger et toutes bagarres pour éviter d’effrayer sa mère, une prudence excessive qu’il craint aujourd’hui de transmette à son fils.
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