De belles lectures pour les beaux jours
Jonas est un auteur à succès, mais il n'est pas heureux. Sa femme, Élisabeth, a claqué la porte brusquement, sa vie va prendre un nouveau tournant : il décide de partir sur les traces d'un père qu'il n'a jamais connu. Sur un bateau mené par deux frères que tout oppose, Jonas se lance dans une chasse à l'homme à travers les iles. Une quête identitaire entre terre et mer, au rythme du vent qui s'intensifie au fil du voyage. Il n'aurait jamais pu imaginer ce qui l'attendait : la rencontre d'une femme étrange et sauvage, la confrontation avec un père indifférent, la mort d'un ami tué de ses propres mains, et la traque qui allait en découler
De belles lectures pour les beaux jours
Roman initiatique, roman d’aventure, à mi-chemin entre Mark Twain et Jim Harrison, avec une pointe de Henry David Thoreau, le tout récent roman de Charles Aubert, « Tala Yuna » se déguste comme un mets rare. Au travers d’une trame simple : un homme, écrivain à succès, part à la recherche du père qu’il n’a pas connu. On plonge alors dans un récit hors du temps qui tient en haleine. Les personnages – tous attachants, même les plus sombres. Les lieux, un archipel d’îles improbables ; le récit, haletant ; le cadre, l’omniprésence de la nature.
Outre donner de la chair à ses personnages, un savoir-faire déjà bien présent dans sa trilogie policière précédente, Charles Aubert manie avec brio la palette des couleurs, ici ce n’est plus l’étang des Moures, mais la mer et la forêt. Pourtant, c’est bien le même talent à l’œuvre. Celui d’un peintre des mots. Celui d’un poète.
Non seulement, on passe un excellent moment à cette lecture, mais surtout on a envie de la recommencer, certain d’y trouver des choses qu’on aurait laissé passer. Et ça c’est le signe d’un bon roman.
« Tala Yuna », Charles Aubert, éd. Slatkine & Cie
Jonas Duval est un écrivain à succès qui décide de partir à la recherche de son père qu'il n'a pas connu. D'après les renseignements qu'il a obtenu, son père serait sur l'île Indigo, île faisant partie de l'archipel de la région des mille et une îles où ceux qui y vivent sont en quête d'harmonie avec la nature.
Il rejoindra cette île en louant les services d'un vieux loup de mer Sam et de son frère. Au rythme de l'échelle de Beaufort, les chapitres se suivent et amènent une intensité à l'histoire.
De cette quête d'un père, Jonas va se lancer dans un quête initiatique d'un retour à des relations plus saines, plus intenses avec la nature. Mais cette quête va aussi s'avérer bien plus intense avec la rencontre d'une femme qui va changer ses rapports au monde.
Ce roman mélange donc aventure et suspense et nous offre de nombreux rebondissements au cours desquels les quatre protagonistes principaux vont dévoiler les rapports qu'ils entretiennent les uns avec les autres.
Même si je n'ai pas été autant emballée par ce roman qu'avec sa trilogie, j'ai apprécié l'aspect contemplatif de certains passages qui m'ont donné l'envie d'aller me perdre dans cet archipel et de renouer avec ce que la nature a à nous offrir et de rompre avec la vie trépidante, rapide que nous menons.
C'est encore une belle réussite dans cette belle écriture poétique que maîtrise Charles Aubert que je tiens à remercier ainsi que les éditions Slatkine et Cie pour m'avoir donner l'occasion de le lire.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/08/tala-yuna-charles-aubert.html
Jonas Duval écrivain en panne d'inspiration, décide de tout quitter pour partir sur les traces de son père qu'il n'a jamais connu. Ses recherches le mène sur l'île Indigo qui pourrait abriter le vieil homme. Dans sa tentative de retrouver ce père absent Jonas va devoir affronté une tempête qui ne fait que grandir tout au long du livre. Très présente on suit son évolution sur l'échelle de Beaufort. La montée en tension se fait lentement sur un rythme qui suit celui de la tempête tout en graduation et nous relie aux éléments. La nature est très présente dans tout le roman, les îles, la terre ferme mais aussi la mer, la navigation sur un voilier et tous les termes nautiques qui l'accompagne.Les rencontres que Jonas fera seront déterminantes dans sa quête et on passe d'un récit d'aventure à quelque chose de plus spirituel. La violence des hommes y est aussi présente et apporte au récit sa charge émotionnelle. J'ai apprécié le côté natural writing avec son éclairage chamanique. On a toujours besoin d'un guide et celui de Jonas est magnifique, une femme solitaire, forte et centrée. Avec un style épuré et poétique, l'auteur transcende les codes du genre et nous offre un parcours initiatique vibrant. L' Archipel des Mille îles dont chacune porte le nom d'une couleur, un lieu dont on sait pas très bien s'il existe où pas mais cela nous laisse la possibilité de l'imaginer, pour ma part Robinson Crusoé n'était jamais loin pendant cette lecture. On retrouve dans les descriptions magiques des lieux, une terre originelle et jamais foulée, l'homme est tout petit face aux grands arbres de cette forêt paradisiaque. Mais le paradis à ses limites est l'enfer n'est jamais loin. Un final qui vient scotcher le lecteur, la boucle et bouclée et nous laisse pantelant après d'intenses moments de quiétude le ressentit est encore plus fort. Un clin d’œil aussi au métier d'écrivain, à l'amour des livres et des auteurs, j'ai trouvé de superbes références, notées précieusement qui feront mon régal cet hiver. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/08/01/39531837.html
Quand Jonas Duval (écrivain en pause) arrive enfin à destination dans la soirée (il s’est un peu perdu …) le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas accueilli très chaleureusement par Robert, le propriétaire des lieux ! Le règlement est strict : les chambres de son hôtel ne sont censées être disponibles que jusqu’à dix-huit heures, et pas une minute plus tard …
Jonas s’est aventuré dans cette région – plutôt hostile – à la recherche de son père (qu’il n’a jamais rencontré) avec en poche une vieille photo d’un certain Thomas Haug, qui vivrait sur une des innombrables iles du coin … Mal dans sa peau depuis un moment (ce qui lui a valu le départ de sa femme Elisabeth) l’homme a tout abandonné, en décidant qu’il était temps pour lui de retrouver son géniteur …
Samuel Svendsen, résident de la petite ville et client du bar de l’hôtel, va se montrer plus coopératif à son égard et lui proposer de naviguer durant trois jours autour des iles Indigo, sur son ketch, le Tala Yuna, en compagnie de son frère Ringo. Sam est aux anges, pourtant rien ne va se passer comme prévu …
Écologie, nature et secret de famille. Voilà les ingrédients parfaits pour un très bon roman d’aventure ! Tiens, n’y aurait-il pas du Jim Harrison et du Pete Fromm dans ce récit ? Chez Charles Aubert, on retrouve toujours ce besoin de s’éloigner du stress urbain au profit d’un bénéfique retour aux sources … Ce qui n’empêche pas la littérature d’être omniprésente, dans cette sombre – mais non moins poétique – « odysée » ! Une très belle ode aux éléments de l’Univers ! Bonne pioche : mais rien d’étonnant avec cet auteur !
Ténébreux, envoûtant, d’une profondeur inouïe, « Tala Yuna » est un roman existentiel. La maîtrise hors norme de Charles Aubert est la preuve d’un écrivain socle. Qui de Charles Aubert ou de Jonas Duval ?
On ressent un attachement de l’auteur pour ses protagonistes. Comme s’il était lui-même quelque part, caché sur l’île Indigo.
« Tala Yuna » est dans ces entrelacs d’une histoire émouvante, lucide et implacable.
L’écriture aérienne, sans fioritures et appréciée pour sa beauté et tout ce qu’elle laisse remonter subrepticement à la surface. Majestueuse et modeste, annonciatrice d’une aube initiatique en advenir, peut-être.
Jonas Duval est en quête. Son père disparu volontairement deux jours avant sa naissance. Jonas Duval veut régler ses comptes et démêler les nœuds qui oppressent sa poitrine de rancœurs et de désespoir.
On ressent l’amplitude du manque. Un homme mûr aux conséquences. Chaque heure exauce les douleurs sauvages qui telles les vagues enflent dans ce livre renom.
Jonas Duval est sur le bateau « Tala Yuna » de Sam. Ringo son frère démuni, fragile est dévoré de tendresse pour Sam. Ce dernier est beaucoup plus affirmé, volontaire et dur. Seul, le regard de Ringo fendille la carapace de marin endurci.
En rythme d’échelle de Beaufort, le roman se cramponne au bateau. Le périple est viril. Tous ont des exutoires en prévisibilité. La force de ce roman est de ressacs et de torpeurs, de chagrins et de violences enfouies. Ces trois hommes sur le « Tala Yuna » affrontent leurs propres démons.
« Il ne fait pas partie de l’équipage. Il est l’équipage à lui tout seul. » Tel pense Sam de Ringo pourtant si vulnérable. Pourquoi ?
Qui est « Tala Yuna » ? Que va-t-il se passer ?
Jonas (le mythe de la baleine) va-t-il retrouver son père ?
« Tala Yuna » est allié à la trame époustouflante qui accueille les protagonistes qui deviennent nos ombres. Qu’importe qui sera l’anti-héros. Sachons que l’emblème du père est le filigrane. Charles Aubert est le macrocosme. À lui seul, il accorde à « Tala Yuna » tout ce qu’il sait des îles Indigo de par le monde et des vies.
C’est en cela que ce roman dépasse largement ses grands frères. La maturité du style et du récit laissent sans voix. L’ombre et la lumière en chacun. C’est un roman serré comme un café fort, terriblement humain.
Ce roman filial, d’homme à homme, de fils à père est une navigation intrinsèque. Les faillites parentales, les écueils d’amour, le désastre du monde force 12. À l’horizon, le mirage de la fraternité de l’existence. Faut-il sombrer, aller au plus profond de soi-même pour atteindre la rive Indigo ? Lisez ce livre sombre mais gorgé de tendresse et de pudeur aussi. Publié par les majeures éditions Slatkine et Compagnie.
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