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Quelques musiciens et musiciennes parviennent à vous absoudre de péchés que vous n'avez pas commis, à vous faire toucher la grâce et à briser la glace entre vous et vous-même, vous avez vingt ans, vous pleurez, à un concert, un concert de jazz à Harlem, vous ne vous en remettrez pas.
Jaromil a le Jazz à l'âme.
Un jour, il reçoit dans sa boîte aux lettres un colis contenant un courrier, des cassettes audio, un disque, Mo' Better Blues, et la photo d'un homme qui lui ressemble trait pour trait, seul héritage du père qu'il n'a pas connu. Bouleversé, il part en quête de réponses, et écrit à sa fille, pour lui dire. Tout lui dire.
Conçu comme un récital de jazz, cet objet littéraire hors-norme efface les frontières entre poésie et roman, et offre un regard poignant sur la paternité, l'absence, la solitude et l'amour.
Coup de cœur pour ce roman qui conjugue poésie, rythme, sentiments et description des relations humaines. Nul besoin d'être fan de jazz pour apprécier cet ouvrage. Nous sommes happé dès les premières pages par le récit de cet homme qui a connu des périodes très sombres, tout comme des instants de pur bonheur, décrits parfois à la manière d'une chanson.
Une lecture sur des airs de Jazz, un OLNI mêlant poésie, mélopée , slam, un récit qui parle de la paternité, de la musique avec le jazz, les relations père et fils, la famille, les secrets, la quête de ses origines et l'amour.
L'écriture est particulière et ne conviendra pas à tous les lecteurs car il faut s'accrocher par son atypicité, cela va nous sortir de notre zone de confort habituelle. Pour celles et ceux qui s'accroche on découvre une histoire bouleversante, rythmé, déroutantes. On sera emporté par la vie et les sentiments.
"Sous le costume, bleu à rayures ou gris anthracite, la chemise, noire ou blanche cravatée, expression de Dex, battait mon cœur tambour pris dans les filets d'un mal-être qui m'a fait danser au bord, puis au-dessus de mon gouffre, avant de m'y jeter tout entier."
"'ai grandi comme je pouvais, avec tout ça, la rage au cœur en lambeaux, écartelé entre des injonctions contraires et des visions diamétralement opposées, des discours sur les races me réduisant à la douleur de ma peau nègre marronne, ma peau-échappée, ma peau-sauvée par le jazz, musique dont le rythme et la liberté m'ont inscrit en moi-même et réconcilié. Grâce à la musique, à cette musique, je n'étais plus un "bâtard café au lait", grâce à la musique, à cette musique j'allais découvrir qui j'étais, découvrir que j'étais."
Un gros coup de coeur pour ce roman musical et poétique. D'abord le titre, magnifique, une sensibilité et une écriture hors normes, Jaromil, Maisha et Indira sont criants d'amour et de tendresse.
Quelle émotion de recevoir ce colis, toute la vie d'un père qu'il n'a pas connu, mais qui s'est évertué à rester présent de loin par amour, pour ne pas mettre son fils en danger, une abnégation qui ne laisse pas insensible. Une belle leçon de vie et d'amour sur fond musical.
Je ne connaissais pas cet auteur, ça me donne très envie de découvrir ses autres romans.
« Jaromil a le Jazz à l’âme »
Le nouveau roman de Marc Alexandre Oho Bambe est tout à la fois hymne au jazz, roman sur la transmission du père au fils et déclaration d'amour d'un père à sa fille. Mais c'est avant tout une tentative de combler l'absence par des mots qui swinguent.
Jaromil, musicien de jazz, reçoit un jour dans sa boîte aux lettres un paquet contenant un courrier long, des cassettes audio d’un autre temps, un disque de jazz et la photo d'un homme lui ressemblant trait pour trait. «J’ai découvert que mon père était encore en vie. Le jour de sa mort. Ma mère m’avait toujours tout caché».
Alors Jaromil part en quête de cet homme qu'il n'a pas connu, le grand-père de sa fille Indira à qui il va écrire tous les jours pour lui raconter ce qu'il découvre.
Indira qui lui a sauvé la vie, lui qui a failli mourir d'overdose. Indira qui est l'amour de sa vie maintenant qu'il est séparé de sa mère Maisha, qui n'a pas supporté les excès de sa vie de bohème.
Il va lui raconter comment un concert de jazz, alors qu'il avait quinze ans et filait un mauvais coton, lui a ouvert un horizon qu’il croyait jusque-là réservé aux autres. Comment il a rencontré Al à Harlem et comment il a intégré le KGB, le Kilimandjaro Groove Band. Rencontre déterminante qui a transformé sa vie. Désormais, il va parcourir le monde, se donner corps et âme à ce jazz qui l'a sauvé.
Jusqu'au jour où il va croiser le regard de Maisha et vivre une passion rare dont Indira sera le fruit.
«J'étais un homme du dehors, me destinais à l'être jusqu’à mon souffle dernier. Et elles sont arrivées, l’une après l’autre, naturellement, femme et fée. Et ma vision des choses n'a plus jamais été la même. Je me camais toujours pourtant. Je n'avais pas su arrêter, malgré les premières disputes vite arrivées à ce sujet, avec celle qui allait m'offrir de devenir père, celle que j'allais aimer comme je n'avais jamais aimé personne, celle que j'allais finir par perdre, comme j'avais perdu toutes les autres, à cause de ma liberté dont j'étais épris et prisonnier. Le temps aura fini par m’apprendre la leçon: la liberté à rien ne sert, si on n'a personne, pour la partager.»
Dans ce roman de l'héritage et de la transmission, Marc Alexandre Oho Bambe joue à la fois sur la relation père-fils en nous livrant notamment des extraits de la longue lettre adressée post-mortem par un père dont on va découvrir des bribes d'un parcours chaotique et sur la relation entre Jaromil et Indira. Ici aussi, des lettres du père à sa fille viennent enrichir le récit, mais elles sont complétées par des paroles de chanson qui disent tout à la fois l'amour et la souffrance.
Si ce roman touche au cœur, c'est aussi par sa forme. En choisissant la poésie qui vient s'insérer au fil du récit, l'auteur vient ajouter de la musicalité à cette quête. Il écrit avec le rythme du jazz dont certains morceaux emblématiques donnent leur titre aux chapitres. Ce faisant, il fait aussi de l'histoire familiale un ferment à la création. Il dit la ségrégation et le racisme – l'hommage à George, ce noir tué par les policiers américains est bouleversant – il dit l'absence et la passion. Il dit aussi l'espoir et la mort.
Après le saisissant Diên Biên Phù et Les Lumières d’Oujda, Marc Alexandre Oho Bambe nous offre une nouvelle facette de son talent multiforme. Souvenez- vous de ne pas oublier de le mettre sur votre liste des romans de la rentrée!
https://urlz.fr/oezA
Je n’aime pas le jazz qui part trop dans le délire, je le préfère plus classique, comme à ses débuts.
Mais l’auteur a réussi le tour de force non seulement d’écrire un roman conçu comme un morceau de jazz, mais en plus de m’avoir fait aime cette lecture.
J’ai eu un peu de mal, au début, entrer dans le rythme si particulier de ce livre, fait de répétition d’une phrase, de changement de sujet.
J’ai aimé les lettres du narrateur à sa fille Indira ; son amour pour sa femme Maisha malgré leur séparation.
J’ai souri du nom de son groupe de jazz : KGB.
J’ai aimé son rapport à Al, le chef de groupe, qu’il considère comme un père. J’ai aimé ses adresses à Miles, comme une adresse à Dieu.
J’ai adoré les jeux sur les mots et les sonorités, créant des images qui parlent plus que les deux mots accolés.
Enfin, j’ai aimé que cette lecture me parle du rapport au père : il en existe de tellement différent.
L’image que je retiendrai :
Les événements importants de la vie du narrateur se déroulent en automne.
https://alexmotamots.fr/souviens-toi-de-ne-pas-mourir-sans-avoir-aime-marc-alexandre-oho-bambe-rl2023/
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