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« Dialoguiste, c'est le seul boulot du cinéma qui ne s'apprenne pas », disait Michel Audiard.
Que faut-il, alors, pour exercer ce métier ? Du talent, à n'en pas douter. Une bonne oreille, également, une capacité à écouter ce qui se dit autour de soi et à s'emparer de l'air du temps.
Les dialogues du « P'tit cycliste » (comme l'appelait Jean Gabin) sont entrés au Panthéon du cinéma ainsi que dans la mémoire collective. Audiard faisait parler ses personnages dans une langue populaire, imagée, souvent de son invention. Une langue qui serait, en quelque sorte, le résultat du parcours personnel d'un « prolo » qui a lu Proust et la « Série noire ».
Journaliste et auteur de nombreux livres sur le cinéma, Philippe Lombard passe les répliques d'Audiard à la moulinette pour notre plus grand plaisir : où l'on découvrira que Les Tontons flingueurs cite Céline et saint Thomas d'Aquin, que des lignes coupées de Mélodie en sous-sol ont été réutilisées pour Le Pacha, que l'avenue de son enfance est évoquée dans Les Grandes Familles, que Gabin déclame de l'Apollinaire... et du Gabin. L'occasion de se pencher sur les thèmes chers au dialoguiste, de découvrir des moments clés dans la vie d'Audiard et d'éclaircir quelques références d'époque.
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