En 2097, les humains désormais augmentés utilisent un SkilledFast : un implant situé dans leur nuque permettant d'acquérir de nouvelles compétences tout en améliorant considérablement leurs capacités et leurs aptitudes. Eva Steins, commandant de la police de Central City, enquête sur une série de meurtres dont les victimes sont retrouvées mises en scène, leur SkilledFast arraché. Au point mort dans ses investigations, elle reçoit l'aide providentielle de Roman Kirkegaard, un ancien policier reconverti en détective privé, lui-même sur les traces de cet étrange serial killer, pour des raisons clairement plus personnelles.
Bandes dessinées, mangas et romans graphiques : attention, talents à suivre de près !
Un univers futuriste convaincant et des réflexions philosophiques autour de Kierkegaard et Spinoza
Pour bien attaquer la rentrée, un roman graphique et un manga étonnants !
Ce manga faisait partie de la sélection du Prix Lecteurs.com 2022, c'est comme ça que je l'ai découvert, avec plutôt un intérêt marqué, puisque j'attaque maintenant les 2 tomes suivants histoire de clore la trilogie et voir aboutir cette histoire.
Alors, pour remettre un peu de contexte, on est en 2097, société futuriste d'où l'on revient des technologies d'Intelligence Artificielle, qui sont à même de prendre des décisions à nos places sur des bases "éthiques". Une invention révolutionnaire, le "Skilled Fast", permet à Monsieur Tout le monde, moyennant finance, de performer dans les compétences de son choix. Michael Jordan, Johnny Deep, Marie Curie ou Kim Kardashian seraient des sources potentielles de skill, dupliqués à l'infini...
L'attaque des clones ! :(
Ces "skills" accélérés sont fabuleux, mais dépersonnalisent la société. À quoi bon ressembler à des robots ? Et quelle part laisser à l'inné. Serait on encore capable de (sur-)vivre sans ces pouvoirs. C'est la question philosophique qu'épouse un psycho killer, le dénommé "No Skill" qui déplore ces pouvoirs artifices...
Perso, je n'ai pas aimé le graphisme de ce manga, très rigide et très froid, qui manque vraiment de vivant et de fluidité. Il heurte un peu la lecture, c'est un peu dommage.
Pourtant, la thématique philosophique dans un univers SF polar m'a bien accroché. Une ambiance un peu moite et malaisante qui m'a rappelé les émotions rencontrées dans Seven, ou pour prendre une ref Manga, dans Death Note.
J'apprécie vraiment aussi que l'histoire soit conscrite sur 3 tomes et pas engagée sur des années comme c'est malheureusement le cas parfois (souvent) avec les mangas.
Faites vous votre avis, dans tous les cas, pas une perte de temps.
Comme Yv Pol, je ne suis pas un spécialiste de manga, le temps de m'habituer à la méthode de lecture, j'ai été rapidement emporté par cette histoire de sérial killer du futur. Nos héros un détective, Roman,ancienne victime de notre tueur et comme partenaire, une policière, commandant Stens vont chacun à leur manière devoir déchiffrer les différents indices mais également se poser la question sur la dérive de la civilisation face à l'addiction de ces implants SkilledFast. Le dessin est ici très sobre, les dialogues nous accompagnent avec pertinence dans cette histoire. On a tendance à réfléchir au devenir de notre société, à notre attachement de plus en plus fréquent à recourir à nos smartphones se substituant à une réflexion personnelle. J'ai hâte de lire la suite de cette série. Encore merci à Lecteurs.com pour cette agréable lecture.
Manga prometteur et d’autant plus intéressant qu’il s’agit aussi d'une première publication pour son auteur, Hachin, Skilled Fast est une belle découverte proposée par les éditions H2T. Avec son enquête policière bien menée, le jeune mangaka français nous plonge dans un univers futuriste qui, sans révolutionner le genre, est cohérent et bien construit.
On se laisse facilement embarquer au côté d’un duo d'enquêteurs sur la trace du serial killer Noskill, dans un univers où les SkilledFast - implants qui permettent d'acquérir n’importe quelle capacité sans effort - sont devenus un achat presque obligatoire pour s’intégrer dans la société.
En plus du schéma policier classique, l’auteur ouvre la porte à différentes interrogations d'ordre morales, notamment avec les SkilledFast, sur la place de la technologie dans la société, le déterminisme et les inégalités engendrées par l’achat de ces technologies. Le serial killer mène justement des expériences morbides pour démontrer comment ces implants technologiques ont fini par aliéner ses contemporains.
On sent l'intérêt du mangaka pour ces réflexions philosophiques, avec des références directes à Kierkegaard et Spinoza, pour ne citer qu’eux, parfois au risque de le faire de façon un peu trop évidente et d’alourdir certains dialogues.
Le dessin est peut-être le point faible de l'œuvre me concernant, avec un trait un peu trop lisse et droit, notamment dans les décors et l’usage de la perspective ; aucune planche n’a réellement retenu mon attention. Certains apprécieront peut-être cet aspect classique et épuré. Quoi qu’il en soit, ça n’enlève en rien le plaisir de la lecture !
N'étant pas un féru de science fiction ni de manga, j'ai été intrigué par ce résumé et par l'auteur un jeune mangaka français, Hachin lorsqu'on m'a proposé cet ouvrage. Car on me l'a proposé et fort heureusement, sinon, j'aurais sans doute passé mon chemin sans un regard ce qui eût été une erreur. Une fois passé l'écueil de la lecture de droite à gauche, pas très pratique pour un vieux lecteur comme moi, je me suis laissé embarquer dans cette histoire très intrigante et surtout pas si irréaliste que cela lorsqu'on entend ce que certains -tel Elon Musk- veulent nous implanter dans nos cerveaux, enfin, plutôt dans ceux de nos descendants, parce que m'augmenter moi, ça ne sert à rien : d'une part je suis au sommet (pour les grincheux, je déconne) et d'autre part, je n'ai pas très envie qu'un type en blouse blanche vienne farfouiller dans ma boîte à idées.
Bon, revenons à nos implants SkilledFast qui sont la cible du tueur fort justement prénommé Noskill et qui défie toutes les polices. Le dessin est sobre, très manga de ce que j'en connais : beaucoup de gros plans, des personnages aux expressions presque caricaturales tant elles sont exprimées, sauf Roman Kirkegaard -la philosophie n'est pas mon fort non plus (mais en qui qu'il est bon ce mec ?), mais il y a peut-être un rapprochement à faire avec Søren du presque-même nom a un "e" près ? -qui est imperturbable. Des décors limités, un petit format, tout cela pour une histoire qui est bien scénarisée et bien posée, le contexte est planté dans ce premier tome et l'enquête débute, avec des flics qui ont toujours un temps de retard et de beaux questionnements sur la liberté de choix, sur la capacité à réfléchir par soi-même, à ne pas avoir recours à des aides systématiquement, à se faire une opinion, à se confronter à autrui -ah, c’est peut-être là qu’on place Søren ?
La suite est faite de deux numéros puisque c'est une trilogie et dès que je peux, j'y plonge.
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