S'éloigner des terres habitées ; tourner autour de soi

• Date de parution : 10/09/2012
• Editeur : Dervy
• EAN : 9782844549242
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 300
• Collection : (-)
• Genre : Ésotérisme
• Thème : Franc-Maçonnerie / Occultisme / Symbolisme
• Prix littéraire(s) : (-)

Le jeu de l'oie n'était sans doute pas, à son origine, le jeu anodin ou le livre d'images un peu niaises qu'il est devenu. Dans l'ancienne Égypte (jeu du Mehen), il se confond avec le serpent lové jalonné de cases en creux ou en relief, jeu dont les règles se sont perdues.
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Le jeu de l'oie n'était sans doute pas, à son origine, le jeu anodin ou le livre d'images un peu niaises qu'il est devenu. Dans l'ancienne Égypte (jeu du Mehen), il se confond avec le serpent lové jalonné de cases en creux ou en relief, jeu dont les règles se sont perdues.
La légende dit encore que le jeu de l'oie fut une création du grec Palamède (dont le nom signifie incidemment : ancienne sagesse) durant le siège de Troie.
La première mention de ce jeu provient de la cour des Médicis à Florence vers 1580. Le jeu de l'oie est considéré comme l'ancêtre des jeux actuels de parcours et de plateau. Certains auteurs attribuent son succès au caractère ésotérique du parcours qu'il engendre. Mais ce dernier peut tout simplement être comparé à la vie humaine avec ses aléas.
Sur le plan symbolique, l'oie renvoie à un animal qui annonce le danger. Ce mot aurait les mêmes racines que « oreille » et « entendre ». Le jeu de l'oie permettrait ainsi de mieux comprendre le monde. Son tracé en forme de spirale rappelle le labyrinthe à parcourir pour arriver à cette connaissance. Pont, puits, prison, mort sont autant de figures du parcours qui font référence à la mythologie.
Sous couvert de divertissement aimable, le jeu de l'oie devait, à l'origine, cartographier un territoire aventureux: celui où l'on joue son destin sur le mode symbolique, comme en simulé, avant un engagement véritable. Le marcheur de l'oie, ce héros en construction, visitera en effet bientôt les lieux de passage obligés de toute vie humaine. Il s'édifiera ainsi case après case, soumis aux visions qui fécondent, ou victime de celles qui foudroient. Il tentera sans relâche de mener à terme ses buts de vie, avec les profits ou les déconvenues inhérentes à chaque étape. Ainsi vont « les gens de la voie », ceux qui toujours désirent donner du sens à leur vie.