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Parution le 6 mai 2010 TITRE : SANG POUR SANG TOXIQUE AUTEUR : Pr Jean-François
Narbonne FORMAT : 140 x 210 / 416 p. PRIX : 20,90 ? ISBN : 978-2-916878-25-
6 THEME : SANTE / Essai-document RAYON : Santé RÉSUMÉ Il y a plus d'une
centaine de contaminants dans notre sang, certains à des doses dépassant les
niveaux de sécurité... C'est ce qu'a vérifié sur lui-même le Pr Jean-François
Narbonne, un des toxicologues français les plus éminents. Voici le point de
départ du récit fascinant développé dans ce livre. L'auteur explique comment le
xixe siècle mais surtout les 30 Glorieuses ont marqué un tournant dans
l'histoire humaine avec l'avènement de la chimie industrielle. Comment les
produits chimiques envahissent notre vie pour notre plus grand confort et
comment dans le même temps ils s'accumulent dans notre organisme en y restant
parfois pendant des années. Quels sont les toxiques qui polluent notre corps
aujourd'hui ? Quels sont leurs effets probables sur notre santé ? Pourquoi les
autorités sanitaires ont tant de mal à mettre en place une réglementation
efficace ? Autant de questions auxquelles répond l'auteur dans ce document sans
précédent et qui marquera à coup sûr les esprits. Ce document choc a le mérite
de nous rappeler, comme l'écrit l'auteur, que « nous sommes tous des
empoisonnés qui s'ignorent ». LES ATOUTS DU LIVRE Écrit par l'un des plus
grands spécialistes du domaine. Très argumenté, plume acerbe POUR QUI Grand
public. OUVRAGES CONCURRENTS Pesticides, révélations sur un scandale français
(Fayard, 2007) : uniquement centré sur les pesticides, enquête journalistique.
La grande invasion, enquête sur les produits qui intoxiquent notre vie
quotidienne (Éditions du Moment, 2008) : écrit par une journaliste, n'aborde
pas les aspects historique et politique de la contamination de l'homme.
L'AUTEUR Jean-François Narbonne est l'un des plus éminents toxicologues
français. Il est chercheur au CNRS et professeur à l'université de Bordeaux. Il
est également expert à l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments
(Afssa) ainsi que membre de plusieurs groupes de travail de l'UE et de l'ONU.
Il a écrit Toxiques affaires avec le député-maire de Bègles, Noël Mamère en
2001. SOMMAIRE Préface Jean-François Narbonne, un expert politiquement
incorrect Introduction Pourquoi ce livre ? Première partie : Des toxiques dans
le sang Chapitre I - Je suis contaminé... Chapitre II - Et je ne suis pas le
seul Chapitre III - Comment est-ce possible ? Deuxième partie : Aux sources de
la contamination Chapitre I - Comment l'homme a été contaminé Chapitre II - Une
laborieuse prise de conscience du problème Troisième partie : Mesurer l'ampleur
des dégâts Chapitre I - Ce que l'on sait des effets sur la santé Chapitre II -
Les difficultés pour évaluer les risques Quatrième partie : Polémique et
désinformation : démêler le vrai du faux Chapitre I - Incinérateurs : les
dégâts de la pensée unique Chapitre II - Les PCB dans le Rhône : de la science
à la politique Chapitre III - Porc irlandais : quand la réglementation génère
les crises Chapitre IV - Le monde selon Rhône Poulenc Chapitre V - Gestion des
crises et communication d'état Chapitre VI - Les écotartuffes contre l'eau en
bouteille EXTRAIT C'est en entamant mon activité de recherche à Bordeaux que je
me suis penché sur la grande question de la contamination de l'homme par les
substances chimiques dites « persistantes » et « bioaccumulables ». Egalement
appelés POP (Persistent Organic Pollutants), ces composés toxiques sont
susceptibles de passer du milieu de vie (eau, sédiments...) vers les organismes
vivants et surtout d'y être concentrés et retenus pendant plusieurs mois à
plusieurs années. Mes travaux de l'époque visaient à mesurer les taux de
transferts des PCB - un POP bien connu dont nous reparlerons - depuis le milieu
aquatique vers l'ensemble de la chaîne alimentaire. J'avais pour cela réalisé
une chaîne alimentaire expérimentale courte comportant une algue, un poisson et
un rat : l'algue était cultivée dans un milieu contaminé par les PCB, elle
était ensuite donnée à manger à un poisson (le mulet commun du bassin
d'Arcachon), puis ce poisson était détaillé en filets, réduit en poudre et
introduit dans l'alimentation des rats. Il s'agissait ensuite de suivre
l'évolution des teneurs en PCB retrouvé dans chaque organisme. Les publications
de l'époque sur la contamination des mammifères marins et des oiseaux
prédateurs des poissons étaient nombreuses, mais je m'interrogeais sur la
contamination de l'homme et en premier lieu sur celle de mes collaborateurs et
de moi-même. Dans tous ces travaux, on avait en effet tendance à oublier que
l'homme était souvent situé en bout de chaîne alimentaire. J'étais réellement
inquiet car ma compagne, qui était ingénieur dans mon laboratoire, attendait
notre premier enfant et je me demandais dans quelles mesures d'éventuelles
traces de PCB pouvaient perturber le développement du foetus. J'ai donc contacté
la médecine universitaire pour qu'au cours de la visite annuelle et de la prise
de sang traditionnelle, on puisse analyser les PCB présents dans notre sang. On
m'a répondu que ce n'était absolument pas prévu par la médecine du travail.
J'ai demandé alors pourquoi on procédait à un prélèvement de sang annuel si ce
n'était pas pour rechercher les marqueurs d'exposition. Il m'a été répondu que
la prise de sang était destinée à faire des analyses basiques telles que la
numération sanguine. J'ai réagi en expliquant que lorsque j'aurai une baisse
des globules rouges ou une augmentation des globules blancs, je serai déjà bien
malade et que la médecine n'aura eu dans ce cas, rien de préventif. J'ai donc
demandé qu'en plus des trois ou quatre tubes de sang habituellement prélevés,
un échantillon supplémentaire me soit confié pour que je fasse les dosages dans
mon laboratoire. La médecine du travail m'a alors sèchement rétorqué que l'on
n'avait pas le droit de détourner du sang du cadre strictement réglementé de la
médecine préventive et que je n'étais pas habilité à faire des analyses sur du
sang humain. J'ai donc décidé de ne plus jamais me soumettre à cette médecine
qui n'a de préventif que le nom et qui ne détecte les maladies que lorsqu'elles
sont irréversibles. J'ai également pris conscience avec stupeur que des
centaines d'équipes faisaient des milliers de dosages de ces substances
toxiques persistantes dans tous les compartiments de l'environnement, y compris
dans les organismes des chaînes alimentaires, dans le but de mieux en
comprendre et en prévoir les effets toxiques mais que le seul organisme qui
n'était pas soumis à ces analyses était... l'homme ! Soit parce qu'il y avait
une croyance sous-jacente qu'une main invisible le protégeait de la pollution
explosive qu'il avait déversé sur la planète au cours des « trente
glorieuses », soit parce que le monde médical n'était pas sensibilisé aux
problèmes des risques chimiques, à moins que ce dernier ne s'intéresse à nous
seulement lorsque l'on est malade... PAGE PAGE 5 Sang pour sang toxique,
Thierry Souccar Editions, 2010
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