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Le titre « Rythmes, espaces, sociétés » pose une problématique faussement simple. Dans tout regroupement humain - fût-il limité -, dans tout espace - fût-il restreint -, on trouvera le témoignage d'une énergie qui peut être liée au mouvement physique, à l'introduction de progrès, à des mutations induites par le temps qui passe. Le rythme valorise à la fois les concepts d'espace et de société, et c'est probablement au travers des valeurs du rythme (temporalité, mouvement, mesure, ordre, ou désordre d'ailleurs dans l'arythmie, organisation comme dans le rythme des saisons, par exemple), que l'on peut souvent définir ce qu'est une société, ce qu'est un espace, y compris ce que l'espace n'est pas ou n'est plus. Ainsi les sociétés en crise, les migrations, les diasporas, le mouvement forcé de l'exil, de l'émigration, impliquent un bouleversement de la vision ordonnée de l'espace dans lequel la frontière est transgressée, les états deviennent des bannisseurs faisant proliférer les zones « temporaires », la clandestinité, les hétérotopies, les ghettos, les « jungles » et autres camps de réfugiés où la toile de l'abri prolonge l'image des murs pulvérisés par les bombes.
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