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De gauche à droite, ainsi que sur une photographie, on reconnaît dans ce livre des morceaux de personnages célèbres mais qui, en fin de compte, ne sont là que pour contribuer à n'en faire qu'un - ou trois milliards - l'homme interchangeable et sans nom, comme dans un photomontage ou un portrait-robot : Mao, Marlene, Oulianov, les Rolling Stones, Ava Gardner, Marlon Brando, Weidman, Stan Laurel. De pied en cap, cet homme interchangeable et synthétique porte les signes du temps : lunettes fumées, fils électriques, boots, fards, foulards, chants, accessoires détournés ou décalés, et surtout sa mort électronique et industrielle avec son maquillage, sa toilette, sa douceur, sa précision anonyme : rien de tel que des pièces (et des phrases) rapportées pour aussitôt se décomposer au ralenti et en silence. De part en part, ce montage-démontage sur l'impersonnalité tourne autour de ces «éléments étranges qui ne cessent pas d'entraîner la vie humaine vers une région blafarde», zone commune (fosse commune) où n'ont plus cours les valeurs de culture, d'intelligence, de style ni de personne humaine, chaque chose n'étant plus là que pour soi, c'est-à-dire pour rien. De cette zone innommable, il n'est aujourd'hui, pour nous en donner un aperçu, que les déchets et pourritures en tous genres.
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