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Un roman juste et de belle facture sur des thèmes intemporels : l'héritage et la transmission, la terre et l'amour familial, signé par une nouvelle plume aux Presses de la Cité.
En 1934, Jules Ferrandon épouse Cécile, fille de Ferdinand et Louise Rochette. Six mois plus tard, Ferdinand, agriculteur prospère, meurt subitement. La charge du domaine, bel et bien la plus vaste et la plus prospère du canton , échoit aux jeunes gens. Comme il recense les biens de Ferdinand, au lieu-dit Belle Etoile, Jules découvre une bâtisse abandonnée, nichée dans les Hautes Chaumes qui s'étendent au loin sur les monts du Forez. Il n'a plus qu'une idée en tête : redonner vie à la majesté au lieu qu'il souhaite léguer ensuite à son fils. Ce fils que Cécile, un jour, lui donnera, outre Marguerite qui leur est née. Mais la guerre éclate. Jules est envoyé au front et fait prisonnier. Il s'évade par deux fois, revient sain et sauf en 1943, s'enrôle dans la Résistance. Pendant ce temps, la petite Renée est arrivée au monde. La paix enfin revenue, parviendra-t-il à réaliser son rêve ? Et Cécile lui offrira-t-elle ce fils tant espéré ?
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Quand Jules Ferrandon épouse Cécile en 1934, il ne s'unit pas seulement à la femme qu'il aime, il lie aussi son destin au domaine Rochette, vaste exploitation agricole que son beau-père Ferdinand n'a de cesse d'agrandir. L'avenir s'annonce radieux pour le jeune homme sérieux et travailleur qui rêve d'un fils pour un jour prendre la relève.
Quand Ferdinand meurt, il se retrouve à la tête du domaine, sous la férule de Louise, sa belle-mère. Sa première décision est de faire venir son meilleur ami, le Guilh, pour l'aider à la ferme. Très attaché à celui qu'il a connu au service militaire, Jules prévoit de l'installer, à terme, à Belle Etoile, un bout de terre aux confins de sa propriété dont il est tombé amoureux. Ainsi va la vie au domaine Ferrandon qui prospère dans le bonheur et la joie du travail bien fait. Mais la guerre vient mettre un terme à tous les projets. Jules et le Guilh sont mobilisés. Cécile, déjà mère, et enceinte, reste seule avec Louise et les hommes trop vieux pour combattre. Une nouvelle vie s'organise. Au village, certains résistent, d'autres dénoncent. Quand Jules revient, évadé d'un camp de prisonniers en Allemagne, il doit se réadapter et surtout pleurer le Guilh qui n'a pas eu la chance de revenir. Heureusement, Cécile lui donne un fils. le petit Paulin vient agrandir la famille, aux côtés de ses soeurs, l'obstinée Marguerite et la douce Renée.
Chronique paysanne située dans ''un coin d'Auvergne, serré entre Forez et Livradois'', ce retour à Belle Etoile est un roman du terroir assez moyen. L'écriture est certes poétique mais la trame en est plutôt simpliste. Des gentils, quelques méchants, les travaux de la ferme, des bonheurs simples, des coups du sort...Le roman du terroir est un genre auquel on est sensible ou pas et s'il est desservi par une histoire convenue, et des situations attendues, la balance peut très vite penche du mauvais côté. Gérard a voulu en faire trop et du coup il n'en fait pas assez. Trop de pistes (la guerre, le retour, la résistance, Belle Etoile, le caractère de Marguerite, la fin de Paulin, etc.) ne sont pas assez développées. Toutefois, les descriptions de ce coin de campagne sont jolies et la ''mentalité'' campagnarde bien rendue, tout comme cette époque révolue de la prospérité paysanne.
Bilan mitigé pour un livre qui ne se démarque dans sa catégorie.
Il faut peut être remonter jusqu’à Sénèque pour trouver le fil rouge de ce beau roman, rude et âpre comme les terres de ce «coin d’Auvergne serré entre Forez et Livradois» où Gérard Glatt situe son nouveau roman. Le philosophe grec explique qu’ «une des plus belles qualités d’une véritable amitié est de comprendre et d’être compris». Et de fait, la chronique auvergnate qui commence quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, est d’abord une histoire d’amitié avant d’être une histoire de famille.
Certes tout commence avec le mariage de Cécile Rochette, fille de grands propriétaires terriens, avec Jules Ferrandon, paysan volontaire bien décidé à faire prospérer les terres dont il hérite à peine un an après son mariage, le 11 mai 1935. «A seulement vingt-cinq ans, malgré un service militaire accompli dans les règles et propre à vous bâtir un homme, c’était là d’un paquetage bien lourd qu’il s’était vu confier la charge.» Pour le seconder, il a bien son épouse «bien ardente au labeur» et la belle-mère Louise, même si sa relation avec son gendre n’est pas des plus tendres. Cependant, pour faire prospérer de si vastes terres, il faut d’autres bras. Jules fait appel à Guilhaume Besse, dit le Guilh. Grâce à lui le domaine prospérerait «Le Guilh, c’était pour Jules la meilleure des choses qui pût leur arriver. Deux bras de plus, apparus dans l’amitié, comme une belle étoile.»
La Belle Etoile, l’autre « personnage » de ce roman, est une propriété située à l’autre extrémité du domaine, difficile d’accès et que Jules envisage d’aménager et d’offrir à son ami. Un beau projet imaginé quelque neuf mois avant la naissance de Marguerite, leur premier enfant, mais qui va se heurter à la folie des hommes. Jules et Le Guilh sont mobilisés et doivent laisser l’exploitation aux femmes, aux enfants – un second enfant vient de naître en avril 1940 – et aux anciens. L’avenir s’écrit alors à l’aune des informations qui parviennent au village par les journaux, la radio et par les courriers contrôlés par la censure militaire. La débâcle et les échos des combats ne semblent pas trop affecter ce coin perdu de France. Pourtant, comme en 14-18, le facteur sera l’émissaire du malheur : Le Guilh est tué, Jules est fait prisonnier. La chronique de l’exode prend l’allure d’une famille désorientée qui vient demander sa route et un bout de pain, les exactions des Allemands et de la Milice font planer des menaces qui prennent un jour la forme de la visite d’un officier se proposant de réquisitionner la ferme. Déjà quelques maquisards choisissent de résister.
Quant à Jules, accompagné d’Etienne le Bourguignon et d’Auguste le Picard, il choisit de s’évader et réussira à rejoindre sa terre natale.
Mais la situation est tendue et il n’est pas question de se faire à nouveau prendre. Il ne pourra vraiment retrouver les siens qu’à l’issue du conflit et envisager à nouveau, au milieu des malheurs et d’un nouveau drame familial au début des années cinquante, de revenir à son rêve. Au lieu de labourer, semer et récolter, il va se lancer dans l’élevage de vaches Salers. Mais qui remplacera Le Guilh ?
Celui qui comprendra son projet, presque sans avoir à échanger une parole…
Une belle leçon de vie et une leçon d’espoir dans un monde troublé.
http://urlz.fr/31cF
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