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Ces nouvelles, inédites du vivant de l'auteur, ont été groupées en 1931 par Hubert Dhumez, grand admirateur de Paul Arène.
Les nouvelles présentes dans ce recueil lui ont été inspirées par les lieux qu'il a habité, et qui sont pour la plupart en Provence.
Seules les cinq nouvelles de la première partie ne se situe dans le Midi, mais à Paris. C'est avec la deuxième partie, « Au pays des reines », que l'on pénètre en terre provençale, pays où la grâce et la vertu des jeunes filles les fait sacrer reines pour sept ans.
Les nouvelles suivantes nous mènent à Canteperdrix - nom sous lequel il faut sans aucun doute reconnaître Sisteron, d'où Arène est natif. Lorsqu'on arrive « En vallées durançoles », la nostalgie du temps jadis se fait sentir. Pour l'abbé Trotabas, d'abord, qui regrette les moments de gloire de sa petite église de Dromont-le-Haut ; pour Sylvius, déçu de voir Clarescombes dépouillé de son charme rustique ;
Pour Hercule de Chargelys, qui refuse de déroger et perpétue le noble blason d'une aristocratie oisive et désargentée ; pour Saint Roumégas, qui défend le dénuement chrétien en inspirant aux ermitanes la consolation de la thébaïde ; ou pour un saint anonyme, ancien dieu païen, victime des aléas de la religion et de la politique...
La tristesse le dispute cependant à la malice lorsque le curé d'Ayglun néglige sa sacristie pour aller braconner et se retrouve frappé d'interdit pour avoir goûté à la maison de plaisir de Canteperdix, sans compter la sournoiserie dont fait preuve le bon docteur Exaudi pour compléter sa précieuse collection de faïence. Mais la ruse peut aussi servir le plus grand bien comme le prouve Constantin en sauvant Louisa du lupanar, ou Siffroy, le voisin de l'auteur, qui est le premier à reconnaître que s'il n'avait pas été dupé, il n'aurait pas connu un aussi parfait bonheur conjugal.
Le lecteur est ensuite emmené encore plus au sud, « Sous l'oeil de Marseille ». On y fait la connaissance de personnages pittoresques comme le bibliophile Cascagnous ou Garlaban, promènant dans Marseille son âne et sa légende d'ancien traiteur de blanches, que l'imaginaire populaire enjolive à souhait. Le recueil se termine sur une note marine avec « Au bruit des calanques », une partie où l'on rend hommage aux femmes. Elles peuvent être présentées en légendaires objets de vénération comme la païenne Fotis ou la chrétienne dame de Ceyreste, ou bien en simples pécheresses comme les prostituées que croise Lucius, pétries de dévotion et de piété filiale, et comme Lia qui se constitue une remarquable dot en bouchons, prix du commerce de ses charmes. Et si la gracieuse marraine Dolinde trouble le jeune Ferréol par ses attraits, le récit le plus troublant reste la légende du douanier qui fit son propre malheur en tombant amoureux d'une sirène. Dhumez vit dans cette dernière nouvelle l'allégorie de la perdition d'un Paul Arène qui jamais n'atteint son rêve et mourut dans la solitude.
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