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Qui est Rachel, enfant qui aimait raconter des histoires, devenue une dramaturge acclamée sur toutes les grandes scènes du monde ?
Avec ses parents, des Juifs de Palestine, elle habite Jaffa au début du xxe siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n'en font qu'une, jusqu'à ce que l'Histoire s'en mêle. Conflits religieux, guerres... Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l'art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d'amours et de deuils, d'obstacles et d'exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une oeuvre bouleversante.
Un inoubliable portrait de femme.
Metin Arditi né en 1945 à Ankara est un écrivain suisse francophone d’origine turque. Il a notamment publié Le Turquetto (2011), L’enfant qui mesurait le monde (2016), Dictionnaire amoureux de l’Esprit français (2019).
Rachel et les siens est une fresque qui déroule la vie de Rachel de 1917 à 1982 de Jaffa à Istanbul en passant par Paris pour s’achever à Tel Aviv. Rachel, Juive de Palestine, affronte à la fois les conflits religieux qui traversent l’Histoire du XXème siècle et les tumultes et drames de sa vie personnelle et intellectuelle. Rachel paiera au prix fort ses mensonges et de ses silences.
Metin Arditi nous livre un roman agréable à lire, aux nombreuses péripéties où les lettres et les dialogues de pièces de théâtre introduisent des pauses dans un récit qui pêche toutefois par ses longueurs. Rachel plaide pour la paix retrouvée entre juifs, arabes, musulmans et chrétiens. Metin Arditi signe là un livre porteur d’espoir qui expose les interrogations des jeunes sur leur futur pays.
Et le début de l’histoire ?
Jaffa, 1917 ; après que le père de Rachel, un marchand de tissus, a refusé de les cacher, Iakov, un Askhénaze, étouffe l’une de ses deux filles et se suicide. Les parents de Rachel, les Alkabès, se sentent responsables du drame et accueillent Ida, la seconde fille d’Iakov. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Rachel, Ida et Mounir, le fils des Khalifa sont inséparables. L’afflux massif d’Askhénazes fuyant les pogroms crée des tensions entre Juifs et Arabes en Palestine. De plus, les Turcs qui craignent une complicité des Anglais et des Juifs (le gouvernement britannique promet au peuple juif une terre en Palestine) ordonne le déplacement de la population. La famille Alkabès rejoint un kibboutz , dirigé par un personnage solaire, Ossip. C’est la Terre promise, il leur faut gagner des terres fertiles sur ces marécages. Rachel et Ida s’initient au théâtre.
Jaffa est libérée des Turcs, Rozika, Daoud et les deux filles retournent chez eux. Mais l’antisémitisme est latent et les Alkabès partent s’installer à Tel Aviv. Ida devient comédienne et compagne d’Ossip.
En 1936, Rachel et son mari Karl, parents d’une petite fille, aspirent à ce que la Palestine soit une terre modèle ouverte aux trois religions. Le public et la critique étrillent les pièces de Rachel.
Karl et sa fille sont tués à bord du train Jérusalem-Jaffa, cible d’un attentat…
C'est la première fois que je lis un roman de Metin Arditi. J'ai beaucoup aimé découvrir sa plume fluide et très agréable à lire.
Un roman qu'il m'est impossible de résumé et de décrire. Que dire, je ne sais pas si j'ai aimé ou non. J'ai aimé en apprendre un peu plus sur le conflit israélo-palestinien, ses origines complexes. J'ai très peu lu sur ce sujet et j'ai été très intéressée de plonger dans cet univers que je ne connais pas.
Mais je ne sais pas si ce sont les chapitres qui sont très courts et qui morcellent le récit, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Si je l'ai trouvé agréable à lire, je suis restée simple spectatrice des évènements et de la vie des personnages. J'en ai fait une lecture superficielle alors que le sujet est profond.
Ce livre à le mérite de décrire l'origine des conflits israelo-palestiniens autour de la vie de Rachel que l'on découvre enfant au milieu de sa famille de juifs de Palestine et d'une famille d'arabes chrétiens qui partagent la même maison. J'ai lu leur destins croisés tout au long du XXe siècle en lointain spectateur tant je n'ai rien ressentie à la lecture de ce livre.
A la sortie d'un livre de Metin Arditi, j'espère toujours retrouver le plaisir rencontré avec "L'enfant qui mesurait le monde" ... pas pour cette fois encore, hélas !
Rachel et les siens de Metin arditi
En 1917 Rachel, son père et sa mère, juifs de Palestine habitent à Jaffa partageant leur cuisine avec la famille de Mounir des arabes chrétiens.
Les parents de Rachel accueillent une juive orpheline de 11 ans, Ida. Avec Mounir les deux filles grandiront comme frère et sœurs mais ils seront amenés à se perdre de vue du fait des décisions politiques et du sort réservés aux minorités. Ils garderont contact grâce à leurs correspondances.
Rachel et sa famille devront quitter Jaffa, sous l’ordre de l'empire Ottoman. Ils se rendront à Tel Aviv, ville juive.
Un roman sur les liens familiaux avec beaucoup de tendresse et de preuves d’amour.
Malgré les chapitres très courts qui pourraient sacader l'histoire avec des sauts dans le temps fréquents, les repères et les relations entre personnages sont tellement forts qu'on est bien pris dans ce roman fleuve qui nous fait suivre Rachel auteure de pièce de théatre talentueuse qui sera également vendeuse de Tissu à Istanbul en 1942. Rachel, cette femme qui résiste aux attaques, à l'incertitude de son avenir durant la 2ème guerre mondiale et qui doit surmonter l’insurmontable.
L'histoire se glisse dans l'Histoire on passe par la 2eme guerre mondiale, la guerre du viêt Nam l'éclatement de l'empire ottoman, le sort des minorités.
C’était une très belle découverte, mon premier Metin Arditi et surtout une magnifique rencontre avec Rachel courageuse, déterminée, passionnée mais qui a également des défauts ne la rendant que plus humaine à nos yeux.
Rachel vit à Jaffa avec ses parents, juifs d’Orient. Ils partagent une maison avec une autre famille, des Arabes chrétiens. Tous sont extrêmement proches et forment un foyer uni. Mais en cette année 1917, les conflits religieux se font de plus en plus nombreux, contraignant Rachel, ses parents et la jeune Ida qu’ils ont recueillie après la mort de son père, à fuir la ville.
C’est au kibboutz où ils ont trouvé refuge que Rachel, âgée de 12 ans, va avoir une révélation en assistant à une pièce de théâtre. Elle veut devenir auteure de théâtre. Et c’est ce qu’elle deviendra, essayant à travers son œuvre de porter un message d’espoir et de partage alors que les guerres, les attentats, les attaques religieuses divisent les communautés de son pays et au-delà de ses frontières.
Rachel connaîtra l’exil et vivra en Palestine, en Turquie puis en France. Elle sera confrontée au deuil, à la solitude, à l’incompréhension voire à l’hostilité. Mais rencontrera aussi des personnes qui la soutiendront et qui l’accompagneront.
De 1917 à 1982, Metin Arditi nous livre le portrait d’une femme portée par un idéal.
Je me sens bien en peine pour écrire une chronique sur ce livre et pour donner mon avis. Je dois avouer que je n’ai pas ressenti grand-chose au cours de ma lecture.
J’ai lu ce récit sans déplaisir mais sans un grand intérêt non plus. La faute peut-être à cette succession de chapitres d’une page ou deux qui m’ont paru survoler l’histoire alors même que le livre compte 500 pages. Malgré les épreuves que Rachel traverse, je ne me suis jamais attachée à ce personnage non plus qu’à ceux qui jalonnent le roman.
Si je dois toutefois retenir un aspect positif, et c’est sans doute cela qui a fait que j’ai été au bout de ma lecture, c’est que ce roman permet de retracer un large pan d’histoire de la Palestine durant une bonne partie du XXème siècle. Et qu’à travers le personnage de Rachel beaucoup de messages passent, de ténacité, de fraternité et de partages. Sans toutefois tomber dans le manichéisme.
Rachel et les siens n'est pas seulement un magnifique roman, c'est aussi toute une page d'histoire. Par l'intermédiaire de son héroïne, Rachel, Metin Arditi retrace sur près de 70 ans, à partir de 1917, la vie d'une jeune juive de Jaffa passionné de littérature. C'est une date charnière, les Anglais prennent possession de la région en chassant les Turcs et c'est le point de départ de grands changements. Les différentes communautés religieuses vivaient côte-à-côte, sans vraiment se mélanger, mais en bonne entente. L'auteur nous explique aussi l''impact de l'arrivée massive des juifs européens sur la géopolitique locale. Avec la création de l'état d’Israël et le début du conflit palestinien tout change. Il nous donne donc un cours d'histoire sans que ce soit jamais lourd, sans nous lasser et sans juger.
Le côté romanesque est très enlevé, plein de péripéties. Rachel a un caractère fort, elle est sans concession et dans cette période compliquée elle a plusieurs vies. Avec elle on quitte Jaffa pour la ville nouvelle de Tel-Aviv, puis Istanbul, puis Paris où elle se consacre enfin à l’écriture de pièces de théâtre engagées. Elle milite pour la cohabitation entre juifs et arabes, elle se bat pour ses idées tout au long de sa vie.
Il y d'autres femmes dans ce récit et Metin Arditin en fait également de magnifiques portraits. Elles sont tout à la fois complexes et touchantes. Elles œuvrent toutes pour un Moyen-Orient apaisé.
Une fois encore le talent de conteur de Metin Arditi m'a enchanté.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2020/09/28/rachel-et-les-siens-de-metin-arditi/
L’histoire débute aux environs de Jaffa en 1917. Nous faisons la connaissance de Rachel alors qu’elle a huit ans. Dans une maison de la rue Naguib-Boustros, ses parents, Rozika et Daoud, cohabitent avec Aïcha, son époux Abdallah et leur fils Mounir. Daoud est marchand de tissus raffinés,Abdallah est aussi commerçant.
Un jour un Ashkénaze, Iakov qui a fui avec sa famille les pogroms dans les pays de l’Est vient demander de l’aide à Daoud, car sa femme est décédée, et lui-même ainsi que ses filles sont à bout de force mais celui-ci refuse par peur des représailles et Iakov se pend tentant d’entraîner dans la mort ses deux filles, Tatiana et Ida. Mais Ida survit et Rozika, sous le poids de la culpabilité décide d’adopter la petite fille. Mais celle-ci n’est pas accueillie à bras ouverts : Mounir et Rachel la rejette car elle risque de s’immiscer dans leur belle amitié et tous les moyens sont bons pour qu’elle s’en aille. Ces deux familles vivaient en harmonie jusque-là, entre Juifs arabes et Palestiniens, tout le monde s’en tendait. Mais, l’arrivée en masse des Juifs de l’Europe de l’Est, plus érudits, ayant mieux réussi dans la vie avant l’exil va tout remettre en question.
Cela va commencer par un exil forcé des Juifs arabes dans un Kibboutz, ils sont obligés de partir avec à peine leurs habits sur le dos et quelques affaires que les soldats turcs se feront un plaisir de confisquer ou détruire. On reverra les mêmes choses quand les nazis arriveront au pouvoir. Là, ils ne vont pas hésiter à défricher, assécher des marais, (les seules terres qu’on veut bien leur céder), dans des conditions tellement difficiles (entre la malaria et l’épuisement beaucoup y laissaient leur vie) pour construire « Do-Beïtenou » mais leur zèle et leur nombre grandissant inquiète. C’est d’ailleurs là que Rachel écrira des petites pièces dont lesquelles Ida jouera pour animer un peu la communauté qui est dirigée par Ossip.
Les relations entre Séfarades et Ashkénazes ne sont pas simples, et étail intéressant au passage : on surnomme ceux qui arrivent de Russie, les Moskubin
« Les Ashkénazes nous méprisent nous aussi. Pour eux nous sommes des sous-Juifs »
Les liens entre ces deux familles, sont très puissants, Mounir, Rachel et Ida se considèrent comme frères et sœurs (de lait pour Mounir et Rachel), mais pourront-ils résister à la tourmente ?
suite sur mon blog
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et retrouver la plume de son auteur.
#Racheletlessiens #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2020/09/12/rachel-et-les-siens-de-metin-arditi/
Ce roman de Metin Arditi est une vraie réussite !
L’auteur nous propose de suivre Rachel à plusieurs étapes de sa vie entre 1917 et 1982. L’histoire de Rachel s’entrelace avec de nombreux évènements de la grande histoire. Le lecteur va notamment vivre, à travers les yeux de la jeune femme, la création de l’état d’Israël, le conflit israélo-palestinien…
Elle va très vite s’engager, militant pour une cohabitation entre arabes et juifs. Elle va créer des pièces de théâtre qui vont faire mouche mais qui vont aussi créer la controverse. A côté de cette passion pour le théâtre, la vie ne va pas épargner Rachel qui va voir le contexte géopolitique se détériorer et connaître la douloureuse expérience de la mort de personnes proches. Elle sera également amenée à déménager régulièrement. Et puis, sur la fin du roman, le lecteur va être invité à suivre la fille de Rachel pour découvrir certaines conséquences d’actes ou bien de non-dits passés.
J’ai été conquis par ce roman, par cette écriture d’une fluidité remarquable. L’auteur trouve les mots justes en toute circonstance. Le lecteur passe par toutes les émotions durant sa lecture et ne voit pas le temps défiler. Les personnages, les situations, tout est d’une intensité et d’une justesse incroyable. J’ai toutefois trouvé que l’auteur passait assez vite sur le devenir de certains personnages que l’on perd assez rapidement de vue, bref, je pinaille un peu et cela révèle en fait que j’en voulais juste plus pour pouvoir encore approfondir cette histoire remarquable.
Le texte est très touchant et ce portrait de femme est très fort. Je suis certain que les mots raisonneront longtemps dans la tête des lecteurs. Un livre émouvant de la rentrée littéraire 2020 qu’il faut absolument découvrir !
Ma note : 4,5/5
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