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Un enfant disparaît dans un quartier tranquille. Un quartier où l'on se croise sans se voir, sans jamais se rencontrer, où l'on s'observe, parfois. Routine quotidienne, blessures camouflées, il ne se passe rien d'habitude, ou alors pas grand-chose. Qui sont-ils vraiment ceux qui habitent là ? Qui ont vu quelque chose mais ne le diront pas ou bien qui n'ont rien vu alors qu'ils auraient dû, qui disent n'importe quoi pourvu qu'on les écoute. Il y a la vieille qui passe sa journée à la fenêtre, en face, et le voisin reclus ; il y a la voisine et le garçon, celui qui ne dit jamais rien, et il y a le livreur qui passe...
Qui sont-ils ceux qui cherchent à comprendre, à retrouver l'enfant ? Les flics, les journalistes, qui posent des questions parce que c'est leur travail, mais qui ne trouvent rien - qui pensent à autre chose, parfois... Leur seul point commun, à tous, c'est l'enfant disparu. Quel est son nom, déjà ? Un seul est le coupable, c'est vrai, les autres sont innocents. Mais le sont-ils vraiment ?
Un roman que j'ai particulièrement apprécié et qui se lis comme un huis clos, un quartier tranquille ou les gens se croisent sans que personne ne fasse attention a personne.
Un lotissement calme ou vit une vieille dame qui tue le temps en regardant a sa fenêtre, des voisins tranquille chez eux, pas beaucoup d'activités si ce n'est des enfants qui jouent ou encore le livreur qui passe.
Puis un jour un enfant disparait, et la le quartier s'anime , une enquête est en cours et chacun va être interroger.
Mais personne n'a rien vu, rien entendu, chacun y va de sa théorie, la vieille dame toujours a sa fenêtre a surement vu quelque chose mais la voilà toute décontenancée, elle qui ne parle jamais et ne voit jamais personne.
Les policiers qui l'interroge c'est une première pour elle, une visite enfin!
Et les voisins tous y vont de leur point de vue sans jamais s'impliqué vraiment.
Un fait divers qui relate une société d'individualisme, de préjugés et d'irresponsabilité.
Dans ce roman on est plongé dans le questionnement, on traverse les personnages, leurs pensées et on enquête a notre tour.
Rempli d'angoisse, de craintes et de doutes ce roman noir nous pousse avec une grande habilité dans nos réflexions.
Très bien écrit, chaque chapitre nous fait découvrir un protagonisme, très bien construit de manière a essayé de résoudre cette disparition, mais va t'on y arriver??
A vous de le découvrir, un grand bravo a l'autrice pour sa plume si addictive.
Ah mais quelle lecture intéressante!
La 1ère phrase de la quatrième de couverture avait déjà aiguisé mon intérêt : "Un enfant disparait dans un quartier tranquille", un scénario anxiogène au possible, un scénario déjà vu certes mais amené ici d'un manière très intelligente. En effet, le livre est construit de façon à ce que nous découvrions les détails du drame à travers les portraits des différents protagonistes gravitant autour de celui-ci. Ainsi chaque chapitre se concentre sur une personne : l'enfant effacé d'à-côté, la vieille femme qui trompe sa solitude en surveillant ses voisins à la fenêtre, le journaliste en mal d'actualités, le policier...jusqu'aux parents dévastés.
Et petit à petit, alors que l'on s'interroge sur ce qui aurait bien pu se passer, on va se rendre compte que dans le quartier des innocents, personne ne l'est vraiment...
Je m'arrête ici, j'espère sincèrement que vous serez assez curieux pour ouvrir à votre tour ce livre et partir à la rencontre de ces habitants qui, tous autant qu'ils sont, reflètent assez bien notre société actuelle... Ainsi, je peux vous dire que j'ai trouvé ce roman "terriblement" juste et forcément, cela amène à la réflexion.
C'est un livre qui je pense va me rester longtemps en tête.
Dans un quartier aux allures tranquilles, un jeune enfant disparaît. Il laisse pour seule trace, sa bicyclette plantée dans l’allée de sa maison. Personne n’a rien vu. Du moins, c’est ce qu’il se dit.
La construction du roman de Marie-Hélène Moreau, c’est autant de chapitres que de personnages et de vies. Un roman chorale dans lequel 10 protagonistes prendront la parole, tour à tour dans ce quartier au semblant de huis clos. L’auteure autopsie chacun des habitants avec une extrême précision, les rendant autant humains qu’associables. Nous retrouvons évidement des parents dévastés, un journaliste en quête d’une affaire croustillante, un livreur pas très malin, une vieille voisine seule à sa fenêtre, un copain d’école un peu renfermé..
L’un après l’autre, ils passeront sous les questions des flics, bien peu enclins à résoudre le dossier avec si peu d’informations fiables.
Chacun ira de sa petite routine, racontera sa version des faits, apportera sa voix, ou dévoilera ce qu’il pense être bon pour l’enquête.. et pour sauver ses intérêts. Avoir sa petite heure de gloire dans cette affaire sordide. On croit savoir sur son voisin, on imagine, on suppose et les rumeurs vont bon train derrière les rideaux. Car même s’ils habitent tous la même rue ou s’ils livrent régulièrement, leurs routes ne font que s’entrecroiser et personne ne se parle. Personne ne se rappelle du prénom de l’enfant disparu.
Du quartier des Innocents on passe à celui des coupables : car oui, inconsciemment, ils le sont tous un peu, par omission, par protection, par égoïsme. Coupables de ne voir que leurs intérêts, leurs pauvres vies bien ou mal rangées, leurs secrets.. Tous, ont un petit vice à cacher. Finalement, ces prétendus innocents, n’auraient-ils pas tous participé à la disparition ? J’ai trouvé que Marie-Hélène Moreau pointait bien l’individualisme de chacun.
On ne sait pas où l’on met les pieds en commençant ce roman. Il tient son côté psychologique dans le ton monotone d’un interrogatoire où nous sommes simple spectateur : on écoute des suspects parler, tranquillement, au mieux on échafaude une théorie.
Et puis sans crier gare, l’auteure bouscule notre lecture ; elle met nos sentiments à rude épreuve en laissant tomber un couperet final qui nous prend à la gorge et fait la lumière sur cette disparition. On ferme le roman avec un sentiment de malaise et de culpabilité, d’avoir eu la vérité au bout des doigts et de ne pas avoir su regarder où il fallait. Avec des si…
Je suis ravie d’avoir découvert une auteure à la plume aussi précise et percutante, Quartier des Innocents est un roman qui me restera marqué longtemps.
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