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Quand l'abîme te regarde, tourne-toi vers la lumière.
QUAND L'ABÎME TE REGARDE, UN ROMAN POLICIER SUR UNE ENQUÊTE INTERNATIONALE:
Paris, août 2021. Le colonel Michel Rinocci, dit Rhino, est le chef de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). Une mystérieuse affaire de braquage le remet sur la piste de Vuk, son pire ennemi, présumé mort.
Ce criminel de guerre est le responsable de terribles exactions dont Rhino a été le témoin impuissant en 1994, pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine, alors qu'il était en mission de renseignement au sein des commandos montagne.
La traque reprend pour le colonel. Mais certains fantômes du passé ressurgissent et bouleversent son fragile équilibre familial. De chasseur, il devient traqué.
Finalement, l'abîme n'avait jamais cessé de le regarder.
LE PREMIER THRILLER D'ERIC EMERAUX:
Éric Emeraux, auteur de La Traque est mon métier, met son expérience en tant qu'ancien chef de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité au service de la fiction. Une course-poursuite effrénée, qui nous plonge dans le quotidien de ces unités spéciales, confrontées au pire, et qui nous éclaire sur le contexte géopolitique actuel.
Un roman tiré de faits réels, dans un contexte décrit par un auteur qui le connaît bien.
Le roman se passe entre Paris et la Bosnie-Herzégovine principalement, sur une période allant des années 1990 aux années 2020.
L'histoire est intéressante, dommage que l'écriture ne soit pas au top.
Davantage qu’une enquête, l’auteur nous propose de suivre cette traque. Alors que les chapitres suivent différents personnages et alternent passé et présent, dans un récit complexe au cœur d’un phénomène tristement d’actualité. La plume très fluide de l’auteur, la construction bien ficelée du récit, les rebondissements, la découverte des ramifications complexes qui se cachent derrière le braquage de départ, la mise en avant d’un héros torturé, coincé dans l’étroitesse des procédures et ordres à suivre, rendent ce roman vraiment intéressant. Si l’intrigue met un peu de temps à se mettre en place, le rythme est rapide et le récit est empli d’action, jusqu’à un final qui ne laissera personne indifférent. Les personnages de Rhino, David et Julie sont attachants, alors que d’autres, comme Dragan, ne peuvent laisser indemnes. Leur psychologie est bien travaillée avec une double temporalité efficace qui permet de découvrir les souvenirs de Rhino et de maintenir le suspense tout au long de sa traque.
Néanmoins, je ressors un peu mitigée de ma lecture. Même si j’ai apprécié ce témoignage de la bravoure des hommes qui luttent contre les crimes de guerre et la plume de l’auteur, j’ai trouvé la lecture très éprouvante avec les descriptions très détaillées des exactions commises pendant les conflits et leur violence inimaginable. La multitude de personnages, l’accumulation de faits et de détails, les sigles et abréviations expliqués en bas de page ont rendu ma lecture un peu laborieuse.
Au-delà d’une très bonne mais très (trop ?) complexe histoire, l’auteur nous propose une réflexion sur l’actualité, sur la nature humaine et sur ce qu’elle a de plus noir. Malgré tout, « quand l'abîme te regarde, alors tourne-toi vers la lumière », nous susurre tout au long des quelques 600 pages du roman Rhino. Face à l’inhumanité, peut-être que garder la foi en l’Homme et en sa capacité à faire le Bien est-elle le meilleur moyen de survivre.
Pour conclure, même si ce roman est trop complexe et compact à mon goût, il reste agréable à lire et prenant. Je ne peux que saluer le travail documentaire d’Eric Emeraux qui, mêlé à son expérience en tant qu’ancien chef de l’OCLCH, nous offre une course-poursuite effrénée qui nous plonge dans le quotidien de ces unités spéciales méconnues et nous éclaire sur le contexte géopolitique actuel.
Merci aux éditions Récamier Noir et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
Après avoir été en mission en Bosnie-Herzégovine en 1994, pendant la guerre, le colonel Michel Rinocci, surnommé Rhino, est devenu chef de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH). Un mystérieux cambriolage à Paris le remet sur les traces de Vuk, chef de guerre, trafiquant d'armes, auteur d'atrocités lors de la guerre en ex-Yougoslavie, que tout le monde pensait mort.
La traque qui s'ensuit fait remonter le souvenir des horreurs vécues en 1994, dont le récit éclaire les situations de 2021. Cette alternance de temporalités met en scène de très nombreux personnages, gravitant dans les sphères officielles, militaires, privées, mafieuses, familiales, françaises et étrangères et dans des intrigues qui se ramifient en un enchevêtrement sur les deux époques, et sur plusieurs pays.
Vous l'aurez compris il m'est difficile, voire impossible, de résumer ce gros roman qui décortique de façon très détaillée des organisations, officielles ou non, dont les rouages, rôles et rivalités restent hermétiques aux non-initiés.
Hélas ! Mon intérêt s'est rapidement effiloché face à la complexité des intrigues et à la multiplication pléthorique des personnages et de leurs interactions. Cependant je crois que c'est surtout l'écriture qui m'a agacée. Appliquée, sage, d'un académisme sans surprise, elle ne laisse aucune place à l'implicite. Ce souci, louable en soi, d'expliquer précisément les forces et enjeux en présence est énoncé d'une manière didactique qui a généré chez moi un profond ennui. J'ai grande honte à l'avouer mais j'ai lu en diagonale certains passages par trop stériles, à mon sens. Je regrette que tout l'appareil informatif ne soit pas quelque peu écrémé et surtout qu'il ne s'intègre pas de manière plus fluide à la narration. Tout se passe comme si l'auteur, en voulant partager sa réelle expérience du terrain et sa fine connaissance des enjeux géopolitiques, avait choisi de TOUT dire et expliquer en un seul roman, si bien que cela me laisse l'impression d'un ouvrage touffu mais sans aspérités, compliqué mais sans ambivalences.
J'en suis désolée mais "Quand l'abîme te regarde" n'est décidément pas un roman pour moi car les choix narratifs qui le construisent ne correspondent pas à ce que j'attends d'une lecture.
Je ne doute pas, cependant, qu'il trouvera son public et que d'autres lecteurs y trouveront ce que j'ai été incapable de découvrir.
Alors je peux résumer ce livre en un et seul mot : waouh ! Il m’a fallu près d’une semaine pour m’en remettre et pouvoir écrire cette chronique. J’ai, littéralement, tout adoré dans ce thriller : le rythme soutenu, l’histoire, les personnages, la plume. Bref, un vrai coup de cœur !
Éric Emeraux s’était déjà essayé à l’écriture, en 2020, avec une autobiographie consacrée à son métier « La traque est mon métier ». Cette fois-ci, il a choisi la fiction et il a véritablement bien fait.
S’inspirant de sa carrière professionnelle, Éric Emeraux met son expérience en tant qu’ancien chef de l’OCLCH (Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité et les Crimes de Haine) dans un bouquin qui se vit à 100 à l’heure. Son personnage principal, Michel Rinocci alias Rhino, est d’ailleurs le chef de cet office. Émaillé par des cicatrices du passé, ce personnage est attachant par ses failles.
Ayant étudié le droit et m’étant spécialisée dans le droit pénal international notamment, j’avais d’ailleurs consacré mon mémoire de fin d’études aux crimes internationaux que constituent les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, les génocides et les crimes d’agression. C’est donc un sujet qui me parle énormément. Mais je ne pense pas que c’est la seule raison qui ait fait que j’ai dévoré ce livre.
L’écriture est soignée et précise. Les chapitres défilent et le lecteur est littéralement pris entre les griffes de l’auteur. Maniant les codes du thriller avec brio, Éric Emeraux propose une histoire bien huilée où l’on tremble avec des personnages charismatiques. Page-turner comme j’apprécie tant, l’action et le suspens sont bel et bien au rendez-vous.
Je vous invite à aller écouter le podcast, auquel je participe, du Club Sang de Bepolar de ce mois de juin car l’ami Jean-Michel de la page Facebook « Romans noirs et plus si affinités » vous en parle de manière passionnante.
A l’aube de cet été, si vous vous demandez ce que vous pourrez bien lire, que ce soit en vacances ou pas, je n’ai qu’à vous conseiller très vivement de vous procurer ce livre car vous n’en serez pas déçu !
Quand il est question des atrocités des conflits mondiaux, Eric Emeraux sait de quoi il parle. Dans son parcours professionnel, il a occupé le poste de chef de l’Office central des crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre. Tout un programme ! Avec « Quand l’abîme te regarde », il plonge le lecteur dans ce monde particulier.
Suite à un cambriolage rocambolesque, un ancien criminel refait surface. Se déplaçant dans le temps et dans l’espace, le récit reconstitue le lien entre ses méfaits du passé et l’enquête le concernant. Chaque chapitre alterne entre les époques afin de reconstituer le puzzle.
Grâce à son expertise, l’auteur peut parfaitement nous faire passer de l’autre côté du rideau et nous immerger dans les méandres de cette traque internationale. On découvre le mode opératoire et les moyens mis en œuvre par l’équipe responsable de cette mission mais aussi les répercussions sur leurs vies personnelles.
Cette aventure est aussi une mise en lumière les dérives de la guerre de Bosnie Herzégovine. Elle met le lecteur face aux violences qu’ont pu commettre les combattants au nom d’une cause et elles sont nombreuses. Il faut donc être un lecteur averti avant de se lancer dans cette chasse à l’homme.
Mais rassurez-vous, malgré de nombreuses précisions techniques et notes en bas de page, vous n’allez pas assister à un documentaire didactique. L’auteur utilise les réalités du terrain pour nourrir la fiction. Il nous offre un thriller palpitant, parsemé de rebondissements, qui vous avalera dans ses 600 pages. Assez complexe dans son scénario, ce roman vous entrainera à toute vitesse aux côtés de ses personnages attachants, toujours en quête de justice. Ma première intrusion dans l’univers d’Eric Emeraux a été une belle réussite. Je serai à l’affût de ses prochains textes afin de repartir à l’assaut des grands méchants de l’Histoire !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/06/18/944-eric-emeraux-quand-labime-te-regarde/
Michel Rinocci, dit Rhino, le chef de L’Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité et les Crimes de Haine (OCLCH) se retrouve sur la piste de son pire ennemi :Vuk. Ce criminel de guerre, celle de la Bosnie-Herzégovine, présumé mort refait surface en ce milieu d’année 2021.
Pavé incroyable, entre le polar, le roman d’espionnage, d’aventures, de guerre qui s’appuie sur une réalité géo-politique passée, la guerre en Bosnie de 1992 à 1995 et actuelle, les tensions dans l’ancien bloc de l’est, et malheureusement prémonitoire puisque ce roman est écrit avant la guerre en Ukraine. Ce qui décrit Eric Emeraux, ancien chef de l’OCLCH, fait froid dans le dos : les manœuvres des uns et des autres, les alliances de circonstance et/ou d’intérêt avec les pires criminels, les services secrets qui jouent à de drôles de jeux. De dupes. De vilains.
Pendant ce temps, un peu partout en Occident, se montent des groupes d’extrémistes particulièrement violents et déterminés qui s’appuient sur des théories mises en pratique par les nazis en leur temps. Bref, tout cela est flippant car crédible et réaliste et sans doute même réalisé.
Le roman d’Eric Emeraux est dur, rapide, il saute de révélations en surprises et de rebondissements et scènes d’action efficaces. Quelques descriptions sont violentes, on se demande jusqu’où l’homme peut aller pour détruire un adversaire, pour prendre le pouvoir et comment certains se laissent embrigader dans des délires, dans des actes terribles, inhumains ; des humanimaux comme l’écrit l’auteur.
Aucun temps mort, malgré le grand nombre de pages, difficile de poser le livre, de décrocher de l’histoire même livre fermé. Et malgré tout, une petite lueur, une lumière persiste, parfois juste un rai, parfois un rayon, comme si tout espoir en l’humain était encore permis.
« Il n’y a pas de guerre sans crimes de guerre » montre le premier thriller d’Éric Emeraux. Au moment où la Russie envahit l’Ukraine, le colonel Michel Granier-Rinocci dit Rhino découvre un charnier en Bosnie-Herzégovine. II est directeur de l’Office Central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité et les crimes de haine, en fait l’acronyme OCLCH.
À 55 ans, son héros porte des rides d’amertume, qui saillent de plus en plus, tant il devient difficile pour lui de côtoyer les horreurs des crimes les plus graves. Heureusement, il revient de trois semaines de vacances. Mais déjà ses supérieurs le mettent sur la touche pour sa trop grande liberté d’action.
Éric Emeraux entraîne son lecteur dans un domaine souvent secret et méconnu, celui de la section de gendarmerie s’occupant des crimes de guerre, notamment ceux des Balkans, qualifiés de crimes contre l’humain. Il crée un personnage, Rhino. « Comme le rhinocéros, il vit en solitaire la nuit et adore la boue, qui est sa plus grande protection contre les nuisibles. »
À partir d’un braquage, Rhino et son équipe remontent la piste d’un dangereux criminel de guerre et trafiquant notoire, Mirko Nikolić, dit Vuk, qu’il croyait pourtant mort. La poursuite s’avère difficile et contraint le gendarme à revoir ses certitudes. Il n’en réchappera pas sans dommages intimes importants.
Les crimes de guerre, notre actualité !
Avec les retours en arrière durant la guerre des Balkans, le lecteur est impressionné de confondre Bosnie et Ukraine, Serbes et Russes. Ainsi ce roman policier atypique s’inscrit dans une actualité de façon déstabilisante. La fiction a des accents de vérité. Surtout, dans la seconde partie, où s’emmêle encore l’action de Moscou, la salle du Bataclan avec une maladie congénitale, devenue signifiante.
Le style accumule les faits, les détails et les personnages comme s’il voulait être exhaustif. L’écrit se veut aussi pédagogique. Il explique les différents services, leurs procédures, leurs avancées techniques et les conséquences géopolitiques.
Cette accumulation peut en lasser certains et pourtant la quête des origines du fils de Rhino, aidée de la jeune Julie, devient rapidement le fil conducteur qui permet de suivre les nombreux rebondissements.
Une traque plutôt qu’une enquête,
Éric Emeraux ne propose pas une enquête. La découverte des éléments du braquage avec la recherche des origines induit une traque aux ramifications nombreuses et complexes.
En plaçant adroitement des extraits des journaux tenus par Rhino, il laisse entrevoir la figure humaine d’un héros, cadenassé dans l’étroitesse des ordres à suivre, des enquêtes à mener et des résultats à trouver.
Car, Éric Emeraux poursuit plusieurs objectifs. Témoigner de la bravoure et du courage de ses compagnons comme un hommage à des hommes qui s’oublient au service de la justice et de la France, mais surtout pour le respect de l’humain.
Rendre compte des exactions. La lecture en est éprouvante et incite à abandonner notre naïveté. Pendant les périodes de conflit, il semble que la violence ne connaisse aucune limite. Alors, dans ce dédale de détails, les personnages de David, et son amie Julie, apportent une fraîcheur qui sauve de la noirceur ambiante.
De façon plus concise
Ancrée dans une réflexion plus vaste sur la nature humaine et ses pires dérives, la narration d‘Éric Emeraux se concentre sur la traque d’un criminel de guerre impuni des Balkans, auquel il est intimement mêlé.
Ce roman policier inclut des citations de Rimbaud par David, la danse des prisonniers de Van Gogh et fait référence au roman d’Ivo Andrić, Le Pont sur la Drina.
Malgré tout, Quand l’abîme te regarde, « alors tourne-toi vers la lumière », susurre Rhino à notre oreille parodiant une citation de Nietzche. Alors, comme le rappelle Raymond Aron, cité par Éric Emeraux :« Peut-être la suprême vertu, en notre siècle, serait-elle de regarder en face l’inhumanité sans perdre la foi dans les hommes. » Sous le mode ludique, ce thriller nous y invite parfaitement !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/05/27/eric-emeraux-quand-labime/
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