Tentez de gagner le recueil de nouvelles "Une nuit à Manosque"
Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite. Un uppercut littéraire.
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Une liste de petits trésors littéraires à offrir...
Des livres qui ont fait l'actualité du mois et vous ont émerveillés
Quand l'adulte se remémore son enfance. Très beau livre sur la relation père - fils, superbement bien écrite et racontée. Un coup de coeur.
Après Victor Hugo et les Frères Lumière, René est né à Besançon, en 1926. Orphelin de père, il vivait avec sa mère dans un quartier populaire. « Ce quartier fut toute sa vie, sa seule mappemonde, sa scène de théâtre, son unique opéra…il y passa sa vie, de forgeron, y aima l’enclume, la boxe et l’opérette. Et le théâtre par-dessus-tout ».
René avait un ami, Pierrot, qui devint abbé. Grâce à lui, René avait interprété « La Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Malgré l’autorité que sa mère déployait pour éloigner René de ces objets (les livres) « qui zigouillent les méninges et abîment les yeux » René avait une âme d’artiste.
Hélas, il fallut que son père soit victime d’un AVC à 64 ans et qu’il meure un peu plus tard, pour que Guy , le fils de René, réalise qu’il était passé à côté d’un homme sans le connaître.
« Il faut que les gens meurent pour que leur linceul devienne ce palimpseste où leur vie fut écrite avec leur destinée, et non avec celle qu’on leur avait, de leur vivant, forgée. »
D’une histoire qui pourrait être banale, un rendez-vous manqué entre un fils et son père, la réparation qui arrive à la lumière de regrets et de remords illumine ce roman. C’est forcément triste et pourtant, c’est très beau. Guy rend un bel hommage à son père à travers les mots, les phrases, les références littéraires que ce dernier aimait.
Quant à l’écriture, l’humour voire l’ironie qui la compose m’ont fait penser à la soupape que nous utilisons parfois pour cacher nos vraies émotions ou les sentiments que nous n’osons pas extérioriser.
Bel hommage au père, ode à l’amitié, et honneur à l’écriture, aux mots, à la musique, au théâtre… à la culture en général.
René, forgeron depuis l'âge de quatorze ans, deviendra champion de France de boxe, écrira des opérettes, fera du théâtre à la salle paroissiale........
Mais il restera avant tout forgeron et vivra en sourdine ses véritables passions.
René, c'est le père du narrateur, le père de l'auteur.
Auteur qui en fait un beau portrait et lui déclare après sa mort un amour qu'il n'a pas vraiment su lui montrer de son vivant.
D'une belle écriture cultivée, il témoigne d'une époque où le travail primait sur les aspirations.
Il y a beaucoup de sentiments, de l'humour aussi.
Si j'ai apprécié le livre, je n'ai cependant pas su me faire gagner par l'émotion et suis un peu restée en retrait.
Avec Quand Dieu boxait en amateur, Guy Boley part à nouveau à la rencontre de son père. Mais d’un père séducteur, un père qui s’est construit dans une misère relative. René est orphelin, élevé par une mère peu éduquée et qui a peur des livres, il devient forgeron puisqu’il faut bien vivre, et boxeur, car ça fait du bien de se sortir la tête des livres ! Devenu père de famille il sera également un temps comédien amateur.
La famille vit quelque part au bord du Doubs, du côté de Besançon. L’ami Pierrot, l’ami d’enfance, appelé par Dieu, est entré dans les ordres. Revenu au pays il devient l’Abbé de ce Dieu en qui ne croit pas René, mais dont il va lui parler toute sa vie. A tel point que pendant des années René va tenir le rôle de Jésus à la fête paroissiale … Jusqu’au drame, déjà évoqué dans le premier roman, dense et destructeur, la mort d’un enfant, d’un petit, repris par un Dieu inhumain…
On entre avec ce roman comme dans un autre temps, pourtant les années 50 ne sont pas si loin. Mais ici c’est le monde de la forge et de la cure, du théâtre amateur et de Luis Mariano, le monde des ouvriers et des Abbés, des femmes qui viennent voir ce bel athlète qui incarne Jésus, toutes sans doute secrètement amoureuses du beau René. C’est nostalgique à souhait d’une époque révolue, parfois triste et souvent belle, celle de l’enfance insouciante, celle plus difficile de la famille désunie à la suite de la perte d’un enfant, une fois de trop et de la famille anéantie par un Dieu qui n’est ni bonté ni amour.
Ce sont les souvenirs d’un fils pour cet homme taiseux qui n’avoue jamais son amour, puis d’un homme affaibli, alcoolique, solitaire et abandonné y compris par ce fils qui pourtant le glorifie aujourd’hui par ses mots et son amour révélé.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/10/26/quand-dieu-boxait-en-amateur-guy-boley/
Nous sommes en périphérie de Besançon, en pleine campagne.
René et Pierre sont 2 enfants, amis inséparables, liés par une passion commune; la littérature.
Passion pas vraiment partagée par une mère qui se fait une autre image de "l'Homme" que doit devenir son fils.
Pour René, ce sera la forge à 14 ans et la boxe pour devenir un "mâle dominant "
Pour Pierre, le séminaire et la prêtrise comme horizon.
Les 2 amis vont embrasser ces métiers et y exceller.
René deviendra champion de France amateur de boxe, Pierre le prêtre de la commune.
Les 2 amis se retrouvent autour d'un projet commun; la création d'un spectacle autour de la vie de Jésus.
Le narrateur est le fils de René qui rend un poignant hommage à son père.
L'amitié fusionnelle de 2 amis d'enfance qui ne se quitteront plus mais avant tout une déclaration d'Amour d'un fils à son père.
J'avoue avoir été extrêmement touché par ce court roman qui prend aux tripes.
Une écriture soignée pleine de pudeur et de lyrisme.
Un excellent moment de lecture !
"Elle n'aime pas ça, sa mère, les livres ; elle dit que ça vous zigouille les méninges et que ça abîme les yeux ; les histoires inventées, elle les nomme des romances de gonzesses. Raison pour laquelle elle l'a inscrit, au club de boxe, pour faire de lui un homme".
Une plume fluide et directe, comme les droites que distribue René, mis enfant à la boxe par une mère effrayée par les livres... Lui l'amoureux des mots, dont il va à la rencontre dans son Larousse illustré et qu'il décortique, s'étonnant au passage de la "maigreur du mot Amour : 3 voyelles et 2 consonnes, ça ne pèse pas lourd pour les dégâts que ça fait ".
Il deviendra forgeron et regrettera toute sa vie d'être passé à côté de son amour de la littérature en ne devenant pas écrivain.
Et au milieu de cet amour avorté entre une mère et ce fils, il y a l'amitié indéfectible pour l'ami d'enfance, devenu Abbé, et féru de théâtre comme lui, qui ne lui proposera pas moins d'incarner Dieu sur scène...
Ce Dieu-Boxeur était le père de l'auteur, à qui ce dernier rend hommage après sa mort dans ce livre, avec simplicité, humour parfois, mais surtout avec cette grande pudeur, palpable tout au long du récit, et qui rend ce livre poignant.
Guy Boley nous raconte l’histoire de son père.
Tout d’abord son enfance en Franche Comté où orphelin d’un père qu’il n’a pas connu, il travaille comme forgeron dès ses 14 ans. Il a un ami Pierre passionné de mythologie avec qui il partage le goût de la lecture. De peur qu’il ne devienne efféminé en lisant, sa mère le met à la boxe.
A l’âge adulte, René et Pierre qui est devenu curé, sont toujours amis. René a continué la boxe et devient champion de France amateur. Il chante et crée de petites opérettes chez lui avec sa femme. Pierre arrive à le convaincre de jouer Jésus dans le spectacle annuel, ce qu’il fera durant plusieurs années. Guy grandit en admirant son père.
Dans la troisième partie, c’est la rupture. René et sa femme perdent leur 2ème fils, un bébé. Et Guy commence à mépriser ce père qui devient alcoolique, tout en reproduisant le même schéma.
La fin est poignante quand il regrette de ne pas avoir assez dit à son père qu’il l’aimait.
Ce livre est un hymne d’amour d’un fils à son père. Merveilleusement bien écrit, avec un style à la fois simple et fort, il ne peut laisser personne indifférent.
Le narrateur se plonge dans ses souvenirs, de son père et de son enfance. Le thème peut paraître bateau, mais l'écriture vive et fraîche de l'auteur m'a séduite. Une belle réflexion sur la vision que chacun de nous a de ses parents, de son enfance, qui parle à tous.
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