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Presqu'île

Couverture du livre « Presqu'île » de Vincent Jolit aux éditions Fayard
  • Date de parution :
  • Editeur : Fayard
  • EAN : 9782213704999
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La presqu'île, c'était une maison avec un grand jardin, orné d'un mimosa resplendissant ; c'était un four électrique où cuisaient les cannellonis qui seraient ensuite vendus à la boutique ; c'était ma grand-mère, bonne perdante au jeu de l'oie et turfiste chevronnée, à qui les gens du village... Voir plus

La presqu'île, c'était une maison avec un grand jardin, orné d'un mimosa resplendissant ; c'était un four électrique où cuisaient les cannellonis qui seraient ensuite vendus à la boutique ; c'était ma grand-mère, bonne perdante au jeu de l'oie et turfiste chevronnée, à qui les gens du village demandaient des tuyaux et qui m'initiait patiemment aux mystères des cotes à trois contre un et des arrivées dans l'ordre.
De la maison et du jardin ; du visage, des gestes et des paroles de ma grand-mère, ma mémoire peut reconstituer chaque détail. C'est dans ce lieu et près de cette femme que mon esprit m'emporte lorsque mon corps est immobilisé sur un lit d'hôpital. Car comment remplacer la lumière blafarde des néons par le soleil aveuglant de la Méditerranée ; où trouver la force de faire face aux aléas de la vie, sinon dans le souvenir des éblouissements de l'enfance ?

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Avis (1)

  • Cloué sur son lit d'hôpital, pour une énième opération (tout dysfonctionne depuis qu'il est enfant), le narrateur se souvient de son enfance et c'est le prétexte pour faire ressurgir le portrait de sa grand-mère adorée, Marinette, figure tutélaire, passionnée de turf.

    Dans un style très...
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    Cloué sur son lit d'hôpital, pour une énième opération (tout dysfonctionne depuis qu'il est enfant), le narrateur se souvient de son enfance et c'est le prétexte pour faire ressurgir le portrait de sa grand-mère adorée, Marinette, figure tutélaire, passionnée de turf.

    Dans un style très proustien (de longues phrases parfois et quelques fulgurances colorées), le narrateur évoque les lieux où régnaient Marinette, dans une précision parfois chirurgicale, géographie intime et méticuleuse, se remémore le jardin (lieu de fantasmes avec son roi mimosa qui lui rappelle l’œuvre picturale de Bonnard, mais aussi lieu d'aventures enfantines à la recherches de billes perdues), les parties de petits chevaux, l'odeur de la boucherie que tenait son oncle, et tous les instants intimes qui peuvent resurgir alors qu'on ne les convoque pas (et sans doute surtout parce qu'on ne les convoque pas !).

    Dans une narration est très travaillée, précise à l'extrême, ce roman est un voyage dans les profondeurs du souvenir alors que le narrateur se réveille d'une anesthésie et flotte entre rêve et réalité, ce roman singulier offre de jolis moments de tendresse.

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