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Antonio Otero Seco est né le 21 septembre 1905 à Cabeza del Buey (Badajoz), deuxième d'une fratrie de six enfants, dans une famille de la bourgeoisie éclairée et libérale d'ascendance aristocratique. Son père, avocat, fut conseiller municipal. Il étudie le droit à Séville et, par la suite, Lettres et Philosophie à l'Université de Madrid où sa famille le rejoint en 1931. Pendant ses études, il avait collaboré dans des journaux de Séville et de Grenade et publié quatre nouvelles.
A partir de 1931 et de la proclamation de la République, il exerce à plein temps ce qui est sa véritable vocation :
Le journalisme, collaborant à des journaux tels que Diario de Madrid, Heraldo de Madrid et El sol ou l'hebdomadaire Mundo Gráfico pour lequel il recueille la dernière interview de Federico García Lorca, en juillet 1936, quelques jours avant le coup d'État et l'assassinat du poète à Grenade. Pendant la guerre civile, il écrit pour la Voz, Estampa, Verdad et Política et est un moment, pendant la bataille de Teruel, correspondant de guerre pour Mundo Gráfico. Il avait publié, en 1936, en collaboration avec le commandant des Milices Elias Palma, Gavroche en el parapeto, première oeuvre de fiction sur la guerre civile espagnole.
En 1937, il fait la connaissance, au cours d'un reportage, de Maria Victorina San José Toribio, infirmière volontaire à l'hôpital San Carlos, qu'il épousera et avec laquelle il aura trois enfants : Antonio (1938), Mariano (1942) et Isabel (1944).
Dès l'entrée des troupes franquistes à Madrid en avril 1939, il est arrêté et condamné à 30 ans de prison, échappant de peu à la peine de mort. Après huit mois à la prison de Porlier (Madrid) et deux ans à celle de El Dueso (Santander), il est laissé en liberté surveillée. Il n 'a plus le droit d'exercer le journalisme ni de rien écrire sous son nom. Il publie ainsi une série de biographies historiques sous un pseudonyme, dans une revue dirigée par un ami, et deux pièces de théâtre écrites en prison sont représentées sous le nom d'un autre de ses amis. Très vite il collabore avec la résistance antifranquiste et, à partir de 1945, entre en clandestinité. En 1947, sa situation devenant intenable, il passe la frontière clandestinement et se réfugie en France.
A Paris, il collabore avec le Gouvernement Républicain Espagnol en exil et avec l'Association des Journalistes Espagnols exilés et c'est au nom de cette association qu'il participe au Congrès de la Paix et voyage dans divers pays du nord de l'Europe. Plus tard, il travaille comme traducteur à l'ONU et à l'UNESCO. En 1952, il publie dans la revue Les temps Modernes de Jean-Paul Sartre un récit intitulé Dans les prisons d'Espagne et dans la clandestinité. Cette même année, il est nommé lecteur d'Espagnol à l'Université de Rennes où il enseignera la langue et la littérature espagnoles.
En 1956, il est rejoint par sa femme et ses trois enfants restés en Espagne depuis 1947.
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