Des idées de lecture pas comme les autres !
Les habitants de la résidence Plein Ciel, une tour de 22 étages, menaient une vie paisible jusqu'à ce qu'Émile tombe du 17e étage. Dans l'immeuble, c'est la stupéfaction et l'incompréhension. Quel lourd secret Émile, 78 ans, portait-il donc ? Pourquoi n'en a-t-il jamais parlé à sa voisine de palier, Martine, pourtant si proche ? Autant de questions douloureuses qui ne laissent pas indifférents ses amis. Chacun tente de comprendre ce qui a bien pu se produire. Alors que la vie reprend lentement son cours, l'arrivée de Loïc et de Mickaël, qui s'installent dans l'appartement d'Émile, va soulever de nouvelles questions, au moment où le quartier est sur le point de tourner une page sur son passé...
Des idées de lecture pas comme les autres !
Cette BD est très lumineuse dans le choix des couleurs et des doubles pages qui sont très aérées. Le sujet l'est moins : celui d'un vieil homme qui met fin à ses jours alors que tout semblait aller bien pour lui. C'est un choc pour ses voisins et surtout pour sa voisine Martine, dont il était proche.
Cet événement va amener à réfléchir à la vie dans ces grands ensembles où les gens se côtoient et pensent se connaître mais où la solitude peut exister. On y voit de l'entraide entre voisins et un certain sens du service avec des amitiés qui se créent. Mais on a aussi le côté inverse, où vivre seul dans ces lieux peut conduire à ressentir une solitude plus exacerbée.
Le cas d'Emile représente celui des personnes âgées qui veulent continuer à vivre en autonomie chez elles, mais dont les familles ne sont pas toujours d'accord avec ce choix. Par ailleurs, cette BD traite aussi de la maladie, du fait de profiter des moments présents, mais aussi du changement dans certains espace de vie qui peuvent perturber les personnes qui y habitent.
C'est une lecture humaine, transgénérationnelle et très sociale. Petit bonus pour la conclusion où l'auteur raconte sa propre expérience dans l'immeuble de son enfance car cette histoire est inspirée de son propre vécu.
L'intrigue se déroule au sein de la résidence Plein Ciel, une tour de 22 étages, où la quiétude des résidents est soudainement perturbée par le suicide d'Émile, un septuagénaire qui se défenestre depuis le 17e étage.
La communauté de voisins est sous le choc et s'efforce de comprendre les motivations de ce terrible geste.
Cette BD explore la vie quotidienne des habitants en dressant des portraits et en soulevant des questions sur l'avenir du quartier avec l'arrivée de nouveaux locataires, Loïc et Mickaël.
En dépit de cette perte tragique, l'ouvrage reste une lecture véritablement solaire, mettant en avant l'entraide et l'amitié au cœur de son récit.
Un album imprégné de sensibilité et de luminosité, particulièrement dans la représentation des résidents des grandes tours présentes dans toutes les villes, tissant des liens amicaux sincères où la sollicitude entre voisins est une rareté de nos jours.
Même si les illustrations ne correspondent pas tout à fait à mes préférences, cela n'a en rien diminué mon plaisir de lire cet ouvrage.
Cette bande dessinée m'a rappelé mon activité professionnelle au sein d'un organisme de logement social.
Un petit clin d'œil sympathique.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
À Plein ciel, tour de 22 étages, quasiment tous les voisins se connaissent. Certains sont même là depuis plusieurs décennies. Alors, lorsqu'Emile tombe du 17e étage, c'est la stupéfaction. Ce veuf de 76 ans semblait mener une vie paisible, que s'est-il passé ? Comment expliquer ce suicide? Sa voisine et amie, Martine, ne peut l'accepter et tout le monde repasse en boucle ses derniers jours. Et si je lui avait glissé un mot plus sympathique, et si je l'avais aidé ? Et si, et si?
Très vite, un jeune couple s'installe dans l'appartement d'Emile, faisant remonter à la surface toute la mémoire de l'immeuble depuis sa construction. Cette résidence sortie de terre dans les années 60, dans une volonté de pouvoir loger l'exode des campagnes vers la ville, c'était la modernité, dans une vision collective héritée de la pensée de Le Corbusier. Les années ont passé, le quartier s'est densifié, les infrastructures n'ont pas tenu, les ascenseurs sont souvent en panne, entre autres problèmes du quotidien.
Ce qui débute par une tragédie, évolue assez vite en récit choral, qui vient interroger une certaine vision de l'urbanisme et du logement dans la seconde moitié du 20e siècle. Une histoire touchante qui part du destin d'une poignée d'habitants.
Plein ciel, c'est un immeuble, mais ce n'est pas que ça. Ce sont des habitants, jeunes ou moins jeunes, qui se connaissent tous et partagent quelques bons moments ensemble, que ce soit un mot à la sortie de l'ascenseur, ou une relation plus intime.
Alors lorsqu'Emile saute du 17 ème étage, sans une explication, c'est un choc!
Pourquoi ce geste? Les habitants de Plein ciel connaissaient-ils vraiment cet homme qui a habité là depuis la construction de la tour? Et pourquoi n'a-t-il pas laissé de mot à Martine, sa voisine de palier dont il était si proche?
Au fur et à mesure que nous tournons les pages de ce très bel album, nous entrons dans l'intimité de chacun des personnages, dans leur appartement et leur quotidien. Ils sont tous liés d'une manière ou d'une autre, que ce soit un lien d'amitié, d'amour et juste de politesse. Chacun a déjà partagé quelque chose avec les voisins qui l'entourent, leur incompréhension et leur tristesse ne sont que plus grandes à l'annonce du décès d'Emile. D'autant plus que suite au deuil, se posera la question de l'avenir du quartier.
C'est un très bel album, rempli d'humanité, de bienveillance et d'écoute, dans lequel les dessins sont réalisés à l'aquarelle et les textes écrits à la main. On s'attache aux personnages et on est touché par cette histoire émouvante, par ces vies entremêlées qui font toute l'ambiance d'un immeuble, voire d'un quartier.
Cette histoire est librement inspirée de l'enfance de l'auteur, Pierre-Roland Saint Dizier, passée dans le quartier des Coteaux à Mulhouse, dans l'immeuble lui-même nommé "Plein ciel". Tous les personnages ont des clins d'œil aux voisins de l'époque : le concierge, le facteur et sa ponctualité, la vieille dame et ses fleurs, mais aussi la mixité ou la jeunesse côtoyant les aînés.
C'est une histoire remplie d'humanité et de bienveillance, qui fait du bien et que je vous conseille de découvrir les yeux fermés!
Chute libre : qui était vraiment Émile ?
Retrouvez ma chronique entière et illustrée sur aikadeliredelire.com ou en ouvrant le lien suivant :
https://www.aikadeliredelire.com/2023/10/lu-approuve-plein-ciel-de-pierre-roland.html
Tout commence par un fait divers gravissime : un octogénaire s'est défenestré du 17e étage d'une tour de la résidence Plein Ciel, du Bois Fleuri dans le Haut Rhin.
Enterrement. Enquête. Et la thèse du suicide d'Émile, le voisin apprécié de tous, est bel et bien confirmée.
Les habitants de la tour Plein Ciel sont bouleversés et cherchent à comprendre les raisons de son geste.
De plus, l'arrivée quasi instantanée d'un couple de nouveaux voisins ,dont l'un est le petit-fils d'Émile, dans l'appartement désormais vide, suscite bien des intrigues... Une contre enquête, non officielle, s'impose alors en toute discrétion.
Elle sera improvisée par les concierges, le président du syndic des voisins et surtout Martine, sa voisine de palier et grande amie depuis plus de trente ans...
Et c'est au fil de cette investigation que nous allons découvrir qui était vraiment Émile. Nous allons également faire la connaissance de ses proches, de son entourage et de son voisinage; vous découvrirez tous les détails en lisant l'album.
Pour ma part,
Quel travail hallucinant, chapeau bas les artistes car cette bande dessinée est une pure réussite.
Le dessin est foisonnant, esquissé et tracé à l'encre pour le rythme tandis que la couleur, lumineuse et contrastée, est exécutée à l'aquarelle pour adoucir les traits et apporter de la rondeur pour un rendu savamment équilibré.
Les personnages sont semi caricaturés et expressifs: tous les traits, rides et autres soit-disant imperfections sont détaillés et les regards tellement émouvants, de toute beauté.
Cet album donne le vertige dans tous les sens du terme car il joue sur la verticalité de l'immeuble et la variété des intérieurs, une façon de rendre hommage à l'architecture et à l'histoire de la tour Plein Ciel des années 90.
De plus, l'histoire en faisant la part belle à la diversité, à la solidarité et à la bienveillance au sein du voisinage, est un tendre témoignage de la vie quotidienne dans les grands ensembles urbains.
Mention spéciale pour "La petite histoire de Plein Ciel" en fin d'album ainsi que les portraits respectifs des personnages, inspirés de personnes réelles.
J'ai adoré lire cet album et je ne peux m'empêcher de repenser à la vue imprenable sur les toits de Plein Ciel, entre ciel et terre.
Je recommande sans réserve.
+ À lire : Pour découvrir, sur fond d'enquête, la vie quotidienne et la solidarité des habitants de la Résidence Plein Ciel, derrière chaque cloison et chaque murs, à travers des dessins impressionnants et lumineux. Une pépite.
Inspiré de sa vie, Pierre-Roland Saint-Dizier nous raconte la vie des habitant d’une tour d’un quartier populaire suite un un événement perturbant pour ces charmants voisins.
Je dit charmant car au fil des pages on s’attache avec l’impression de faire partie de cette petite communauté où la bienveillance règne malgré le vécu et opinions de chacun.
Une vie joliment illustrée par Michaël Crosa dont le crayon s’immisce dans chaque appartement avec finesse dévoilant l’intimité des habitants. J’ai aimé le physique des personnages dont l’expressivité touche ainsi que la colorisation harmonieuse et lumineuse.
Au fil des pages on comprend peu à peu des petits secrets, les liens qui unissent crayons plus que d’autres, et surtout la vie d’un voisinage qui donne du baume au cœur alors que l’individualisme prend le pas dans notre société
Une parenthèse touchante et chaleureuse qui m’a plu de bout en bout.
Comme un témoignage de son passé, Pierre-Roland Saint-Dizier nous ouvre les portes de la résidence Plein Ciel.
Dans cette critique sociale, il va nous livrer un récit intimiste très touchant. Se basant sur son expérience personnelle il nous dépeint avec une légitimité certaine, la vie de cette petite communauté.
J'ai grandement apprécié me balader d'un étage à l'autre entre les appartements où j'ai rencontré d'attachants personnages.
Après le drame auquel ils ont assisté les voilà plus proches que jamais. L'émotion est palpable et s'échappe de chaque page
Graphiquement le rendu est beau et apaisant. Je trouve le choix de l'aquarelle pertinant, elle nous offre de belles couleurs et apporte une touche de douceur supplémentaire au récit.
En bref voilà une critique sociale touchante qui je n'en doute pas séduira bon nombre de lecteurs !
C'est l'incompréhension dans la tour de la Résidence Plein Ciel. Emile, 78 ans, a sauté du 17ème étage. Même Martine, sa voisine de palier, sa confidente, n'a pas compris son geste d'autant qu'il n'a semble-t-il même pas laissé un mot. Quel secret cachait-il ?
L'arrivée de deux nouveaux locataires, dont Loïc, le petit-fils d'Emile, va bousculer à nouveau le quotidien de la résidence et relancer le questionnement autour d'Emile. Des interrogations qui rejoignent celles qui alimentent la réflexion autour de l'avenir du quartier. Alors qu'on abat une autre tour toute proche, les habitants s'inquiètent.
J'ai un point commun avec Pierre Roland Saint-Dizier. J'ai tout comme lui vécu toute mon enfance dans un quartier de grands ensembles, dans une grande tour, comme celle de l'album. Autant dire que ce récit m'a rappelé de nombreux souvenirs: l'ascenseur, les voisins âgés, les jeunes couples, la mixité dans toutes ses dimensions.
L'intrigue s'inspire donc d'un vécu et exprime une certaine forme de nostalgie pour un mode de vie qui ne fait peut-être pas rêver mais qui à l'époque était "l'aboutissement d'une utopie d'urbanistes". Le joli dessin en couleurs directes de Michaël Crosa renforce cette nostalgie, celle d'une époque révolue.
"Plein ciel" est un très bel album, plein d'humanité. Une histoire simple qui fige le temps, qui laisse des traces pour se souvenir, comme une boîte que j'irai ouvrir de temps en temps.
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