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Tout avait si bien commencé. Insouciants et heureux, Voltaire, sa femme et son fils se préparent à une journée de farniente sous le soleil ardent. Mais un feu dévastateur embrase l'arrière-pays : la panique générale les accule vers la plage. Face à une mort qui semble inéluctable surgissent les souvenirs ridicules et sublimes de toute une vie. Un miracle peut-il encore advenir ?
Pour Voltaire, le narrateur, sa femme Oum et leur fils Géo, elles avaient plutôt bien commencé ces vacances à San Nicola, un hameau de l'Italie du Sud. tout ce qui fait le charme et la banalité de vacances réussies était réuni : soleil, lumière, couleurs, farniente et le temps de rêver au temps qui s'apaise. Mais une écharpe de fumée, aperçue le matin du 3ème jour, et c'est la fuite éperdue vers la plage où tout le monde espère trouver refuge contre l'incendie dévastateur.
Voltaire et sa famille se retrouvent à crapahuter, avec la panique aux tripes, vers cet abri illusoire, pour se retrouver finalement pris au piège entre la mer, les fumées toxiques et les collines en flammes. Image cauchemardesque !
Dans cet exode tragique, les corps réagissent mécaniquement, marcher, courir, nager, avancer toujours alors que les pensées s'affolent, se bousculent comme précipitées par le peu de temps qu'il reste : panoramique mémoriel d'où émergent par flashes des souvenirs en vrac ; perception fulgurante de la situation présente ; tri désespéré entre accessoire et essentiel ; tractations avec le ciel, Dieu, soi-même, le destin afin de trouver le moyen de préserver les précieux : la vie d'un fils, de la femme aimée ; promesses secrètes de ne plus jamais oublier la relativité des choses, la fragilité de l'existence et d'en tirer leçon pour vivre et aimer mieux, plus fort, autrement.
Mais que restera-t-il de ces résolutions illusoires lorsque le danger sera passé ? Lorsque la conscience d'être mortel s'estompera ?
Ces moments extrêmes où la vie est sur le point de basculer, Philippe Jaenada les exprime au plus juste en les habillant d'un humour savamment dosé, qui contrebalance pudiquement la peur de mourir et surtout celle de voir mourir les autres.
Cet équilibre de funambule est maintenu tout du long et donne un reflet très réaliste de la tragi-comédie humaine, exacerbée par l'approche de la mort.
Le récit de ces quelques heures interminables m'a tenue en haleine tout en me faisant sourire des remarques qui viennent spontanément à l'esprit même lorsqu'on est plongé dans la tragédie. Avec une élégance de voyou, Philippe Jaenada nous raconte ce que nous sommes finalement : si petits, si faibles, si moches, si beaux, si forts et si humains.
Je n’ai pas aimé ce roman, j’ai arrêté la lecture au milieu. Pour moi ce n’est pas d’une « drôlerie désespérée » comme promis par la quatrième de couverture. Une situation dramatique, tragique même n’est pas le lieu pour montrer combien l’auteur peut être spirituel. Il l’est, je l’apprécie et j’ai également aimé quelques éléments un peu plus profonds, comme l’hésitation de n’importe qui d’entre nous : je me sauve ou je sauve ma famille ou je sauve quelqu’un que je ne connais pas ou je laisse tomber ce dernier. Maintenant, je lirai un autre roman de cet auteur.
Une famille en vacances au bord de la mer Adriatique se retrouve confrontée à un feu de forêt auquel ils doivent échapper pour survivre.
Cette aventure qui se déroule sur une journée est à la fois drôle et dramatique. En effet bien que le feu de forêt évoque le danger, la mort, l'auteur ajoute des touches d'humour (noir) ce qui rend le récit plus drôle plus agréable à lire. Par exemple, les protagonistes en passant près des moules ont pitié d'elle car celles-ci contrairement à eux ne peuvent échapper au feu.
On retrouve des digressions dans le roman. Autrement dit, l'incendie du feu de forêt est un prétexte pour l'auteur qui évoque un souvenir, une histoire similaire qu'il a vécu dans son passé.
Quant au style de l'auteur j'ai remarqué que celui-ci utilisait beaucoup de parenthèses qui renfermaient de longues phrases. C'est dans une émission littéraire que j'ai appris que cette habitude datait du temps où il écrivait son courrier enfermé chez lui sans téléphone.
C'est le premier livre de Philippe Jaenada que je lis et je n'ai pas été déçu !
C'est à la fois drôle et dramatique, bref un grand plaisir de lecture. Ce livre m'a donné envie de découvrir son œuvre en bibliothèque et en librairie.
Ils sont rares les livres que l’on referme en sachant déjà qu’on voudra les relire. En voilà un !
Philippe Jaenada fait de l’existence, au sens propre comme figuré, une suite de parenthèses. Lorsqu’il se retrouve en famille sur une plage italienne cernée par les flammes, chaque événement de sa vie défile devant ses yeux, petits ou grands moments, tous redevenus d’importance quasi-égale tandis qu’il pense arrivées ses dernières heures.
On le suit dans sa course éperdue, ponctuée de souvenirs se succédant comme ces dominos dressés dont la chute du 1er entraine les suivants.
Certains épisodes sont à mourir de rire (d’ailleurs, voici un test : lisez les pages 105 et suivantes, consacrées à l’épisode de l’Hippopotamus ; cela vous donnera votre degré de « Jaenada-compatibilité » ;-), d’autres plus graves, mais à tout moment le sourire peut jaillir, parfois d’une seule phrase, lancée comme une sorte de répartie interne au récit.
Il y a quelque chose de « Woody Allen à la plage » chez cet anti-héros ne cessant d’interroger ses réactions et ses pensées, ou celles des autres, avec force entrain et ironie.
Philippe Jaenada retrace pourtant un évènement tragique mais je n’ai jamais trouvé son récit indigne. Face au péril, il trace le portrait d’une humanité tour à tour peureuse, lâche, courageuse, égoïste… Plus que tout pourtant, il souhaite surtout célébrer la joie de vivre issue de tant de petits moments anodins ou magnifiques qui traversent nos existences. Il y parvient dans un récit honnête, parfois grave, le plus souvent réjouissant.
Un roman-catastrophe écrit sur le mode de la drôlerie ! Un gigantesque incendie de forêt a embrasé la côte italienne des Pouilles et piégé des centaines de vacanciers et de locaux , entre brasier et mer Adriatique. Impossible de sortir par la montagne - la ligne de feu est infranchissable, ou de contourner par la mer - ce sont des kilomètres de côtes qui brûlent et se couvrent de fumées mortelles que rabat le vent. Les secours (des hélicoptères !) ont tardé. Le groupe a reculé de plage en plage depuis la matinée, jusqu’à celle de Manaccora, ultime cul de sac où tous, épuisés quand ils n’ont pas abandonné en chemin, ont rendez-vous avec la mort vers 16h30. Le narrateur est là avec sa femme et son jeune fils, ils sont français et seront parmi les rares survivants , il est écrivain et s’empare de la situation pour décrire les comportements humains face à la tragédie en chronique de la mort annoncée. Voilà pour la catastrophe.
La drôlerie maintenant. L’auteur use (et abuse, à mon goût) d’un humour goguenard et populaire : « Elle [sa femme] me l’a laissé [le sac] en rechignant (dans les rues de Paris, Oum, qui avait la carrure d’une girafe en cure et pesait une libellule morte…)… », « On voit peu d’incendies s’interrompre brusquement... Allez j’arrête, c’est bon, vous pouvez revenir ». On pense à Frédéric Dard… qui n’a jamais confronté son style au tragique de la mort. La dite drôlerie est insérée dans de longues digressions biographiques qui ouvrent des parenthèses et des tirets longs comme le bras, voire des parenthèses ou des tirets entre les parenthèses (ou l’inverse). La recette est originale mais laisse perplexe : dynamique de groupe et réactions individuelles face au péril mortel passent à la trappe, noyées dans la jactance. Le rendez-vous est manqué : Bérurier n’est pas Voltaire !
Voltaire (le héros ?), sa femme Oum et leur fils Géo sont en vacances dans un petit village de l'Italie du sud. Un matin, au réveil, ils s'aperçoivent que la forêt qui entoure le village est en feu. C'est un gigantesque incendie qui ravage tout. Comme presque tous les habitants et vacanciers, ils se dirigent alors vers la plage pensant échapper aux flammes.
Le roman n'est que cette fuite racontée par Voltaire, écrivain de son métier. Mais Philippe Jaenada (dont je n'avais rien lu pécédemment) émaille son écit de digressions cocasses, tragi-comiques, loufoques ou drôles, voire très drôles. Je devrais plutôt dire d'ailleurs que les digressions de Jaenada sont interrompues par le récit de la fuite devant le feu, tellement elles sont importantes et omniprésentes. Elles font la majeure partie de livre. Il use et abuse de la parenthèse (il y a même parfois des digressions dans une parenthèse !), pour le plus grand plaisir (le mien notamment) du lecteur. Enfin, moi j'adore ce style. Tous ces apartés sont des moments de la vie de Voltaire, glorieux ou beaucoup moins pour la plupart. Ils permettent bien sûr de rire alors que le thème principal du livre n'inspire pas à la rigolade. Je crois même que l'incendie n'est là que pour mettre en valeur les fameuses digressions de Voltaire, pour donner du rythme en opposant les deux parties du récit, et puis il crée quand même un petit suspense : vont-ils résister au feu, et si oui, qui s'en sortira ?
A éviter pour ceux qui aiment des récits linéaires et sans surprises, mais à recommander pour tous les autres !
Le narrateur, Voltaire,écrivain, sa femme Oum, obsédée par des rituels maniaques,et leur fils Géo passent des vacances en Italie.Le soleil es de plomb.La foret de pins s embrase.C est alors une course poursuite devant les flammes.Nul pompier à l horizon, l Adriatique est leur seul secours.Sauve qui peut, et chacun pour soi!Voltaire se remémore toutes les fois ou la mort l a frolé!Le trio échappera t il à cet enfer?Le lecteur le découvrira au fil des pages!N est pas Voltaire qui veut! L écriture de ce roman est sans recherche,le sujet est, quant à lui, original. Ce livre n est certes pas mon préféré!Aux lecteurs de juger!
Livre absolument incandescent
retour en arrière pyromane d'un homme qui ne veut pas mourir, sauver son fils et sa femme, et voit sa vie défiler. C'est un roman qui embrase certainement un des meilleurs que j'ai lu depuis le début janvier
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