Après trente ans d'absence, un homme revient au pays de sa jeunesse. Il revoit sa maison et ses paysages.
Il m'arrivait souvent de penser à elle. Un frisson dans l'air, une éclaircie, ou, comme dans ce cas précis, une ressemblance, il n'en fallait pas plus pour la faire apparaître. J'avais alors le sentiment qu'elle était vraiment là, tout près, vivante, que son regard, son sourire s'adressaient à moi. L'espace d'une seconde, je retombais en enfance, car j'entrais dans son univers plus qu'elle ne surgissait dans le mien.
Après trente ans d'absence, un homme revient au pays de sa jeunesse. Il revoit sa maison et ses paysages.
Tout lui paraissait plus grand alors, le langage, les lieux, les êtres. Tout sauf Pauline, l'amie singulière, qui occupe une place considérable - à tel point qu'il lui semble n'avoir été que le personnage secondaire d'une enfance où Pauline tient le premier rôle, parce qu'elle était plus confiante, plus joyeuse, plus vivante.
Pierre, son autre ami, était peut-être moins doué pour le bonheur.
En retournant sur les lieux de l'enfance pour découvrir la femme que Pauline est devenue, il vivra une journée bouleversante qui donnera une profondeur et une intensité nouvelles à ses souvenirs.
Tout a changé au pays de son enfance. Lorsque le narrateur revient sur les lieux où il a vécu ses premières années, il ne reconnait presque rien. Les boutiques ont fermé, la maison est en ruines et défigurée par le passage d’occupants qui ont accommodé les deux à leur guise. Alors, lorsque rien ne persiste, ce sont les souvenirs qui viennent recréer le film des années où Pauline et Pierre ont été les fidèles compagnons d’une histoire au goût de soleil et de liberté.
Plongée dans l’enfance, comme l’ont vécue les enfants du Baby boom, où l’on partait de bon matin sillonner la campagne avec pour seule consigne de rentrer pour midi ! Pas d’écran interposé, la vie se déroulait en direct, enchantée par la présence de la petite danseuse aux cheveux blonds, qui faisait briller les étoiles dans les yeux de deux garçons.
Ce court roman est très émouvant, pour ce qu’il raconte d’une époque révolue et pourtant pas si lointaine. Nostalgie du temps équipasse mais aussi regret que les enfants du XXIè siècle ne puissent connaître cette ambiance magique.
110 pages Arléa 4 avril 2024
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