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À tout juste 20 ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique drôle et incisif qu'on lui connaît, Grand Corps malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation. Jonglant avec émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est né en 1977, sous le soleil de la Seine-Saint-Denis. Enfant, il veut devenir prof de sport. Mais la vie lui réserve un autre destin. Armé d'une béquille et d'un stylo, il se lance dans la musique : en 2006, son premier album, Midi 20, se vend à plus de 600 000 exemplaires et l'artiste est primé deux fois aux Victoires de la musique.
J'ai plongé dans cette histoire comme il a plongé dans l'eau.
Et je ne ressortirai pas indemne de ce livre non plus.
Fabien, alias Grand Corps malade nous raconte son histoire avec beaucoup de pudeur et d'humour. Il vaut mieux en garder quand on traverse une épreuve pareille à 20 ans.
A l'âge où tout est possible, mais où tout s'arrête d'un coup. Sur un saut.
Il nous explique, à travers son histoire, le quotidien des aides-soignants, des traumatisés, suite à des accidents, aux grands brûlés qu'il hésite à aller visiter parce qu'ils sont encore plus abîmés physiquement.
Dans ce livre, court, mais écrit comme un slam, on voit la patte, tout est dit.
Ce n'est pas un livre pour tirer en longueur, c'est un livre pour donner une leçon. Des leçons, de vie, de résilience, de combat au quotidien.
Il nous parle aussi du personnel qui les entoure, les infirmiers, les docteurs, les psychologues. J'aime sa manière de les évoquer et de leur rendre hommage. Il ne leur lance pas des compliments pour recevoir de la gratitude. Il énonce les faits et son vécu, selon son point de vue.
J'ai souri quand il a dit qu'il a changé les prénoms pour éviter les problèmes. J'ai compris pourquoi il l'a fait quand j'ai fermé le livre.
A recommander aux amateurs d'autobiographie et de biographies. A ceux qui veulent lire une histoire personnelle, inspirante et touchante. Et à recommander à ceux qui traversent une rééducation, suite à un accident, quel qu'il soit, pour garder l'espoir.
Un livre qui me fait de l'oeil depuis quelque temps. Ici, Grand Corps Malade, Fabien, nous raconte son histoire, ses déboires, son hospitalisation, suite à son accident de vie.
On retrouve la plume de ce slameur qui nous enchante avec ses chansons à textes.
Un bel hommage au personnel soignant qui était là durant sa convalescence.
À peu près tout le monde connaît Grand Corps Malade, sa voix grave et ses textes qui font souvent mouche. On connaît cependant un peu moins Fabien Marsaud même si sa démarche claudicante et sa canne en disent long sur le parcours qui a été le sien, parcours qu'il retrace dans un roman autobiographique paru en 2012 et qui a donné naissance, quelques années plus tard, à un film portant le même titre. Patients, c'est donc l'histoire de ce jeune homme qui voit sa vie basculer à cause d'un stupide accident et tente de lui imaginer une suite heureuse dans un centre de rééducation où il va côtoyer des êtres heurtés comme lui par la vie.
C'est un roman à lire, ne serait-ce que parce qu'il met sur le devant de la scène des femmes et des hommes qui sont tout sauf des héros de roman. Ils souffrent dans leur chair, ils sont immobilisés, leurs blessures psychologiques sont immenses, autant que les doutes et le désespoir qui les habitent. Ce sont en revanche des héros du quotidien, ils font partie de ceux qui se battent pour se construire un avenir. J'ai apprécié de découvrir cette palette de personnages et je les ai trouvés attachants, le regard porté sur eux par le narrateur n'y étant bien sûr pas pour rien. Grand Corps Malade a choisi la voie de l'humour et de l'autodérision pour parler de ses compagnons de galère et de lui-même, c'était sans doute ce qu'il y avait de mieux à faire. En revanche, j'aurais aimé avoir plus de détails sur la rééducation physique de l'auteur, comme j'aurais aimé lire un texte avec de bien plus grandes qualités littéraires. le style est un peu trop plat à mon goût et l'enchaînement des différents chapitres manque de liant et d'harmonie.
Début septembre, je réfléchis à mes propositions de lectures complémentaires pour mes élèves de 3ème, dans le cadre du thème sur l'autobiographie… tous ne pourront pas lire « Le Premier homme » de Camus ou encore moins « Enfance » de Sarraute… il y a bien « Métaphysique des tubes » ou « Stupeurs et tremblements » mais j'ai envie de changer. C'est en lisant sur leurs fiches de présentation que beaucoup sont allés voir le film « la vie scolaire », que l'idée me vient de lire « Patients », pour « voir ce que cela vaut »… eh bien je n'ai pas été déçue ! Avec une écriture agréable et pleine d'humour, Grand Corps Malade nous raconte la période de sa rééducation en centre après son accident. le ton n'est jamais larmoyant, même pour évoquer des moments douloureux : une galerie de portraits s'offre à nous, compagnons de route accidentés ou personnel soignant, drôles, exaspérants, touchants…
Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture et j'espère que ce sera le cas pour certains de mes élèves qui lisent peu (ou pas du tout) : j'ai hâte d'échanger avec eux sur les différents sujets abordés dans le livre, et sur la grande question de « pourquoi parler de soi ? »
Ecrit avec talent par un poète qui s'est manier les mots.
Etant moi-même handicapée en fauteuil roulant, j'ai apprécié l'humour et l'autodérision avec lesquelles Grand Corps Malade nous décrit une période difficile de son existence.
On est en immersion au sein des centres de rééducation avec les patients, les soignants, le handicap et ses contraintes.
Grand corps malade, suite à un accident dans une piscine se retrouve dans un centre de rééducation pendant près d’un an.
Il est diagnostiqué « tétraplégique incomplet », il va réapprendre les mouvements entouré d’une équipe soignante et d’autres patients. De progrès en progrès il parviendra à remarcher.
Ce livre, c’est son quotidien dans l’univers hospitalier, les doutes, les craintes, les espoirs, les rires, les partages.
Ayant vu le film, le livre m’a paru familier
Le plus, c’est ce qu’il a fait de sa vie après en devenant le slameur que l’on connait
Une belle leçon de courage et d’espoir.
Un roman majestueux. Avec ce troisième livre Olivier NOREK, nous transporte sans ménagement dans l'univers tendu dans lequel se trouve le Capitaine Victor Coste et son équipe.
Dès les premières lignes, une mauvaise nouvelle nous attend.... mais qu'en sera-t-il vraiment ?
Impossible pour moi de lâcher ce livre avant d'en connaître la fin. En uniquement trois soirée ce polar est englouti. Je suis maintenant déçu car cette équipe me manque, j'aimerais les retrouver le plus rapidement possible.
Une œuvre magistrale.
Une fois de plus, cinéma et lecture font bon ménage ! En adaptant Patients au cinéma, Fabien Marsaud, connu sous son nom d’artiste Grand Corps Malade, met la lumière sur un livre un peu trop vite oublié.
S’il fallait voir le film, il était indispensable de lire ce qui en a été une inspiration très fidèle puisque l’auteur l’a réalisé lui-même avec Mehdi Idir. La lecture est d’autant plus nécessaire que, pour le cinéma, il faut synthétiser, regrouper, adapter certaines scènes que l’autobiographie retrace de façon détaillée.
« Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est en aucune façon le fruit du hasard, mais bien celui de ma mémoire. » Cette phrase mise en exergue du livre et qui figure aussi au début du film, est sans équivoque.
Nous sommes en 1997, Fabien Marsaud a 20 ans et, suite à un plongeon trop vertical dans une piscine pas assez remplie, sort du service de réanimation d’un hôpital pour être conduit dans un grand centre de rééducation pour paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés…
Page après page, l’auteur présente celles et ceux qui s’occupent de lui, le soignent, l’assistent, le secouent parfois, racontant tout ce qui est bouleversé dans la vie quotidienne d’une personne qui ne peut plus bouger.
Page après page aussi, nous faisons connaissance avec les autres patients, un nom qui colle trop bien à la réalité car c’est d’abord le temps qu’il faut niquer, heure après heure… « Je découvre les joies de l’autonomie zéro, de l’entière dépendance aux humains qui m’entourent et que je ne connaissais pas hier. »
C’est Chantal, son ergothérapeute qui est la plus précieuse dans les premiers mois car elle adapte des instruments aussi basiques que la fourchette, le téléphone, la télécommande et développe donc l’autonomie de Fabien qui se fait appeler Benjamin dans le film avec un acteur, Pablo Pauly, excellent dans son rôle.
Il faut parler aussi de Farid, compagnon essentiel qui lui raconte la vraie vie des personnes en fauteuil roulant. En fait, on rencontre les mêmes personnalités qu’ailleurs. Surtout, Farid apporte l’humour et rend l’ambiance agréable. On se chambre et on organise même ce qu’ils appellent la tétra-boxe.
L’auteur note ses progrès, cette mobilité qui progresse à force d’efforts et grâce à Francois, le kiné : « J’en bave avec lui et ce, depuis le début. Tenter de bouger une partie du corps qui vient de retrouver un peu de vie est un effort considérable et surtout très désagréable (ne serait-ce que pour faire bouger un doigt sur un centimètre). »
Enfin, il y a Samia, jolie, douce, vive, drôle : « L’air de rien, ça fait du bien de parler avec une meuf dans cet univers de caserne de pompiers. » Peu à peu, l’auteur nous emmène au bout de cette rééducation si difficile, de ces amitiés éphémères. Quand il quitte le centre, il a l’impression de laisser son « chez moi » et ajoute : « Si cette épreuve m’a fait grandir et progresser, c’est surtout grâce aux rencontres qu’elle m’aura offertes. »
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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