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C'est l'histoire de deux corps projetés dans une ville et qu'envahissent peu à peu des fantômes : Sarah, Juive d'origine polonaise, née et élevée à New York, est venue vivre en Israël avec sa mère après les attentats du 11-Septembre. Leïla est palestinienne, elle a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie. Elles ont dix-sept ans et, en commun, le désir de ne pas être sérieuses. Leurs voix alternent dans des jeux de miroirs troublés de brisures, puis se mêlent au rythme d'une marche qui les conduit l'une vers l'autre dans les rues de Jérusalem. Soeurs ennemies, Leïla et Sarah sont deux Antigone dont la chair est la terre où border et ensevelir leurs morts.Deux voix, deux images en négatif d'une même tragédie que Gwenaëlle Aubry orchestre magistralement dans Partages, opéra sanglant qui ne connaît ni mièvrerie ni dogmatisme. Intense. Marianne Payot, L'Express.
Une belle surprise.
J'avais lu Personne, et, il ne m'avait pas vraiment marqué, je n'en ai pas gardé un grand souvenir.
Donc avant de dire que c'est le style de l'auteur, ou de lui trouver tous les défauts du monde, j'ai d'abord retenté avec Partages.
Le sujet traité est très intéressant, voir finalement les deux côtés du miroir, deux modes de vies différents mais vécus au même moment par deux jeunes filles du même âge, 17 ans. Et, qui mèneront les jeunes filles sur la même route, la même destinée. (Je m'arrête là, sinon je vais en dire de trop).
En paysage de fond, un pays en révolte, la Cisjordanie durant la 2e Intifada.
J'ai voulu débuter par celui-là car, pour être honnête, c'était celui qui me donnait le moins envie. Le thème ne m'attirait pas, n'ayant pas l'habitude de lire des ouvrages abordant comme thème principal la religion, les différentes communautés..
Et, surprise, je me suis reçu une grande gifle.
Tout au long du livre, on suit l'histoire de deux jeunes femmes : Leïla, née et vivant en Cisjordanie dans un camp palestinien ; et Sarah, New-Yorkaise née d'une mère juive qui, à la suite des attentats du 11 septembre, quittera ce pays avec sa mère pour Israël.
On alterne les points de vue entre l'une et l'autre, tout en conservant la première personne du singulier. On suit donc la même histoire, cette même guerre qui déchire ces deux communautés à travers des regards jeunes, féminins.
L'énorme point positif de ce livre est la plume de l'auteur.
Dès les premières lignes, elle a su me conquérir.
Son écriture est juste légère, douce, envoutante mais aussi dure, puissante et écorchante.
Certes, les phrases sont longues et parfois le choix de la ponctuation peut surprendre mais rien n'est laissé au hasard. Tout est calculé pour rajouter encore plus de puissance à ses mots, à son histoire.
Gwenaëlle AUBRY a un don, celui de l'écriture, de maîtriser les mots et leur pouvoir.
Quand à l'histoire, on est directement plongé dedans.
Le thème est par contre complexe et ce livre ne peut être apprécié dans sa totalité que pour les férus d'histoires et/ou de religion. Bien qu'ayant apprécié ce livre, j'ai dû faire des recherches sur certains sujets abordés pour mieux comprendre et j'avoue, sans honte, ne pas avoir saisi tous les messages que l'auteur nous émet.
Les personnages sont tout aussi maîtrisés que l'histoire.
Les deux jeunes femmes sont attachantes, chacune à sa propre histoire, ses propres problèmes mais qui sont tout de même liés. Elles vivent près l'une de l'autre, mais leurs appartenances font qu'elles sont si éloignées. Ensemble, elles partagent cette histoire et seulement le premier et dernier chapitre. Au commencement, on pourrait croire que ce n'est que le hasard qui a fait qu'elles se sont croisées, mais à la fin du livre, on se rend compte que c'était bien plus : le destin.
Elles partagent ensemble des mêmes envies : être libres. Finalement, elles partagent le même emprisonnement, le même destin face à ce conflit qui, au lieu de les séparer, va les unir dans un ultime chapitre incroyablement intense.
Quant aux personnages secondaires, ils sont aussi bien construits et attendrissants que les deux filles.
En conclusion, ce livre est une vraie découverte que chaque lecteur devrait lire.
« Partages » est comme un kaléidoscope : il nous fait découvrir de manière intime les différentes facettes et couleurs de ce conflit encore et toujours d'actualité en nous miroitant les points de vue des deux parties.
Gwenaëlle AUBRY nous « partage » tout son talent dans un jeu de dualité maîtrisé à la perfection tout au long de son histoire : entre guerre et paix, beauté et horreur, tension et calme, parole et silence, vie et mort.
Un livre à lire pour tout lecteur amateur qui se doit, mais aussi pour toute personne aimant les récits mêlant religion, conflit et belle écriture.
( http://lectrice-lambda.skyrock.com/3209011173-Partages-Gwenaelle-AUBRY-Selection-Prix-des-Lecteurs-2014-Litterature.html )
Partages est un roman tragique et dur. Ce sont les voix emmêlées de Sarah et Laïla, deux jeunes adolescentes de 17 ans. Sarah, juive d'origine polonaise a quitté les États Unis avec sa mère, après les attentats du 11 septembre, pour rejoindre Israël. Leïla est une jeune palestinienne élevée dans un camp en Cisjordanie.
Elles se partagent la narration au coeur des chapitres de la première partie puis elles évoquent leur famille chacune dans un chapitre et dans une construction originale, la troisième partie mêle chaque récit.
Elles s'opposent par leur culture. L'une se définit par une phrase du Coran, l'autre par une phrase de la Torah. Mais elles vivent les mêmes choses, leurs livres d'histoire sont différemment présentés mais parlent des mêmes émeutes, des mêmes guerres.
Elles se ressemblent par la terre, la peur et le souvenir des morts.
Le style de l'auteur est très maîtrisé avec des phrases très longues qui laissent couler les émotions, les sentiments des jeunes filles. L'auteur parle en images et en mots. Dans la première partie, il est parfois difficile de savoir quelle jeune fille s'exprime car elles ressentent les mêmes choses dans leur vie quotidienne.
Les personnages sont très complets, ils s'inscrivent dans un passé et un présent. Les descriptions de lieux sont évocatrices.
L'auteur n'a pas souhaité s'alourdir sur le conflit israëlo-palestinien mais bien montrer, par ces rappels obsédants aux morts que chaque jeune fille porte sa culture et son destin avec la même conscience tragique.
Partages de Gwenaëlle Aubry évoque le conflit israélo-palestinien à travers les voix entremêlées de deux adolescentes, l'une juive et l'autre arabe. Récit à deux voix, deux façons de vivre sur une terre que se déchirent deux communautés qui ne peuvent s'entendre, se comprendre, deux visions, deux destins, deux religions, deux familles, deux peuples. C'est une belle leçon d'Histoire et d'amour. La volonté de parler de paix alors que tout semble se traduire en termes de tragédie. Le poids des traumatismes subis par les parents et les ancêtres, l'impossibilité d'un rapprochement entre les deux communautés. C'est un beau roman, profond, indispensable.
livre trés profond sur deux filles vivants sur une terre promise détruite par la guerre et la peur et le questionement sur l' autre
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