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La noirceur de son âme ne fait aucun doute depuis qu'un corps de femme massacré a été découvert. Bélony et Dalençon voient ce meurtrier leur glisser entre les doigts, crime après crime. Le capitaine Jacques Belony, "vieux flic de la Criminelle" vient de perdre sa femme et sa fille dans un accident de voiture tandis que Marie Dalençon, sa jeune collègue, subit les tourmentes de relations amoureuses chaotiques.
Franck Bouysse à un style d’écriture bien posé d’une grande qualité, malgré d’horrible meurtre et atroce, l’auteur met des limites à ces descriptions.
L’intrigue est assez banal, ce n’est pas un des meilleurs polar que j’ai lu, une fin sans grande surprise.
Une lecture en demi-teinte par ici…
Orphelines a été publié par les éditions Moissons Noires en 2020 puis en 2021 par les éditions J'ai Lu. L'auteur sait adapter son style en fonction de la situation: fluide quand il aborde l'enquête: "La Criminelle reçut un coup de fil anonyme à dix-huit heures. Quelqu'un avait appelé, d'une des rares cabines téléphoniques encore debout, pour dire que le corps d'une femme se trouvait dans un entrepôt désaffecté du nord de la ville." (Page 63)...Usant d'une écriture plus hachée lorsqu'il rend compte des ressentis telle que l'angoisse: "Un élément du décor attira son regard: le clignotement d'une lueur verdâtre, une étoile filante, entre rêve et réalité. L'idée qu'il s'en faisait. Il ferma les yeux, les rouvrit et recommença plusieurs fois de suite. Toujours cette lueur. Celle du répondeur. " (Page 15) Le ton, à l'image de l'ambiance sombre du roman, est désabusé, enténébré: "Il y avait longtemps, elle aimé un homme à la folie. Trop de folie. Puis il était parti, un jour, dans la chaleur de nouveaux bras. Sa première glaciation sentimentale. La dernière à ce jour. Elle avait tenté de faire un travail là-dessus, de se faire aider même: mais ç'avait été un échec. Côté sentiment, Dalençon ressemblait à un joli coquillage tout habillé de cuir, que rien ne semblait atteindre." (Page 18).
Construction: des chapitres assez courts, de nombreux dialogues et des passages en italique transcrivant des extraits d'un journal intime dans lesquels on devine que le tueur explique ses motivations, ses pensées, ses ressentis.
L'intrigue:
Alors qu'il se promène sur un sentier à l'aplomb d'anciennes carrières de tuf abandonnées, un endroit paisible, Michel Véson fait une macabre découverte: le corps désarticulé d'une femme, nue, privée de ses mains et de ses pieds. Le cadavre porte une partition de musique scotchée sur le dos, un extrait de la chanson " Le Temps des Cerises".
Le capitaine Jacques Bélony et sa collègue Marie Dalençon manquent d'éléments concrets pour comprendre qui a commis un crime si abominable, et pour quelle motif, si motif il y a. Une ambiance pesante s'est dès lors abattu sur la ville. Le criminel tapi dans l'ombre veille. Et s'amuse avec les deux flics lancés à sa poursuite, persuadé que jamais ils ne l'attraperont.
Il faut malheureusement attendre la découverte d'un second cadavre dans un hangar désaffecté pour tenter de trouver un fil directeur, un point commun entre les deux meurtres qui permettraient aux enquêteurs d'approcher le tueur. Mais les maigres éléments récoltés ne font guère avancer l'enquête qui piétine.
Le capitaine Bélony et sa jeune collègue, sous pression, en bute à une vis privée chaotique, doivent mettre les bouchées doubles pour arrêter ce tueur qui s'en prend à des femmes isolées, donc des proies faciles.
Les allusions à des enquêtes précédentes ancrent le roman dans une continuité qui suggère que l'histoire racontée n'est pas tombée du ciel, qu'elle s'inscrit dans un avant et un après. Comme dans la vraie vie.
Bien qu'il ne compte que 223 pages, Orphelines est un roman intense, de par son intrigue aux meurtres particulièrement macabres, de par son ambiance sombre, pesante, presque poisseuse, de par ses personnages qui trouveraient tout à fait leur place dans un film noir des années 50. Car noir, Orphelines l'est. Incontestablement. Noir comme l'ombre dans laquelle le meurtrier se cache pour mieux épier ceux qui le traquent. Noir comme l'âme de ce tueur implacable. Noir comme le désespoir. Mais ne dit-on pas que la lumière triomphe toujours??
Le policier Bélony vient de perdre son épouse, restée vingt ans dans le comas après un accident qui avait aussi tué leur jeune enfant. Meurtri, l’homme n’a pour autant guère le loisir de s’appesantir sur son malheur : un tueur en série s’en prend à des jeunes femmes de la ville, dont on retrouve les cadavres mutilés étrangement mis en scène. Il devient bientôt évident que le meurtrier observe et manipule Bélony et sa jeune collègue Dalençon, désormais conscients de faire partie d’un plan minutieusement programmé, dont ils ignorent les tenants et les aboutissants…
Changeant de registre après plusieurs romans qui nous avaient habitués à l’âpre noirceur de ses drames ruraux, l’auteur fait une incursion dans l’univers du polar. Il nous livre une histoire encore une fois bien sombre, centrée sur un être qu’une enfance douloureuse, bâtie sur une tragédie, a brisé au point d’en faire un dangereux psychopathe. Assez simple, l’intrigue n’en ménage pas moins un gros effet de surprise totalement imparable. Et, emporté par la tension croissante du récit, l’on se laisse prendre avec plaisir à cette lecture indéniablement addictive.
Seulement voilà, malgré la mise en perspective des meurtres avec un passé tragique habilement suggéré, qui creuse d’insondables abîmes de souffrance sous la surface des pages, l’ensemble peine à se démarquer de la multitude d’histoires du même genre, qui se bousculent sous formats papier et télévisuel. Combien de duos d’enquêteurs, meurtris par la vie et liés par des sentiments mutuels plus ou moins inavoués, se sont-ils lancés sur les traces, semées de scènes gore, de tueurs en série acharnés à tourmenter de jeunes et jolies femmes sans défense ? Si Franck Bouysse réussit haut la main à accommoder la recette en une lecture fort agréable et distrayante, il ne parvient pas à la transformer en moment d’exception, comme il en avait pris l’habitude avec chacun de ses livres depuis Grossir le ciel. La faute à un thème rebattu et à un trop-plein de clichés, mais aussi à une crédibilité moyenne et à une plus grande discrétion de la beauté stylistique si remarquable de cet écrivain.
Quoi qu’il en soit, même si, selon moi, un cran en dessous des autres romans plus mémorables de l'auteur, ce polar, aussi bien écrit que construit, se lit avec plaisir. Il offre un agréable moment de détente, tout en révélant une nouvelle facette de l'écrivain.
Merci à BePolar et aux éditions J'ai Lu de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.Le capitaine Jacques Bélony vient à peine d'enterrer sa femme que sa collègue Dalençon le sollicite suite à la découverte par un promeneur du cadavre d'une femme atrocement mutilée.Seulement la scène de crime ne révèle peu d'indice à part une partition collée sur le corps de la victime .Et bientôt un nouveau cadavre surgit mettant les deux flics à cran,persuadés que le tueur se joue d'eux.Un bon polar très noir.
Pour celles et ceux qui ont lu Franck Bouysse, ce roman est surprenant car très différent de ses œuvres précédente .
Un bon polar avec son inspecteur malmené par la vie. Le capitaine Belony, accompagné de Dalençon, sa jeune subordonnée, va devoir enquêter sur les meurtres mis en scène par un meurtrier en série. Les mortes, car il s'agit de femmes jeunes et jolies, ont le corps mutilé et portent toutes des messages curieux faisant référence à des chansons.Les deux flics vont devoir pénétrer la psychologie du tueur pour remonter jusqu'à lui, et ce en prenant des risques insensés.
Du bon polar, mais sans l'ambiance des Cévennes profondes et ses personnages hors du temps que j'ai tant aimés dans "Grossir le ciel" ,ou "Plateau" ou encore le conte cruel dans " Né d'aucune femme"
Style alerte et bien dialogué mais, à mon grand regret, on n'y retrouve pas cette atmosphère mystérieuse et pesante des autres romans qui se déroulent dans des paysages immenses rudes et une nature rude .
Un polar qui se lit avec plaisir et quelques frissons mais qui ne laissera pas une grande empreinte dans ma mémoire.
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