La librairie jeunesse "Le Divan Perché" a sélectionné pour vous dix pépites destinées aux 12-18 ans
Interdiction d'entrer dans la chambre au piano.
Interdiction de parler japonais.
Interdiction de lire des mangas ou de regarder des animés.
Et bien sûr, interdiction de parler de maman et de son pays d'origine...
Depuis la mort de la mère d'Élise, son père a imposé des règles impitoyables à la maison. Il barricade sa tristesse. Heureusement, au collège il y a l'extravagante Stella, avec son visage qui passe par toutes les lettres de l'alphabet. Et quand mamie Sonoka débarque du Japon, c'est le début d'une révolution.
Mais Élise osera-t-elle enfin poser LA question interdite ?
La librairie jeunesse "Le Divan Perché" a sélectionné pour vous dix pépites destinées aux 12-18 ans
La mère d'Elise est morte il y a 4 ans et depuis, une chape de plomb est tombée sur elle, sur son père et sur leur foyer. En 4 ans, la petite fille est devenue une pré-adolescente discrète et obéissante. Pourtant, les règles imposées par son père sont lourdes : éviter tout ce qui à trait au piano, au Japon ou à sa mère lui pèse beaucoup. Heureusement pour Elise, deux personnes vont l'aider à sortir de ce gouffre de chagrin et de silence. Stella la lumineuse (et allumée) copine de classe et sa grand-mère vont soutenir Elise pour combattre le démon qui s'est emparé de l'esprit de son père, enlisé dans son incommensurable tristesse.
Voici un joli roman jeunesse très émouvant. Je me suis rapidement attachée à Elise. Comment ne pas être touchée par ce petit bout de fille bien trop mâture pour son âge ? On entre très rapidement dans l'histoire et dans l'intimité du foyer meurtri. Les personnages qui gravitent autour d'Elise (son père, Stella, Sonoka, la prof d'art plastique) sont touchants aussi, malgré leur caractère un peu caricatural.
Ecrit à la première personne, l'immersion dans la tête de l'héroïne est rapide et efficace. Le style est totalement adapté à un jeune lectorat (à partir de 12 ans) : le langage est pré-adolescent sans être familier, totalement cohérent avec l'âge et la personnalité d'Elise. L'écriture est fluide et accessible, ponctuée de jolies phrases et de monologues envolés. Le rythme est très bien maîtrisé : tantôt légèrement lent pour poser les décors, les souvenirs et les personnages ; tantôt très vif pour faire avancer l'action. Le découpage très cohérent, en courts chapitres bien liés entre eux, facilite ces accélérations, tout comme certains dialogues ou explosions de sentiments...
J'ai beaucoup apprécié les réflexions autour du deuil et des différentes façons de le subir et de le traverser. La maman d'Elise étant japonaise, l'auteur explore les différences de culture entre l'Occident et l'Asie (France et Japon) avec beaucoup d'intelligence et de délicatesse. Ces dissemblances provoquent quelques situations cocasses qui m'ont fait sourire, malgré la tristesse de l'histoire. Autre thème prédominant du roman : le silence, le secret et les multiples troubles et incompréhensions que cela engendre dans les relations interpersonnelles. J'ai aimé le fait que ces sujets aussi tristes et pesants soient traités avec autant de délicatesse et de candeur.
On ne dit pas sayonara de Antonio Carmona
A huit ans, Elise perd sa mère japonaise. Son père instaure très vite des règles pour ne plus penser à elle. Ces règles excluent la langue et la culture japonaise. Son père enferme aussi Elise dans la douleur et ils ne pourront pas parler de leur souffrance.
Elle pourra cependant profiter de mangas avec son amie Stella. Ces règles sont à appliquer durant de longues années jusqu’à ce que l’arrivée de sa grand-mère maternelle viennent commencer à briser les règles et rappeler la mémoire de la mère d’Elise.
C’est une magnifique histoire de deuil. C’est triste mais la douleur et l’espoir sont subtilement placés dans les petits détails. Pas évident de parler deuil pour un roman jeunesse mais ici l’émotion est transmise avec brio tout comme les gestes d’amour et d’amitié. Une lecture pleine de douceur avec des références à la culture japonaise. Un très beau roman au style d’une finesse et d’une fluidité très appréciable qui a eu le prix du premier roman jeunesse 2023.
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