Dans ce recueil de nouvelles, Michèle Villanueva campe des personnages, des lieux, des images lointaines et proches.
Celle qui donne le titre à l'ouvrage, « Ombres et lumière », dévoile une jeune femme de l'après Mai 68 qui assume sa féminité en vivant deux amours. Elle s'étonne de ces bonheurs innatendus, conduite par un compagnon insolite de lien et de rupture, le TGV entre Paris et Alès...
Dans chacune des sept autres courtes nouvelles, nous retrouvons l'auteure, toujours liée à ses deux passions, l'Histoire et la Littérature ; avec « justin », enfant très pauvre du Limousin, ouvrier presque inculte qui vit sa propre lutte de classe, et qui, un jour, parle en pleurs de la guerre d'Algérie comprise lorsqu'il vit l'armée brûler des récoltes en Kabylie...
Dans la ville de La Peste, Oran, la ville qu'elle refait vivre, calque de celle d'Albert Camus avec les ravages de l'OAS ; en conclusion du texte : « la fatalité ne conduit qu'à la négation des hommes. Elle est leur aberration. C'est celle qui fait rejaillir la vermine et le bacille de la peste. Ce sont les rats et leurs puces qui transmettent la peste. Les hommes ne sont pas des rats »...
Notre père qui êtes..., ce texte recherche la place des pères ; que sont-ils devenus à partir des années soixante-dix auprès de leurs enfants, de leurs filles ?..
Gilda, elle est là, si présente dans les récits d'Alexandre, les descriptions réclamées par ses collègues de bureau. Mais est-ce un jeu ? Lequel ?...
Dans la diversité des nouvelles, l'écriture cherche à s'adapter au thème. L'imaginaire se coule dans la trame de nos vies, de notre Histoire.
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