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Off

Couverture du livre « Off » de Clotilde Escalle aux éditions Pierre-guillaume De Roux
Résumé:

Découvrez Off, le livre de Clotilde Escalle. Pourquoi Violette n'écoute-t-elle donc pas l'élan maternel que lui inspire le petit Arthur, un gamin de six ans de la DASS ? C'est dans un gîte rural où elle séjourne avec son mari pour une semaine consacrée à un reportage culturel qu'elle a fait sa... Voir plus

Découvrez Off, le livre de Clotilde Escalle. Pourquoi Violette n'écoute-t-elle donc pas l'élan maternel que lui inspire le petit Arthur, un gamin de six ans de la DASS ? C'est dans un gîte rural où elle séjourne avec son mari pour une semaine consacrée à un reportage culturel qu'elle a fait sa rencontre. Comment Violette peut-elle ignorer ce que le malheureux endure auprès du vieux couple à la tête de la ferme-château : indifférence chez " fausse vieille Maman " et maltraitance pédophile de la part de son ivrogne de mari. Lorsqu'elle ne se promène pas ; bras dessus bras dessous, entre son mari Laurent et son petit Arthur, à travers la campagne ensoleillée, Violette, interviewe Désiré Campana, le conservateur d'un musée local aux trésors dérisoires : un homme accablé par la présence continuelle d'une mère sénile qu'il faut surveiller à tout instant. Violette ne s'étonne pas plus des bizarreries de cette vieille devenue si fragile - s'écriant : " Foutaises ! " à tout bout de champ - que des demandes pressantes d'Arthur - qui rêverait d'en faire sa " vraie " Maman. D'ailleurs ne cherche-t-il pas à se faire adopter par chaque couple sans enfants qu'il réussit à approcher ? De quelque côté que l'on se tourne, l'amour semble impossible. Ce n'est qu'une fois sa mère morte et enterrée que Désiré découvrira à quel point elle lui manque. A quel point la charge qu'elle représentait ne pesait rien en comparaison de sa perte. Quant à Violette et Laurent, n'ont-ils pas mené le petit Arthur en bateau comme prévu dès le départ: " Nous aurons cette cruauté de nous en sentir proches puis de l'abandonner." Mais s'agit-il de cruauté ou d'autre chose : du sentiment qu'on n'était pas taillée pour le " rôle ", qu'on a soi-même été abandonnée, dépassée par le rêve aussi insondable que mégalo de ses propres parents ? D'ailleurs, tout le temps qu'aura duré cette illusion d'aimer, Violette se sera inlassablement repassé le même film à l'abri des regards: sa mère a la beauté panthère d'Ava Gardner, son père la dégaine auréolé de gloriole tranquille du grand John Wayne. Sur leur image glamour, règne un soleil sans partage. Le soleil de l'enfance marocaine où Ava et Wayne étaient encore dans la force de l'âge et du désir. Mais voici que ce soleil change, vacille à la limite de l'éblouissement et de l'hallucination. Emportant les images de ces héros qu'on a d'abord vénérés puis qu'on voit vieillir, rapetisser, souffrir, gémir puis à jamais s'éteindre. Et dire qu'ils ont oublié de vous aimer... Comme si on avait été soi-même " off ".

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