Episode 3 : Des conseils de lecture en tout genre, pour un maximum de plaisir !
Joey, huit ans, passe l'été dans un camp de vacances au milieu des bois. Le moniteur de natation, Alex Mason, s'est juré qua la fin du séjour tous les garçons sauraient nager. Or Joey a peur de l'eau. La veille du départ, Alex l'abandonne sur un radeau au milieu du lac, le mettant au défi de rentrer tout seul à la nage. Joey ne se présente pas au réfectoire ce soir-là. Les recherches s'organisent : il n'est plus sur le radeau.
Il n'est nulle part. On ne le retrouvera jamais. Vingt ans après... Alex est devenu promoteur immobilier à New York. Ses méthodes et sa morgue lui ont attiré de solides inimitiés, mais sa réussite est éclatante. Jusqu'au jour où ça dérape. Du sang dans l'eau de la piscine, des photos compromettantes qui arrivent sur le smartphone de sa femme, un ascenseur bloqué entre deux étages... Les épisodes perturbants se succèdent, transformant en cauchemar le quotidien d'Alex et des siens.
Joey serait-il de retour ?
Episode 3 : Des conseils de lecture en tout genre, pour un maximum de plaisir !
Noyade est le premier roman traduit de l’auteur, on tombe sur un maître nageur qui pensait que la meilleure méthode pour apprendre à nager à un enfant, c’est de le balancer à l’eau là où il n’a pas pied et de le regarder se débattre comme un petit chien.
JP Smith manie l’art d’écrire des chapitres courts finissant par des phrases qui sont des appels à enchaîner sur les pages suivantes sans sacrifier le style et il instille un suspense qui va crescendo. L’histoire manque à quelques reprises de la profondeur. Alex Mason son personnage principal est si peu sympathique que savoir s’il va s’en sortir nous importe au final assez peu.
Un roman qui nous parle de culpabilité, de persécution, du pouvoir de la suggestion.
Extraits :
Joey espèra qu’ils n’allaient pas recommencer à se chamailler- pas ici, pas maintenant. Quand il avait demandé à sa mère pourquoi son père se mettait si souvent en colère, elle s’était contentée de lui répondre qu’il traversait une période difficile, que, à cause de la situation économique l’argent commençait à manquer.
Joey n’était pas prêt, et savait qu’il ne le serait jamais. Ses petits camarades plongèrent, puis Alex se tourna vers lui.
Le regard éperdu, comme un personnage de film qui supplie qu’on lui laisse la vie sauve, les mains jointes, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, Joey expliqua au moniteur qu’il ne savait pas nager, qu’il avait peur de l’eau, parce que c’était vrai et qu’il s’imaginait qu’en disant la vérité, on le comprendrait. Les larmes lui vinrent tandis que son visage se chiffonnait. À tout juste huit ans et demi, il n’avait jamais dû faire face à pareille menace de toute sa vie. Alex parut puiser de l’énergie dans ce visage d’enfant terrifié. Au lieu d’éveiller chez l’adulte de l’empathie, cette expression attisa en lui une pulsion farouche et fatidique.
Alex voulait nager pour s’en éloigner, mais quelque chose l’en empêchait, le rendait incapable de quitter ces profondeurs, de remonter à la surface, et ce fut lorsque l’enfant saisit Alex à la gorge sans plus vouloir le lâcher qu’il se réveilla, pris de sueurs froides.
Il se redressa, le souffle court. Ce n’était qu’un rêve, se dit-il. Il lança un coup d’œil vers l’horloge du tableau de bord, vit qu’il ne s’était assoupi qu’une ou deux minutes. Il coupa le moteur et s’efforça de se ressaisir. Voir ce prénom peint sur le mur avait ravivé des souvenirs qu’il s’efforçait d’oublier depuis si longtemps : Joey, le radeau, et cinq heures plus tard, rien. Comment ce gamin l’avait déçu en refusant de dominer sa peur.
Un thriller qui multiplie des fausses pistes, un scénario sombre voire noir, concernant la mort du petit Joey, et la bassesse d’un être humain qui stagne dans l’abîme de l’inconséquence, de son déséquilibre affectif, et de sa lâcheté.
Ainsi Joey âgé de huit ans va dans un centre de vacances isolé dans la forêt pour quelques semaines ; car ses parents souhaitent évoquer une possible séparation, raison de leur « abandon » de leur fils. Un moment de calme pour celui-ci d’être loin des querelles et disputes ; et de se créer de nouveaux amis et ainsi éviter la solitude. La fin de ce séjour approche et leur professeur de natation, se targue de réussir à faire nager tous ses élèves jusqu’au ponton au milieu du lac. Or le petit gamin ne sait toujours pas nager et a une peur bleue de l’eau...Alex Mason décide de l’amener sur le ponton et avec désinvolture, l’abandonne !
Vingt ans après, tout réussi pour Alex, que ce soit professionnellement ou dans la vie privée. Quand soudain tout va déraper, des signes inhabituels, des contrariétés surgissent et s’aggravent inéluctablement. Le destin frappe à la porte...
J.P. Smith utilise à merveille ses talents de scénariste, avec la noria des inévitables fausses pistes, et créé un effet mélodramatique crescendo avec la disparition du petit garçon et la situation d’un homme inconséquent qui se débat pour y échapper.
Une série noire qui se lit rapidement et avec intérêt. J’ai eu un sentiment surprenant cependant dans un premier temps, en entrant dans la vie d’Alex Mason et son idéale famille, et de la destruction programmée de celle-ci. Mais il faut être réaliste et l’on ne peut prendre en pitié l’auteur de faits – homicides – alors que pour cacher son couardise et son ignominie pendant sa jeunesse, il fera tout pour échapper à sa responsabilité...Dans son cas, pas de rédemption possible ; mais le bras de la justice des hommes qui va lui faire comprendre qu’il doit expier ses agissements passés. Dès lors, il ne sera plus le parangon d’un homme ayant la robe de l’honorabilité dans son milieu bourgeois ; mais un triste sire.
Joey Proctor, un jeune garçon de huit ans se voit condamné à passer son été dans un camp de vacances : ses parents (Diane et Alan) au bord de la rupture, doivent faire le point entre adultes … Après cinq semaines de séjour, Joey Proctor qui a peur de l’eau ne sait toujours pas nager. Alex Mason (dix-huit ans) le moniteur chargé des leçons de natation, décide de marquer le coup en le déposant sur un radeau (sorte de ponton) loin de la rive. Pensant le forcer à « se jeter à l’eau » (c’est le cas de le dire !)
Sauf qu’Alex va alors commettre une épouvantable erreur : il chasse totalement l’enfant de son esprit, jusqu’à ce que son absence soit constatée par Steve, son moniteur attitré (et ce, au moment du coucher – dix heures s’étant écoulées …) Complètement affolé (et se gardant bien de révéler la vérité …) Alex se précipite sur les lieux : le radeau est désespérément vide ! Aucun corps ne sera retrouvé dans le lac …
Tous les moniteurs regrettent amèrement d’avoir osé effrayer les plus petits (la veille) en racontant cette stupide légende sur le monstrueux John Otis, un homme qui aurait enlevé par le passé des jeunes garçons (un tous les sept ans, dit-on …)
Vingt-et-un ans plus tard, Alex Mason est devenu un homme riche. Il est marié à Ashley, père de deux fillettes de treize et huit ans (Becca et Lindsey) Un cauchemar éveillé va brutalement bouleverser son existence dorée … Sa paisible et fort enviable vie de famille explose irrémédiablement, laissant place au désastre …
Un thriller original, à l’intrigue mystérieuse, voire angoissante. C’est bien écrit, on ne s’ennuie pas une seconde, bref une lecture anxiogène à souhait ! Je songe à me procurer – sous peu – un deuxième roman de cet auteur : « La médium » (titre à la résonance plutôt prometteuse …)
« Noyade » est le premier roman publié en France de cet écrivain américain auteur de plusieurs autres livres et scénariste en Angleterre.
+ : Un ton, un choix audacieux et intéressant de suivre un personnage ambivalent et les évènements qui tournent autour de lui plutôt qu’une enquête. Il s’agit donc bien d’un thriller psychologique. C’est prenant, plutôt bien fichu et mystérieux à souhait où la notion de culpabilité est questionnée.
- : Un personnage principal antipathique, une enquête qui justement manque un peu…Mon côté polar tradi s’exprime, j’aurais voulu en savoir plus sur ces zones d’ombre qui restent un peu trop denses à mon goût….il est toujours compliqué de terminer un récit aussi complexe et la fin peut sembler légère….
Joey, 8 ans, passe l'été dans un camp de vacances au milieu des bois. Le moniteur de natation, Alex Manson, s'est juré qu'à l7a fin du séjour, tous les garçons sauraient nager. Or Joey a peur de l'eau. La veille du départ, Alex l'abandonne sur un radeau au milieu du lac, le mettant au défi de rentrer tout seul à la nage. On ne le retrouvera jamais... Vingt ans après, Alex est devenu promoteur immobilier. Ses méthodes et sa morgue lui ont attiré de solides inimitiés, mais sa réussite est éclatante. Jusqu'au jour où ça dérape, ce qui aurait pu passer pour de mauvaises blagues tourne au cauchemar. Joey serait-il revenu pour se venger?
Qu'est ce que j'ai détesté cet Alex! Comment peut-on abandonné un petit garçon qui a la phobie de l'eau au milieu d'un lac? Du coup j'étais bien contente de toutes les misères qui lui sont tombées dessus! J'ai bien aimé cette histoire de vengeance, j'ai aimé me demander jusqu'où ça irait mais j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et des lenteurs par moments. L'auteur fait monter la tension, nous lance sur des pistes, nous manipule jusqu'à la fin. Un bon moment de lecture.
Premier polar de cet auteur américain, traduit en français, ce qui a éveillé mon intérêt, moi qui suis toujours à l'affût de nouveaux auteurs, de nouvelles atmosphères.
Ce thriller se déroule sur deux époques, celle du camp de vacances d'où Joey, 8 ans, disparaît après avoir été abandonné sur une barque au beau milieu d'un lac par Alex, le maître-nageur qui voulait le punir de sa peur de l'eau et vingt ans après, celle de la vie d'Alex, marié, deux filles, promoteur immobilier riche et à succès. Un jour, il retrouve l'eau de sa piscine rougie de sang; commence alors une succession de faits inquiétants lui laissant passer que Joey est vivant et vient se venger. Sa vie part en vrille, il ne contrôle plus rien et en est rendu aux pires extrémités pour que son secret ne soit pas révélé.
Le personnage d'Alex est profondément antipathique, empêchant toute identification : il est orgueilleux, imbu de lui-même et de sa réussite, méprisant face à la faiblesse des autres, se laissant aller à des excès de violence et surtout ne ressentant aucune culpabilité pour ce qu'il a fait à Joey.
Ce polar se lit avec plaisir, nous entraînant sur de mauvaises pistes, maintenant le suspense mais je n'en garderai pas souvenir bien longtemps; trop de fils sont tirés qui nous laissent le bec dans l'eau : qu'est devenu Joey? Pourquoi ce mannequin d'enfant trouvé pendu à un arbre sept ans après la disparition de Joey? Qui est cette jeune fille dont les restes ont été découverts en même temps que le mannequin? La conclusion du roman est abrupte et laisse un goût d'inachevé.
Alex travaille dans l'immobilier, marié et père de deux filles. Ses affaires sont prospères ,il possède une belle villa ,tout semble lui sourire, jusqu'au moment où le passé semble le rattraper. Une intrigue pleine de suspens ,qui fait apparaitre des sentiments tels que la culpabilité, la maltraitance. J'ai apprécié les moments forts, tel le rythme et les tensions que l'auteur nous fait partager.
Autour d’un feu de camp, la veillée se nourrit des légendes locales, et les moniteurs encouragés par la crédulité des jeunes enfants confiés à leurs bons soins pendant les vacances, n'hésitent pas à en rajouter. Ainsi, John Otis est connu dans la région comme une sorte d’ogre qui enlève les enfants. Pas tout le temps, seulement tous les sept ans… Et l’on est bien sûr dans une année fatidique.
Et pour confirmer la légende, Joey disparait. Il avait été abandonné sur un radeau au milieu d’un lac, par un maitre-nageur persuadé que c’était le seul moyen de lui faire surmonter sa peur de l’eau, en ne lui laissant aucune autre alternative que de rejoindre la berge à la nage!
Des années plus tard, Pete a laissé loin derrière lui sa pédagogie d’apprentissage de la natation pour devenir une figure marquante de l’immobilier à New-York. Amour, gloire et beauté! Train de vie luxueux, belle épouse, enfants parfaits, tout marche pour lui. Jusqu’à ce qu’un grain de sable vienne enrayer la mécanique huilée de sa réussite. Le premier avertissement, dans sa propriété pourtant équipée des meilleurs systèmes de détection d’intrusion, c’est l’eau de sa piscine, teintée du rouge le plus évocateur qui soit. La vidange révélera de plus une inscription menaçante sur le sol à sec.
C’est le début d’une descente aux enfers pour le brillant promoteur, qui doit révéler peu à peu son passé enfoui…
Un thriller qui remplit son but : se poser mille questions, les mêmes que le personnage principal, et frémir (n’est-ce pas le sens propre de to thrill?) aux menaces permanentes, en se disant que malgré tout, il l’a bien mérité.
Il n’est pas facile de conclure une telle intrigue, et J.P. Smith s’en sort avec les honneurs.
Un bon polar de l’été
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