Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Perché dans les Andes à 4 200 mètres d'altitude, le refuge de Maravilla défie la raison. C'est là, au ras du vide, que Jonas, un pilote d'hélicoptère venu ravitailler le gardien, se trouve bloqué par une tempête.Dans la petite maison cernée par les neiges, il fait la connaissance d'un personnage étrange prénommé Jésus que l'on a chargé de surveiller l'improbable frontière entre l'Argentine et le Chili. Commence alors, dans l'immense solitude des montagnes, une longue randonnée dont le lecteur - et peut-être le narrateur - ne sait plus très bien s'il s'agit de la réalité ou d'un rêve.Un roman envoûtant par l'auteur de Concerto pour la main morte et de Discours d'un arbre sur la fragilité des hommes.
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Chronique Nathalie Bullat 4 10 2018
Quel livre étrange ! Ambiance mystérieuse, prophétique. Une allégorie biblique ? la plume est riche, poétique et tourmentée. Les premières pages sont celles d’un roman d’aventures dans un décor acéré de montagnes âpres et désolées qui tourne au cauchemar. Et puis l’auteur nous entraine vers un univers insaisissable, onirique.
Tout d’abord nous faisons connaissance avec Jonas, pilote d’hélicoptère aguerri qui approvisionne les refuges de montagne sur les hauteurs de la Cordillère des Andes entre Chili et Argentine, là où la neige cingle « en folles bourrasques ».
Une tempête l’oblige à rester au refuge avec le gardien et un visiteur sombre et taiseux travaillant sur la frontière. Il se nomme Jésus.
Au fur et mesure Jonas réalise qu’il ne peut plus partir, comme un aimant il est retenu au refuge. La radio ne fonctionne plus, la seule photo de sa femme et de sa fille pâlit et s’efface, sa montre s’est arrêtée.
Au fil des pages, l’atmosphère est de plus en plus pesante.
Le dernier chapitre « la frontière« est particulier. Jonas part avec Jésus vers la frontière. Quelle frontière ? Est ce un voyage initiatique, un dépassement de soi à réaliser ? le voyage est ardu.
Jonas ne pense qu’à une chose : rentrer chez lui retrouver les siens. Y parviendra-t-il ? Comme Saint-Exupery perdu dans le désert du Sahara suite à une panne de moteur,
Jonas s’égare dans la neige et le vent des Andes.
Avis de la page 100 :
On suit José, pilote d'hélicoptère pour les ravitaillements de refuge dans les Andes à 4200m. Il est alors pris dans une tempête de neige...
J'ai bien aimé le descriptif du début, de la vie en altitude des habitants, l'histoire m'intrigue et j'avoue avoir encore du mal à comprendre où veut en venir l'auteur avec son histoire...même si une petite partie de moi a deviné la fin je pense...
Avis général après la lecture :
Dans ce roman, on voit évoluer Jonas, un pilote d’hélicoptère qui vit dans les Andes. Il s’occupe du ravitaillement des refuges de montagne dont celui de Maravilla, à 4200 mètres d’altitude. Il s’y retrouve coincé lors d’une tempête de neige. Il partage quelques jours avec le gardien du refuge et un homme étrange, Jésus, qui est chargé de surveiller la frontière entre l’Argentine et le Chili dans les montagnes au niveau de ses bornes.
Je n’ai pas été particulièrement conquise par ce roman, je pense qu’au vu de la lecture de sa 4e de couverture, j’en attendais plus. Le final de l’histoire est assez prévisible malheureusement et je suis déçue que l’auteur n’est pas plus exploité les discussions de Jonas avec Jésus sur la philosophie, les gens, la vie. Je pensais que cela serait un roman initiatique où l’on suivrait petit à petit les changements de Jonas tout le long du roman et au final cela n’arrive que dans les dernières pages du roman et je pense que cette partie aurait pu être plus aboutie.
Le style est fluide et le roman se lit bien. On sent à travers les descriptions de l’auteur les sentiments des gens qui vivent dans la montagne, à haute altitude. Justement j’aurais aimé que cette partie où on les voit évoluer dure plus longtemps, je me suis attachée aux personnages de la ville et finalement quand Jonas part en hélicoptère on ne les voit plus. Le roman m’avait attiré par sa situation géographique, celle des Andes, que je ne connais pas du tout, et finalement on n’en parle surtout au début et plutôt bien mais pas assez à mon goût ; je suis restée sur ma faim…
J’ai aimé la description de la montagne et son hostilité, l’auteur nous fait bien ressentir l’atmosphère de ce milieu, mystérieuse, ouatée. A travers certaines descriptions, je pouvais imaginer les lieux, avoir des frissons de froid ou entendre les rafales de vents, c’est le point le plus important et le plus marquant à mes yeux de ce roman : les descriptions sont criantes de vérité ainsi que les voyages en hélicoptère où l’on se croirait en train de voler à son bord.
En résumé, un roman en demi-teinte, pas abouti malheureusement pour moi, j’ai beaucoup aimé les descriptions de l’environnement de la montagne, les personnages sont attachants mais finalement il m’a laissé un goût de trop peu, dommage.
Jonas est marié avec Catalina et a une petite fille Rosario. Il est pilote d’hélicoptère sur la base de Uspallata dans les Andes.
Il vient en aide aux alpinistes en difficulté et ravitaille les refuges inaccessibles comme celui de Maravilla perché à 4200 mètres d'altitude.
Il part donc en mission de routine et retrouve à Maravilla le gardien du refuge et un personnage mystérieux, Jésus, en mission de vérification des frontières entre le Chili et l'Argentine.
Parce qu'il se laisse tenter par un thé avec les deux hommes il se retrouve bloqué par une tempête de neige dans l’impossibilité de décoller.
Le lendemain les 3 hommes commencent à dégager l'hélico par grand froid, pour se réchauffer ils boivent de l'alcool local mais tournées après tournées ils finissent totalement saouls et le pilote reste une nuit de plus au refuge.
Tout commence de manière très réaliste et petit à petit l'auteur introduit des détails surprenant (le premier que j'ai relevé c'est que Jésus ne s'enfonce quasiment pas dans la neige alors que les deux autres y sont à mi cuisse...)
Le pilote perd les notions de temps et d'espace la radio du refuge ne fonctionne pas, la photo de sa femme et de sa fille s'efface petit à petit.
Il parvient à redémarrer l’hélico et a décoller mais il n'arrive pas à sortir de la vallée et revient toujours sur le refuge comme aimanté. Après le crash de l’hélico il est sauver par le gardien du refuge qui le soigne et Jésus l’emmène avec lui sur les traces de la frontière en pleine cordillère des Andes. Commence une randonnée initiatique qu'ils vont finir totalement nu après avoir abandonné petit à petit la totalité de leur matériel.
Ils se rendent au passage des anges où la frontière semble floue et Jésus pousse le pilote à franchir ce passage seul.
C'est un récit très onirique qui part d'une base bien réelle et réaliste et qui dérive totalement vers une forme de conte, un véritable voyage initiatique pendant lequel le héro se dépossède de ses biens et de toutes ses attaches pour franchir "le passage".
Avis de la page 100 des explorateurs de la rentrée littéraire
Nous voici plongé en pleine bourrasque dans la Cordillère des Andes ou Jonas va se retrouver coincé après une livraison.
Il avait promis a sa fille de revenir le lendemain et rassurer sa femme que tout se passerai bien, seulement voilà...les conditions météorologiques en décideront autrement.
Je suis dans l'intrigue de savoir le dénouement de cette histoire.
Avis page 100: Depuis les premières lignes, Olivier Bleys installe un climat mystérieux. Tout d’abord avec la description des lieux. Nous sommes dans une vallée peu peuplée enserrée dans la cordillère des Andes où il n’y a que des routes et des nids de poule. Jonas, le narrateur, pilote d’hélicoptère part sur une mission de ravitaillement pour un des refuges les plus éloignés dans la montagne. Il s’y retrouve bloqué par la tempête avec le gardien du refuge et un énigmatique personnage prénommé Jesus. A part ce climat de mystère très bien installé, le récit manque pour l’instant de matière et d’intérêt.
Avis complet :
Dès les premières lignes, Olivier Bleys installe un climat mystérieux. Tout d’abord avec la description des lieux. Nous sommes dans une vallée peu peuplée enserrée dans la cordillère des Andes où il n’y a que des routes et des nids de poule. Jonas, le narrateur, pilote d’hélicoptère part sur une mission de ravitaillement pour un des refuges les plus éloignés dans la montagne. Il s’y retrouve bloqué par la tempête avec le gardien du refuge et un énigmatique personnage prénommé Jesus, ingénieur vérificateur de frontières de Punta Arenas.
Jonas n’a qu’un seul objectif : déneiger son hélicoptère et rentrer chez lui auprès de sa femme et sa fille. Dans cette prison de neige, leur photo est le seul lien avec la réalité du monde, sa raison de se battre et de continuer à espérer.
Tout au long du récit, l’auteur sème les petits cailloux du doute. Aux deux tiers du roman, je comprends enfin l’allégorie mise en oeuvre par Olivier Bleys qui tourne autour de ce personnage de Jésus dont il porte si bien le nom.
A la frontière de l ‘Argentine et du Chili, à la passe des anges, Jonas est à la limite entre deux mondes.
J’ai aimé cette façon de plonger le lecteur dans une ambiance mystérieuse et dramatique grâce à un registre lexical bien choisi.
Par contre, au-delà de cette performance qui peut envoûter le lecteur, je ne perçois pas l’intérêt de lecture. Je reste dubitative sur la mise en scène et m’interroge sur le message de ce roman.
Avis de la page 100 (Explorateur de la rentrée littéraire 2018, Lecteurs.com) :
Voyage au bout du Monde dans une petite bourgade, quelque part dans la Cordillère des Andes entre l'Argentine et le Chili avec Jonas, pilote d'hélicoptère, narrateur de son histoire. Venu ravitailler le refuge Maravilla, refuge le plus éloigné de la vallée, il est bloqué par une grosse tempête.
Page après page, le narrateur m’a emmenée dans sa description des paysages, des événements, mêmes anodins, avec un vocabulaire naturel, simple et précis, ce qui m’a fait tourner les pages l’une après l’autre depuis le début sans qu’il n’y ait réellement de rebondissement marquant.
Et pile à la page 100, le roman semble prendre un nouvel élan : l’hélicoptère de Jonas est-il réellement cloué au sol à cause de la tempête ? J’avais déjà envie de poursuivre mais il semble que l’intrigue va maintenant vraiment commencer et, peut-être, le roman prendre un autre rythme ?!
Avis à la fin du roman (Explorateur de la rentrée littéraire 2018, Lecteurs.com) :
Voyage au bout du Monde, à Uspallata, une petite bourgade, quelque part dans la Cordillère des Andes entre l’Argentine et le Chili, avec Jonas, pilote d’hélicoptère, narrateur de son histoire.
Jonas part ravitailler le refuge Maravilla, le plus éloigné de la vallée, promettant à sa fille d’être de retour, le soir, avant qu’elle ne se couche. Mais une grosse tempête va l’en empêcher et le bloquer sur place… Commence pour Jonas l’attente de conditions plus clémentes pour repartir. Alors, il s’occupe comme il peut, en effectuant les tâches quotidiennes dans le refuge, jusqu’à son départ pour une longue marche avec un ingénieur chargé de vérifier la frontière.
Page après page, il m’a emmenée dans sa description des paysages, de la vallée, de la montagne, des événements mêmes anodins (faire la vaisselle ou les poussières) avec un vocabulaire naturel, simple et précis qui m’a fait tourner les pages tout au long de la première partie jusqu’au moment où Jonas se demande si son hélicoptère est réellement cloué au sol à cause de la tempête.
Mais au lieu d’une nouvelle intrigue, voire d’une enquête, à laquelle je m’attendais, la suite du roman nous fait suivre Jonas dans son épopée pédestre dans la Cordillère des Andes à la recherche de « LA » frontière entre les deux pays, toujours avec de belles descriptions, permettant de voyager. La marche est longue et difficile, dans un paysage magnifique. Le narrateur a créé progressivement la crainte, met en avant l’éloignement du monde, la solitude. Il nous fait sentir l’effort, l’ambiance et la tension.
Mais j’aurais préféré m’arrêter à un simple voyage dans la montagne et ne pas, très vite, m’interroger sur la possibilité d’une 2ème interprétation à « CE » grand voyage avec Jésus, l’ingénieur, surnommé Le prophète. Cette partie du voyage, laissant penser à une sorte de voyage initiatique, lui permettant de le faire grandir, philosophique, voire religieux (renforcé de surcroît par le prénom et le surnom de l’ingénieur qu’il doit suivre et même, des références) m’a été nettement moins agréable à lire, davantage laborieuse, comme leur marche, la lutte de Jonas pour suivre Jésus, l’approche de la frontière, me mettant parfois mal à l’aise. Néanmoins, au vu du type de « voyage » et de la destination, le malaise ressenti est peut-être légitime et, finalement, l’objectif atteint par l’auteur…
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